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Université libre de Bruxelles (en) Université catholique de Louvain |
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Marcel Antoine Lihau, ou Lihau Ebua Libana la Molengo[1], né le dans la région de Lisala (de parents originaires du territoire de Bumba) au Congo belge (actuelle république démocratique du Congo) et mort dans la nuit du 9 au à Boston, est un constitutionaliste congolais, premier président de la Cour suprême de justice du Congo. Il est marié à la femme politique Sophie Lihau-Kanza.
Il a été cofondateur de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), président de la Cour suprême de justice, ainsi que professeur de droit à l’université Harvard et l’université de Kinshasa.
Dans les années 1950, il fit partie des premiers étudiants congolais en Belgique ; Thomas Kanza ayant été le premier. Marcel Lihau étudia le droit à l’université libre de Bruxelles. Ce groupe d’étudiants congolais était constitué à l’université catholique de Louvain par Mario Cardoso (Losembe Batwanyele), Paul Mushiete, Charles Bokanga, Albert Bolela, Albert Mpase Nselenge Mpeti et Jonas Mukamba.
Président de l’association des étudiants congolais, Marcel Lihau participa comme observateur à la table ronde belgo-congolaise politique et économique de janvier 1960 à Bruxelles, organisée par la Belgique en vue de la préparation de l’indépendance du Congo belge.
En , il devient secrétaire général à la Justice, dans le Collège des Commissaires généraux.
En 1961, il fut Secrétaire d’État à la Justice dans le gouvernement Ileo.
En 1962, il obtint un doctorat en droit à l’université Catholique de Louvain, et en 1963 devint chargé de cours, puis professeur et Doyen à la Faculté de droit de l’université Lovanium à Kinshasa.
Comme le Parlement n’arrivait pas à rédiger une constitution définitive, le Président Kasa-Vubu confia sa rédaction à une commission présidée par Joseph Ileo, Président du Sénat, assisté de Marcel Lihau. Une constitution fut élaborée du au et approuvée par le peuple congolais le . Cette Constitution, dite « de Luluabourg », définit un État fédéral, le multipartisme et un Parlement à deux chambres.
Le , le général Mobutu qui instaure la deuxième République à la suite d'un coup d’État. Un nouveau parti politique, Mouvement populaire de la Révolution (MPR) est créé et sa charte, le Manifeste de la Nsele est rédigée par Étienne Tshisekedi en 1966. Le gouvernement demande alors à Marcel Lihau d’élaborer une nouvelle constitution. Approuvée par référendum le , la Constitution de la deuxième République, dite révolutionnaire, définit un État unitaire au régime présidentiel, prévoit au moins deux partis politiques et une seule Assemblée nationale.
En 1967, il devient Délégué général de la section des recherches juridiques à l’Office national de la recherche et du développement (ONRD), et en 1968, il est président de la Cour suprême de justice du Congo. En 1971 il devient membre du comité exécutif du Mouvement populaire de la Révolution (MPR), et y est nommé commissaire politique au Bureau politique en 1974. En juillet 1975, il est révoqué de ses fonctions d’enseignant et de président de la Cour suprême de justice car il refusait de suivre Mobutu dans l’illégalité.
En 1980, il est professeur invité à la faculté de droit de Harvard[2],[3].
Le , il participe à la fondation de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Condamné pour activisme politique, il est emprisonné et ensuite isolé comme les « treize parlementaires » de l’UDPS. À partir de 1985 il s’exile pendant quelques années aux États-Unis, où il enseigne le droit constitutionnaliste à l’université Harvard.
En tant que président national de l’UDPS, il lance l’idée d’une conférence nationale, permettant une transition démocratique. Il a activement participé à la Conférence nationale souveraine (CNS) et présidé la commission constitutionnelle.