Naissance | |
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Nationalité | |
Formation |
Sarah Lawrence College (baccalauréat universitaire) (jusqu'en ) George School (en) |
Activités |
Chanteuse, artiste de scène, danseuse, cinéaste, artiste d'enregistrement, scénariste, réalisatrice de cinéma, actrice, compositrice, dessinatrice, chorégraphe, metteuse en scène, artiste |
Période d'activité |
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Mère |
Audrey Marsh (d) |
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Représentée par |
Video Data Bank (en) |
Genres artistiques | |
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Distinctions | Liste détaillée Bourse Guggenheim () Bessie Award Officier des Arts et des Lettres Courage Award for the Arts Prix MacArthur Doris Duke Performing Artist Award (en) |
Discographie |
Discographie de Meredith Monk (d) |
Archives conservées par |
New York Public Library for the Performing Arts (LPA Mss 2006-001)[1] |
Impermanence (d) |
Meredith Monk, née le à New York, est une compositrice, chanteuse, réalisatrice, scénariste, actrice, danseuse et chorégraphe américaine[2]. Son travail mêle des éléments de danse, de théâtre et de musique, et se situe à la frontière entre ces disciplines.
Elle est considérée comme l'une des compositrices et interprètes les plus originales des États-Unis, notamment à cause de ses innovations vocales en matière de techniques de jeu étendues. Elle a reçu le la National Medal of Arts 2014[3], la plus grande distinction américaine en matière artistique, des mains du président Obama.
Meredith Monk étudie la musique dès l'âge de quatre ans, le piano, et le solfège par la méthode de rythmique Jaques-Dalcroze[4]. Elle étudie aussi le chant avec le professeur de chant de sa mère. Elle fait ses études au Sarah Lawrence College, où elle montre des dispositions particulières pour la chorégraphie[2]. C'est là qu'elle réalise ses premières œuvres, de And Sarah Knew (1962) à Timestop (1964), décrite comme une « œuvre accomplie pour une artiste de seulement 21 ans »[2].
Depuis les années 1960, Meredith Monk développe une activité multi-disciplinaire, aux frontières de la musique, du théâtre, et de la danse.
Son nom a été définitivement attaché à un haut lieu de la culture avant-gardiste new-yorkaise : The Kitchen.
Dans les années 1980, Monk a écrit et réalisé deux films, Ellis Island (1981), et Book of Days (1988).
Au début des années 1990, Monk a composé un opéra appelé Atlas, qui a été créé à Houston, Texas, en 1991. Elle a aussi écrit des pièces pour des ensembles instrumentaux et des orchestres symphoniques. Sa première œuvre symphonique est Possible Sky (2003). Elle a été suivie par Stringsongs (2004) pour quatuor à cordes, qui était commandé par le Kronos Quartet.
Meredith Monk est ouvertement bisexuelle[5].
Meredith Monk est avant tout une chanteuse. Elle possède une voix de soprano décrite comme « transparente »[6]. Elle possède un ambitus de trois octaves allant du mi bémol grave au contre mi bémol[réf. souhaitée]. Le travail de Monk est particulièrement connu pour l'utilisation de techniques de jeu étendues pour la voix : chuchotements, cris, grognements, sanglots, chant diphonique…
Meredith Monk est parfois rattachée au courant minimaliste, en raison de l'utilisation de répétition d'éléments musicaux, mais elle-même refuse le terme[7]. Au contraire des travaux de Steve Reich ou Philip Glass, la répétition n'est pas utilisée comme une structure, mais plutôt comme un accompagnement et un tremplin pour la voix[7]. En revanche, elle reconnaît écouter et admirer les œuvres de Steve Reich, Charlemagne Palestine et La Monte Young. Une exécution de la composition de La Monte Young, The Tortoise, His Dreams and Journeys en 1966 l'a particulièrement marquée et ravie[8]. Meredith Monk se sent en revanche plus proche de la tradition des américains indépendants (American Mavericks)[9]. En particulier, elle se sent proche de l'énergie présente dans les œuvres pour piano d'Henry Cowell, compositeur emblématique des indépendants américains[9].
Dans une interview récente, Monk a dit que ses musiques préférées incluaient de la musique brésilienne, spécialement les enregistrements de Caetano Veloso, la musique de Mildred Bailey ("le plus grand chanteur de jazz des années 30 et 40"), et le cycle pour piano Mikrokosmos de Bartók.
Monk ne note en général pas ses compositions sous forme écrite. Elle trouve en effet difficile de trouver des représentations graphiques qui puissent décrire convenablement sa musique, notamment en termes de spontanéité[9]. De même, elle n'utilise que peu ou pas de techniques d'enregistrement comme le re-recording, préférant le mélange naturel des voix[9].
Les premiers enseignements de danse que suit Meredith Monk se font au Sarah Lawrence College sous la direction de Bessie Schönberg[10]. Elle devient membre du Judson Dance Theater fondé par Anna Halprin à New York entre 1962 et 1964 et se produit aux côtés d'Yvonne Rainer et de Trisha Brown dans des happenings d'avant-garde. La carrière chorégraphique de Meredith Monk est dès lors intimement liée à ses créations de performances théâtrales et musicales qui s'agrémentent naturellement de mouvements dansés. Elle monte en 1968 son propre collectif de création intitulé The House. Au sein de celui-ci le travail chorégraphique de Monk est influencé dans un premier temps par ses lectures philosophiques et de mysticisme oriental. Au fil des années, ses créations s'orienteront vers l'utilisation de mouvements familiers, souvent abstraits, lents et décomposés, comme trame d'histoires figuratives mêlant chant et danse[10].
Elle est récompensée de deux Bessie Award (1985 et 2005) et en 1996 reçoit un American Dance Festival Award pour l'ensemble de sa carrière[10].
La musique de Monk est inclassable, et son public vient d'horizons différents, de la musique contemporaine, du jazz, de la musique new age.
Plusieurs de ses enregistrements ont été utilisés par des cinéastes, en particulier par Jean-Luc Godard (Nouvelle Vague, 1990 ; Notre musique, 2004) et les frères Coen (The Big Lebowski, 1998). La chanteuse Björk, avec qui elle s'est liée d'amitié, a également repris une de ses chansons : Gotham Lullaby, issue de l'album Dolmen Music.
L'artiste de hip-hop DJ Shadow a échantillonné (samplé) Dolmen Music dans son album Endtroducing (1995)[11].
La chanteuse française Camille lui rend hommage en 2008 dans sa chanson The Monk, issue de l'album Music Hole, qui outre son titre explicite, rappelle dans sa construction le travail sur la voix accompli par Monk. L'artiste Mood lui rend hommage à son tour avec le titre About M.M. - faisant référence aux initiales de Monk - accompagné de son harmonium. La Grande Sophie aussi la cite[12].
Meredith Monk a remporté de très nombreux prix, en particulier le Prix MacArthur en 1995. En 2012, le Musical America la nomme compositrice de l'année notant que « Meredith Monk a été pendant près de la moitié d'un siècle une source incroyable d'étonnement dans la musique contemporaine américaine, et il serait difficile de trouver un autre compositeur de son originalité ou de sa profondeur spirituelle qui a su tant utiliser son corps entier pour créer de la musique »[13].
CD 2