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Margaret Ursula Brown |
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Camberwell College of Arts (Higher National Certificate (en)) (jusqu'en ) École d'art de Saint-Martin Dr Challoner's Grammar School (en) |
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Margaret Ursula Mee, née le à Chesham dans le Buckinghamshire et morte le à Seagrave, dans le Leicestershire, est une syndicaliste, botaniste et illustratrice botanique britannique, spécialiste des plantes de la forêt amazonienne brésilienne. Elle est l'une des premières environnementalistes à attirer l'attention sur l'impact de l'exploitation minière à grande échelle et de la déforestation dans le bassin amazonien.
Margaret Ursula Brown naît à Whitehill, Chesham, en 1909. Elle fait ses études secondaires à Amersham. Elle milite dans le syndicat Union of Sign, Glass and Ticket Writers qu'elle représente au Trades Union Congress en 1937 à Norwich[1]. Elle propose notamment, à cette occasion, de prolonger la durée de la scolarité obligatoire, et se voit proposer un emploi auprès d'Ernest Bevin, qu'elle refuse. Elle milite également au parti communiste[2].
Elle s'installe quelques années à Berlin, à partir de 1932, et est témoin de l'incendie du Reichstag et de la journée de boycott anti-Juifs du [3]. Elle rentre en Angleterre et épouse en premières noces le syndicaliste Reginald Bruce Bartlett, en . Le mariage est de courte durée, mais elle ne divorce qu'en 1943[3],[4]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle travaille à Hatfield, en tant que dessinatrice à l’usine aéronautique De Havilland[5].
Après la guerre, Margaret Mee suit les cours du soir à la Saint Martin's School of Art de Londres. Elle est ensuite admise à la Camberwell School of Art and Crafts, où elle suit les cours de Victor Pasmore et s'initie à l'illustration[1]. Elle obtient un diplôme national de peinture et de design en 1950.
Elle s'installe en 1952 au Brésil avec Greville Mee, dont elle a fait la connaissance à la St Martin's School of Art[1]. Elle enseigne l'art à l'école britannique de São Paulo. Elle s'intéresse à la flore tropicale des environs de São Paulo, et se spécialise en illustration botanique[3]. Sa première expédition a eu lieu en 1956 à Belém, dans le bassin amazonien. Elle devient artiste botanique pour l'Instituto de Botânica (pt) de São Paulo en 1958, et réalise une mission d'étude dans le Mato Grosso[3]. En 1960, elle commence à exposer ses peintures, notamment à Londres, en 1960, ce qui lui vaut la médaille Grenfell de la Royal Horticultural Society. Sa nouvelle notoriété, la vente et l'exposition de peintures lui permettent de devenir une artiste indépendante, en free lance[3]. De 1960 à 1965, elle réalise des collectes de plantes en dans les forêts côtières et dans le nord-est du Brésil, notamment des Bromelia, mais à partir de 1964, elle se spécialise dans la flore de l'Amazonas, peignant des plantes dont certaines étaient encore inconnues des botanistes, et en collectant certaines, pour les illustrer ultérieurement[3]. Elle publie Flowers of the Brazilian Forests, en 1968, livre qui rassemble 400 illustrations[6].
Elle obtient une bourse Guggenheim en 1971-1972, et explore le sud de l'Amazonie, où elle découvre de nouvelles plantes[6]. Elle réalise au total une quinzaine d'expéditions en Amazonie, et alerte sur la dégradation inquiétante de la forêt, et de la disparition des habitats humains et végétaux[1].
Une exposition de ses peintures de fleurs d'Amazonie a lieu au musée d'histoire naturelle de Londres en 1980[6].
Margaret Mee meurt des suites d'un accident de voiture à Seagrave, dans le Leicestershire le , à 79 ans[7]. En , un service commémoratif de sa vie, de ses travaux de botanique et de sa campagne en faveur de la sauvegarde de la forêt amazonienne et des Amérindiens se déroule à Jardins botaniques royaux de Kew[5].
Ses journaux, rédigés entre 1956 et 1988, sont publiés à titre posthume en 2004 et comprennent un compte rendu illustré de ses expéditions dans la forêt amazonienne[8]. La plupart de ses illustrations sont conservées dans les collections de Kew Gardens[9].
Son observation de la floraison d'une plante, la Selenicereus wittii (de), donne lieu au tournage d'un documentaire brésilien, Margaret Mee and the Moonflower (en), en 2012.