Son altitude minimum est de 79 m et son altitude maximum de 183 m. La mairie se trouve à 159 m.
Les villes et villages proches de Miniac-sous-Bécherel sont : Bécherel à 1,48 km, Longaulnay à 2,77 km, Cardroc à 3,16 km, La Baussaine à 4,03 km, Irodouër à 4,24 km.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 813 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Quiou à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 757,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , Miniac-sous-Bécherel est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (64,2 %), terres arables (32,4 %), prairies (2 %), forêts (1,3 %), zones urbanisées (0,2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia de Miniaco en 1122, Miniac en 1187, Miniacum en 1230[13].
Miniac-sous-Bécherel est issu du latin Minius et du suffixe gallo-romain -(i)acum[14],[13], d'origine gauloise. Cet anthroponyme est aussi donné comme gaulois et appartient à toute une série de noms gaulois bien attestés dans des inscriptions Minius, Minnius, Minicus, Minuso, etc. basés sur le thème gaulois minio-, meno- « doux »[15].
En gallo, le nom de la commune est Meinyac et Minieg-Begerel en breton[réf. nécessaire].
La présence de deux menhirs dits « les Roches du Diable » atteste d’une présence humaine au moins depuis le Néolithique sur le territoire de Miniac.
L’église Saint-Pierre de Miniac pourrait d’après Erwan Vallerie, porter le nom d’un fundus gallo-romain. La commune de Miniac est traversée par la voie romaine Rennes-Dinan, au niveau du lieu-dit l’Echaussée. La paroisse de Miniac apparaît pour la première fois en 1122 et relevait de l’abbaye Saint-Melaine de Rennes.
Durant les guerres de succession de Bretagne, les environs de Bécherel étaient occupés par les Anglais dont la place forte de Bécherel. Cette occupation donna lieu à de nombreux affrontements.
La période suivante placée sous la dynastie des Montforts amena la paix et des échanges commerciaux qui favorisent la construction de nombreux manoirs par des familles roturières nouvellement enrichies et anoblies comme celle de Jehan Laevin en 1431, Georget Mysenz, et Jouban Nysenz en 1441. Il réside sur le territoire de Miniac de nombreux manoirs dans un paysage bocage : manoirs de Saint Baud, de la Croix-Courte, de Lessart et du Frêne.
Le manoir de Montifault de nos jours détruit, était le siège de la juridiction de Miniac et dépendait encore à la baronnie de Bécherel en 1770. En 1448, le manoir appartenait à Jean Pied-de-Vache, ensuite passe à la famille Urvoy en 1661 et plus tard aux Lanjamet.
Du xve au xviiie siècle, le pays de Bécherel était renommé grâce à sa prospérité liée à l’industrie toilière comme le témoignent les nombreuses maisons de marchands toiliers et manoirs, qui furent ensuite déclassés en fermes.
Une lettre patente de Jean V de 1535, confirme la tenue de foires à Miniac.
En 1590, durant la Ligue, les troupes du duc de Mercœur assiègent la ville. Plus tard durant la Révolution, la chouannerie n’épargna pas la région.
Le déclin de l’industrie toilière, à la fin du xviiie siècle, amena la population à se tourner vers les activités agricoles et artisanales.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2022, la commune comptait 788 habitants[Note 3], en évolution de +3,01 % par rapport à 2016 (Ille-et-Vilaine : +5,46 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Les mégalithes des Roches du Diables : situés dans un bois à quelque 300 mètres du bourg, deux menhirs (un debout et un couché) attestent d'une occupation humaine depuis le Néolithique. Ils ont été classés par arrêté du [30].
Autre monument :
L'église paroissiale Saint-Pierre[31] : construite aux XIIe et XVIIIe siècles
Fontaine Saint-Lunaire
De nombreux manoirs ont été construits entre le XVIe et le XVIIIe siècle : manoir de Saint Baud dit Lostel de Saimbaut – le manoir du Verger – le manoir de Lessart.
Statue polychrome de saint Lunaire (seconde moitié du XVIIe siècle)
Jean Prud'homme : À la fin du XVIIe siècle, un certain Jean Prud'homme, né en 1680 à Miniac-sous-Béchérel en Bretagne, se marie à Marie-Anne Morin à La Pointe-aux-Trembles, Québec (Canada) en Nouvelle France en 1706 et décède le à L'Assomption dans la région de Lanaudière, Québec. Il était le fils de Julien Prud'homme et de Périnne Guérin, tous deux habitaient Miniac-sous-Bécherel. Un grand nombre de Prud'homme du Canada et des États-Unis les ont comme ancêtres. Parmi eux figure Gabriel Prudhomme (1791-1831) sur la concession duquel fut fondée la ville de Kansas City dans l’état du Missouri aux États-Unis d'Amérique.
Célestin Frin : prêtre missionnaire (Miniac-sous-Bécherel - au village des Billettes, - La Nouvelle-Orléans, ). Fils de Charles Frin -Laboureur et d'Anne Guillemer. Après deux années de théologie au grand séminaire de Rennes, il commença son noviciat le à Notre-Dame-de-l'Osier, où il fit son oblation le . Il passa une année au scolasticat de Montolivet et fut ordonné prêtre, par Eugène de Mazenod, le .
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Ernest Nègre -Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 485.
↑Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental, éditions Errance, Paris, 2003, p. 226 - 227.