Mardyck | |||||
Entrée de Mardyck. | |||||
Blason. |
Logotype. |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Dunkerque | ||||
Commune | Dunkerque | ||||
Intercommunalité | Communauté urbaine de Dunkerque | ||||
Statut | Commune associée | ||||
Maire délégué | Fabienne Castel | ||||
Code postal | 59279 | ||||
Code commune | 59380 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mardyckois | ||||
Population | 237 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 27 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 51° 01′ 10″ nord, 2° 15′ 02″ est | ||||
Superficie | 8,69 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Grande-Synthe | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Intégrée à | Dunkerque | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.ville-dunkerque.fr/fr/je-vis-adunkerque/mardyck-commune-associee/index.html | ||||
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Mardyck (nom d'origine: Mardijk en flamand[1]) est une ancienne commune française, associée à Dunkerque, située dans le département du Nord et la région Hauts-de-France.
Mardyck était le point d'arrivée sur la côte d'une voie romaine venant de Cassel et traversant toute la Flandre maritime[2].
Mardyck jouxte l'ancien hameau de Fort-Mardyck ; les deux subissent les mêmes évènements. De ce fait, dans certains textes, avant le rattachement à Dunkerque, les deux communes sont quasiment considérées comme étant les mêmes.
Avant la Révolution française, la paroisse était incluse dans le diocèse de Thérouanne, puis à la disparition de celui-ci dans le diocèse de Saint-Omer[3].
La terre de Mardyck a été donnée à l'abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer en 959 par le comte de Flandre Arnould Ier[4].
Vers 1132, Emma, abbesse de l'abbaye d'Origny, après de longues contestations, renonce au profit de l'abbaye de Saint-Martin à la possession d'une pêcherie que son monastère possédait à Mardyck[5].
Mardyck releva de la châtellenie de Bourbourg jusque vers 1140, époque où elle fut rattachée à la châtellenie de Bergues. Vers 1168, elle reçut du comte de Flandres Philippe d'Alsace, une keure ou charte communale avec les privilèges associés à ce statut et un scel (sceau) vers 1168, réaffirmée en 1218 par la comtesse Jeanne de Constantinople et en 1350 par le comte Louis II de Flandre (Louis de Male)[6].
En 1209, les marins de Mardyck passent un accord avec l'abbaye de Saint-Winoc de Bergues, au sujet du prélèvement de la dîme des harengs, les témoins étant les doyens de Bourbourg, Pène (Noordpeene) et de Bergues[7].
En , le roi Philippe IV le Bel, vainqueur du comte de Flandre Gui de Dampierre, confirme aux villes de Flandre, dont Bergues, Bourbourg, Mardyck, leurs lois et libertés, moyen d'assurer le calme dans ces villes[8].
En 1328, quasi toute la Flandre (y compris Bourbourg, Bergues, Mardyck, , Gravelines, Bailleul, Dunkerque, Bruges, Courtrai, Ypres etc.) se révolte contre le comte de Flandre Louis de Nevers, les villes sont excommuniées. Le roi de France Philippe VI de Valois secourt le comte et écrase les Flamands à la bataille de Cassel, en 1329, le roi autorise l'archevêque de Reims, l'évêque de Senlis et le doyen de Rouen à lever l'interdit (l'excommunication) encouru du chef d'infraction à la paix[9].
Par la suite, Mardyck se retrouve plusieurs fois prise dans des conflits ou est connue pour des évènements inhabituels :
En 1658, Louis XIV, âgé de 20 ans, en pleine campagne militaire tombe malade à Mardyck et est transporté à Calais. D'après le descriptif de la maladie, il avait contracté ce qui fut considéré comme étant une fièvre typhoïde (en fait il s'agissait d'une grave intoxication alimentaire. Il en guérit à force (ou malgré) de purgations, saignées, et d'administration d'antimoine[12].
Par le traité des Pyrénées en 1659 entre la France et l'Espagne, l'Espagne cède Mardyck, Bourbourg, Gravelines à la France mais Mardyck fait partie du territoire autour de Dunkerque cédé par la France à l'Angleterre, conformément aux termes de la coalition franco-anglaise, à la suite de la bataille des dunes. Les Anglais améliorent les fortifications de Mardyck.
, achat de Dunkerque, de Mardyck et de Fort-Mardyck pour 400 000 £ à Charles II d'Angleterre.
Les fortifications de Mardyck sont démolies en 1664 après celles construites à Dunkerque et Gravelines[13].
