Margaret O'Brien est à moitié irlandaise par sa mère et à moitié espagnole par son père. Sa mère, Gladys Flores, est une danseuse de flamenco qui se produit souvent avec sa sœur Marissa, également danseuse[1]. Sa mère meurt quand elle a 17 ans[2].
Enfant actrice populaire qui tourne dans de grands films, elle reçoit l'Oscar de la jeunesse en 1944, à l'âge de sept ans. N'ayant pas réussi sa conversion vers des rôles d'adultes, elle se tourne vers la télévision. Dans une interview en 1957, alors qu'elle a 20 ans, elle déclare : « Ce qui est merveilleux avec la télévision, c'est qu'elle m'a donné une chance de sortir d'un âge difficile – ce que les films ne pouvaient pas faire pour moi. Aucun producteur de cinéma ne pouvait prendre le risque de me confier un rôle d'adulte »[3].
En 1959, elle épouse Harold Allen Jr. dont elle divorce en 1968. Elle se remarie en 1974 au dirigeant de l'industrie sidérurgique Roy Thorvald Thorsen jusqu'à la mort de ce dernier. Leur fille, Mara Tolene Thorsen, naît en 1977.
Lorsque la jeune actrice, connue pour ses capacités à pleurer sur commande, n'arrivait pas à déclencher ses larmes, sa mère lui signalait simplement que June Allyson, une de ses rivales au sein de la MGM, y arriverait, elle, sans problème, ce qui mettait, évidemment, Margaret O'Brien dans tous ses états[4].
Margaret O'Brien fut récompensée en 1945 par un Oscar de la jeunesse (aujourd'hui disparu) pour son rôle dans Le Chant du Missouri. L'Oscar fut volé ; elle le chercha pendant cinquante ans jusqu'à ce que deux collectionneurs s'arrangent pour le lui faire parvenir à l'occasion d'un marché aux puces ("swap meet"). Le 7 février 1995, près de cinquante ans après qu'elle l'ait reçu pour la première fois et près de quarante ans après son vol, l'Académie des Oscars organise une cérémonie spéciale à Beverly Hills pour remettre officiellement à l'actrice la statuette volée.
↑ Nora Zamichow, Fairy Tale End for Stolen Oscar, article du Los Angeles Times du 7 mars 1995 (consulté le 30 juillet 2024).
↑« The wonderful thing about TV is that it has given me a chance to get out of the awkward age — something the movies couldn't do for me. No movie producer could really afford to take a chance at handing me an adult role. » Citation tirée de William Ewald, TV Gives Margaret O'Brien Chance To Get Out Of The Awkward Age, article du The Bristol Daily Courier, 5 decembre 1957, page 38. Consulté le 30 juillet 2015 via Newspapers.com.
↑Florence Colombani, « Stars en herbe », Vanity Fair France n°23, , p. 174