Directrice générale Mozilla Corporation | |
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Winifred Mitchell Baker |
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Open Source Applications Foundation (en) () Académie américaine des arts et des sciences |
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Winifred Mitchell Baker, plus connue sous le nom de Mitchell Baker, est présidente de la Mozilla Foundation et présidente et précédemment Chief Executive Officer de la société Mozilla Corporation, une filiale de la Mozilla Foundation qui coordonne le développement des applications Internet libre du projet Mozilla, dont le navigateur Mozilla Firefox et le client de messagerie Mozilla Thunderbird.
Ayant une formation d'avocate, Mitchell Baker gère les problèmes politiques et commerciaux et préside autant le conseil d'administration de la Mozilla Foundation que celui de Mozilla Corporation. En 2005, Time magazine l'a inscrite dans sa liste annuelle des 100 personnes les plus influentes du monde[3].
Mitchell Baker est reçue AB en études asiatiques de l'université de Californie à Berkeley en 1979, obtenant une mention. Elle reçut son JD à la Boalt Hall School of Law en 1987 et fut admise par le barreau de Californie (State Bar of California) la même année. De janvier 1990 à octobre 1993, elle travaille comme juriste spécialisée en propriété intellectuelle (Corporate and Intellectual Property Associate) au cabinet Fenwick & West LLP, spécialité permettant d'apporter un service juridique aux sociétés de hautes technologies. Elle travaille alors pour Sun Microsystems comme directrice juridique adjointe (Associate General Counsel) de novembre 1993 à octobre 1994.
En novembre 1994, Mitchell Baker est une des premières personnes engagées au département juridique de Netscape Communications. Rattachée directement au CEO James L. Barksale, elle structure avec lui ce nouveau département. Elle est responsable de la protection de la propriété intellectuelle et des problèmes légaux relatifs aux développements des produits dont elle rend compte au directeur juridique. Elle crée et gère aussi le groupe spécialisé en nouvelles technologies du département juridique. Elle est impliquée dès le début dans le projet Mozilla, rédigeant la Netscape Public License et la Mozilla Public License. En février 1999, elle devient Chief Lizard Wrangler (general manager) de mozilla.org, la division de Netscape qui coordonne le projet open source Mozilla. Début septembre 2001, après avoir une dernière fois tenu tête à la direction de AOL/Netscape, elle est licenciée durant une vague de licenciements chez America Online, alors maison-mère de Netscape. Parallèlement à ce licenciement, elle rencontre pour la première fois Mitch Kapor qui vient de créer l'Open Source Applications Foundation dont il est le président. En dépit de tout, elle continue son rôle de Chief Lizard Wrangler de mozilla.org en tant que bénévole.
En novembre 2002, grâce à Mitch Kapor, Mitchell Baker est employée par l'Open Source Applications Foundation, aidant à l'orientation du groupe des relations avec la communauté et occupant un siège au conseil d'administration de l'OSAF. En fait, par cet emploi à temps partiel, Mitch Kapor aide à faire survivre le projet mozilla en rétribuant sa principale cadre. Cependant, depuis le début, une grande partie de son temps est toujours assignée à travailler sur les problèmes de mozilla.org. Alors, constatant que ses tâches sur Mozilla prennent graduellement l'ascendant sur celles de OSAF, elle décide de retourner sur Mozilla à plein temps en janvier 2005. Elle garde cependant son siège au conseil d'administration de l'OSAF.
Mitchell Baker contribue à la création de la Mozilla Foundation, une fondation indépendante à but non lucratif qui est lancée le quand America Online ferme la division navigateur de Netscape et diminue drastiquement son engagement dans le projet Mozilla. Elle est alors nommée présidente de la nouvelle fondation par un conseil d'administration composé de cinq personnes.
Quand la Mozilla Corporation est créée le comme une filiale de la fondation assujettie à l'impôt, Mitchell Baker en est nommée CEO et elle en rejoint le conseil d'administration, cela tout en gardant son siège au conseil de la fondation et son rôle de présidente.
Le , la fondation Mozilla annonce que Mitchell Baker, tout en gardant son rôle de présidente, n'officiera plus comme CEO de Mozilla Corporation, le titre revenant à John Lilly alors Chief Operating Officer. La principale raison invoquée pour ce changement est la croissance rapide du projet qui rend difficile aux cadres la tenue de multiples casquettes. À l'avenir, Mitchell Baker se focalisera sur la vision du futur et le message du projet Mozilla, laissant les tracasseries du fonctionnement d'entreprise de la Mozilla Corporation à son nouveau CEO.
Elle définit elle-même sa nouvelle priorité en écrivant sur son blog au retour de la réception d'un prix décerné au projet par la branche télécommunications des Nations unies en :
« Cette réception rappelle une nouvelle fois, combien il est important d'accorder clairement nos convictions avec nos buts. Nous avons certes de très bons produits, mais ce n'est pas notre plus grand message. Notre message doit porter sur pourquoi nos produits sont bons — comment nous les créons, pourquoi nous les créons, et pourquoi Firefox n'est qu'une partie d'un plus grand effort porté conjointement avec d'autres produits et projets. Et le but premier n'est pas axé sur le produit. Il est axé sur l'Internet et il est axé sur les gens. »
Le , la Mozilla Foundation annonce que sa directrice générale Mitchell Baker est remplacée par Laura Chambers, avec effet immédiat[4].
Mitchell Baker est critiquée pour son niveau de rémunération à la tête de Mozilla[5]. Sur la période 2008-2018, sa paie a augmenté de 400 % alors que la part de marché de Firefox a concomitamment diminué de 85 %[6]. En 2018, elle a perçu 2,458 millions de dollars[7]. Dans le même temps, elle a procédé à de nombreux licenciements, le plus important concernant environ 250 personnes en , soit 25 % des effectifs[8],[9]. Pour l'exercice 2021, elle se rémunère à hauteur d'environ 5,6 millions de dollars[10], et pour l'exercice 2022, cette rémunération passe à environ 6,9 millions de dollars[11].