En 1714, la France creuse un nouveau port à Mardyck à la suite des traités d'Utrecht de 1713, lesquels imposent la destruction du port de Dunkerque et des fortifications de la ville ; on pense donc à Mardyck pour tenter de creuser un nouveau port, mais les installations sont détruites après le traité de 1717 (Paix de La Haye)[14]. Le port de Mardyck ne pouvait de toutes façons être une solution satisfaisante, en raison de bas-fonds, de vase, de grands risques courus par les bateaux, seul le rétablissement de la situation de Dunkerque dans le courant du siècle a résolu le problème[15].
À la veille de Révolution, en 1750, l'église du village détient quelques terres, (d'une église à une autre, les situations sont très inégales) situées pour l'essentiel dans la paroisse. Ces biens sont administrés par un « conseil de la fabrique »; les terres sont louées et le produit de la location entre en recettes dans les comptes de l'église. L'église de Mardyck, une des moins bien loties de la châtellenie de Bourbourg possède 25 mesures de terre, soit environ 11 hectares[16].
En 1789, Martin Liévin Palmaert, curé desservant de Mardyck est désigné comme suppléant des représentants du clergé aux états généraux de 1789 ; à la suite de la démission d'un titulaire, il siège à l'Assemblée constituante en 1790, et prête serment dans le cadre de la Constitution civile du clergé (serment par lequel le clergé prête serment de fidélité à la Constitution)[17].
Jusqu'en 1792, le village de Mardyck est sous la souveraineté du royaume de France. En 1790, il se trouve dans le département du Nord nouvellement créé[18].
En 1793, le village devient officiellement une commune, au sein du canton de Dunkerque. La commune et ce canton font partie du district de Bergues, qui devient en 1801 l'arrondissement de Bergues puis en 1803 celui de Dunkerque. La commune fait partie après 1801 du canton de Dunkerque-Ouest.
En 1800, a lieu le rattachement de l'ancien hameau devenu commune de Fort-Mardyck.
Pendant la Première Guerre mondiale, Mardyck fait partie en 1917 du commandement d'étapes de Spycker, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front[19]. La commune fait également partie du commandement d'étapes installé en 1916, à Grand-Millebrugghe, et en 1917-1918, de ceux situés à Petite-Synthe puis à Coudekerque-Branche, et Téteghem[19]. La commune est le siège d'un parc automobile pour toute la région[19].
Le , des bombes sont tombées sur Mardyck sans faire de victimes[20].
En 1940, création, par l'occupant allemand, d'un terrain d'aviation qui servit notamment pour les chasseurs de la JG-2[21],[22].
La raffinerie des Flandres construite en 1974 sera la dernière raffinerie construite en France.
La commune s'est associée avec Dunkerque en 1980 et fait partie du canton de Grande-Synthe.
En 1999, la population était de 372 habitants.
La commune a bénéficié d'une opération de renaturation avec la coulée verte restaurée par le conseil général et la communauté urbaine ayant vocation de corridor biologique et d'accueil de la faune et de flore sauvages. C'est un élément du maillage écologique régional (trame verte et bleue), qui contribue à une amélioration de la naturalité du paysage[23].
Les travaux ont été menés ainsi qu'à Loon-Plage en trois phases de 1999 à 2001, sur 28 hectares en cherchant à valoriser l'écopotentialité des sites. Les écologues y ont recreusé des dépressions humides (dont un hectare de marais à la place d’une ancienne route), restauré des pelouses sèches dont de type steppiques, des prairies (qui ont rapidement retrouvé une flore riche, dont l’erigeron âcre, la bugrane épineuse ainsi que l’ophrys abeille) sur des terres agricoles antérieurement labourées. Huit hectares ont été boisés avec des essences régionales et les berges de 2,6 km de canaux et watergangs ont été renaturées ou bordées des traditionnels saules têtards, caractéristiques des polders régionaux[23]
Les gestionnaires ont notamment constaté le retour du Callitriche truncata et de l’œnanthe aquatique dans les watringues, ainsi que de la samole de Valerand, de la chlora perfoliée, de la petite centaurée d’une espèce d’eleocharis et d'un gnaphalium (gnaphale jaunâtre) dans les zones sableuses. L'investissement était de 460 000 euros sur 3 ans (1,62 euro/m2)[23].
Mardyck a son propre drapeau : fascé de six pièces horizontales azur et or[24].
Maire en 1802-1803 : Ant. Cagniard[30].
Maire en 1807 : Butel[31].
À Mardyck se trouvent:
On y fête: