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Distinctions | Liste détaillée Prix Ginetta Sagan () Prix du courage en journalisme () Prix mondial de la liberté de la presse () Prix Tucholsky (d) () Distinction One Humanity (d) () Héros de la liberté de la presse () Prix Pinter International Writer of Courage (d) () Prix du courage civique () Prix Olof-Palme () Escritor/a Galego/a Universal () Prix Oxfam Novib/PEN |
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Los demonios del Edén (d) |
Lydia Cacho Ribeiro, née le à Mexico, est une journaliste mexicaine, militante féministe et défenseure des droits de la personne[1].
Elle est la fille de la psychologue et féministe, Paulette Ribeiro, d'origine franco-portugaise, qui, lors de la Seconde Guerre mondiale, émigra au Mexique où elle épousa un ingénieur militaire, Oscar Cacho[1].
Elle commence sa carrière à la section culturelle du journal, Novedades de Cancún, puis quelques années plus tard, commence à publier des articles sur la prostitution de filles argentines et cubaines dans la ville de Cancún, qui est notamment une destination très fréquente des étudiants américains pendant la semaine de relâche. En 2003, pour le journal Por Esto, elle écrit des articles concernant des abus sexuels commis sur des mineurs.
Dans son ouvrage, Los Demonios del Edén, elle dénonce la mafia pédophile du Mexique, impliquant diverses personnalités publiques, dont Jean Succar Kuri, filmé par une caméra cachée[2]. Elle accuse aussi nommément Emilio Gamboa Patrón (en), Miguel Ángel Yunes (en) et Kamel Nacif Borge (en) d'œuvrer pour tenter de couvrir Kuri. Nacif Borge intente un procès en diffamation contre elle. Entre-temps, elle est arrêtée puis extradée d'un État à l'autre sans qu'aucune inculpation ne lui soit signifiée. Elle sera finalement libérée après paiement d'une amende.
Le , plusieurs conversations téléphoniques entre Nacif Borge et le gouverneur de l'État de Puebla, Mario Marín (en), sont publiées par La Jornada, quotidien de Mexico. Elles révèlent des conversations ayant eu lieu avant l'arrestation de Lydia Cacho entre Marín et Nacif Borge dans lesquelles ils planifient l'arrestation de la journaliste, ainsi que divers sévices corporels qu'elle devrait subir en prison pour la réduire au silence[3],[4]. La publication de ces conversations créa une agitation dans les médias mexicains ainsi qu'un engouement du public. Le , la cour suprême mexicaine, la plus haute instance judiciaire du pays, décide, par 6 voix contre 4, que Marín ne pouvait être tenu responsable de l'arrestation de Cacho ni des intimidations qu'elle a subies[5],[6].
Elle s'exile en Espagne en 2021, craignant pour sa vie au Mexique[7].