Max Bonnafous | ||
Fonctions | ||
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Ministre de l'Agriculture et du ravitaillement (Vichy) | ||
– (1 an, 3 mois et 26 jours) |
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Gouvernement | Pierre Laval VI | |
Prédécesseur | Jacques Le Roy Ladurie | |
Successeur | Pierre Cathala | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Jean Antoine Marie Max Milice Bonnafous | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Bordeaux, France | |
Date de décès | (à 75 ans) | |
Lieu de décès | Nice, France | |
Conjoint | Gaby Morlay | |
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Max Bonnafous est un homme politique français né le à Bordeaux et mort le à Nice[1], socialiste, puis néo-socialiste et enfin ministre du régime de Vichy.
Il est normalien et militant socialiste, membre de la SFIO. Philosophe inspiré par Jean Jaurès, il est maître de conférences en sciences sociales à la faculté de Bordeaux. Il est choisi comme le maître d'œuvre d'une grande édition des Œuvres de Jaurès, préfacée par Léon Blum, qui paraît à partir de 1931 chez Rieder. Neuf volumes paraissent avant la guerre sur la vingtaine prévue.
Proche d'Adrien Marquet et de Marcel Déat, il participe à la scission néo-socialiste de 1933 et milite au Parti socialiste de France. L'année suivante, il est chef de cabinet de Marquet, ministre de l'Intérieur du gouvernement Gaston Doumergue. Il est partisan d'un régime d'ordre en empruntant ses formules au fascisme pour l'éviter : il écrit dans une préface parue en 1933 que « toutes les formes intermédiaires que nous voyons se développer sous nos yeux ont ce caractère commun d'être des efforts d'ordre, qu'on le veuille ou non, qu'on le déplore ou qu'on s'en réjouisse, notre pays sera contraint demain un effort de ce genre »[2],[3].
Lors des élections législatives de 1936, il affronte, sous l'étiquette de l'Union socialiste républicaine, par deux fois (la première élection ayant été invalidée) Philippe Henriot à Bordeaux. Il défend alors le programme du Front populaire, et se présente alors comme celui qui est « le mieux à même de battre le fascisme dans cette circonscription »[4]. Il échoue cependant à prendre le fief d'Henriot.
De nouveau chef de cabinet d'Adrien Marquet du au 6 septembre 1940, il rencontre le 25 juillet 1940 Helmut Knochen qui dirige la petite équipe de la SIPO installée à Paris par Himmler et Heydrich contre l'avis de la Wehrmacht[5]. Bonnafous transmet à Knochen la proposition d'Adrien Marquet d'établir un lien direct avec un homme de confiance d'Hitler afin de contourner l'administration militaire allemande.
Après l'éviction de Marquet du gouvernement, Bonnafous est nommé préfet à Constantine (département de Constantine) et à Marseille (Bouches-du-Rhône). Au retour de Laval, en 1942, il devient secrétaire d'État puis ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement. Il ne cesse d'être ministre qu'en janvier 1944, au moment où son vieux rival Philippe Henriot devient membre du gouvernement.
Parmi les « hommes de Pétain », il est classé aujourd’hui parmi les collaborationnistes, plus proche de Laval que de Pétain, sans être pro-nazi. En novembre 1942, il fait partie des ministres qui ne soutiennent pas le texte de protestation rédigé par Weygand pour réagir à l'invasion de la zone sud [6].
Il a été décoré de l'ordre de la Francisque[7].
Il est frappé d'indignité nationale à la Libération, puis rapidement relevé de cette indignité pour son attitude vis-à-vis de l'occupant, en particulier lors des nombreux entretiens avec les Allemands à l'hôtel Majestic, où il s'efforce « d'atténuer le plus possible leurs impositions et de résister à leurs exigences »[8]. Le , Bonnafous obtient un non-lieu pour charges insuffisantes.
Il se retire de la vie politique, à Nice. À la mort de sa première femme, il épouse, en 1961, l'actrice Gaby Morlay, sa maîtresse, qui décède en 1964. Il meurt à Nice le , remarié à une amie de Gaby Morlay.