Il y a deux bourgs qui composent le territoire communal : Moissat-Haut et Moissat-Bas. Les habitants de Moissat-Haut sont les Moissadaires et ceux de Moissat-Bas sont les Moustelaires. En 1840, la municipalité de Moissat pétitionna en vain auprès du conseil général du Puy-de-Dôme pour créer deux communes distinctes[1].
S'y ajoutent deux hameaux : les Charles (situé au nord-nord-ouest) et Pironin (au sud-ouest). On compte d'autres lieux-dits comme la ferme des Barguières, la ferme de Moulin Bas, la ferme de la Touraille et Goëlle.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 699 mm, avec 8,1 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fayet-le-Château », sur la commune de Fayet-le-Château à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 889,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Au , Moissat est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70 %), prairies (13 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), zones urbanisées (4,9 %), forêts (1,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
La commune est traversée par les routes départementales 10 (reliant Vertaizon à l'ouest et Ravel à l'est) et 229 (reliant Lezoux au nord et Billom au sud)[2]. L'autoroute A89 peut être empruntée à Lezoux (échangeur 28).
Plus à l'ouest, la D 104 relie Seychalles et Vassel en desservant les hameaux des Charles, de Moissat Haut et de Pironin[2].
Moissat serait, selon l'historien Gabriel Fournier et linguiste Jean-Pierre Chambon, le village de naissance des troubadoursPeire de Maensac, Astors de Maensac et Uc de Maensac, tous issus de la même famille seigneuriale[16],[17].
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Les limites territoriales des cinq arrondissements du Puy-de-Dôme ont été modifiées afin que chaque nouvel établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre soit rattaché à un seul arrondissement au [18]. La communauté de communes entre Dore et Allier à laquelle appartient la commune est rattachée à l'arrondissement de Thiers ; ainsi, Moissat est passée le de l'arrondissement de Clermont-Ferrand à celui de Thiers[19].
Depuis la seconde moitié du XXe siècle, la population de cette commune rurale (moins de 2 000 habitants) a presque doublé.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2022, la commune comptait 1 256 habitants[Note 2], en évolution de +2,28 % par rapport à 2016 (Puy-de-Dôme : +2,1 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Cette égliseromane du XIe siècle (vraisemblablement la plus authentiquement ancienne de Basse-Auvergne) est située dans le bourg de Moissat-Bas. Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [26].
Il s'agit de l'église paroissiale du village. Elle aurait été édifiée en 912 par les moines de Saint-Lomer de Blois qui fuyaient les invasions normandes et auraient ainsi protéger les reliques de leur fondateur, saint Lomer. Au début du XIIe siècle, une châsse en cuivre repoussé a été commandée aux ateliers de Limoges pour contenir ses ossements. Ce reliquaire est aujourd'hui déposé dans le trésor de la cathédrale de Clermont.
La façade occidentale de l'église présente des peintures murales datant du XVe siècle. Au-dessus du porche, s'étend une mise au tombeau. Sur un pilier de la porte, des vignettes évoquent sans doute le passage de Louis XI en Basse-Auvergne. Sont également représentés de part et d'autre de l'entrée, un chevalier et une danse macabre dont il ne reste qu'un squelette incomplet (le crâne a été effacé par l'usure du temps). Gravée au bas du pilier situé à droite de la porte, on trouve l'inscription « F.E.D.E.R » dont on n'a pour l'instant pas élucidé la signification. L'inscription étant contemporaine à la construction de l'édifice.
Vestiges de la prieurale Saint-Lomer
Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine et comte d’Auvergne, fait le don de la villa Magenciacum (Moissat-Bas) aux moines de l'abbaye Saint-Lomer de Blois en 912 pour y fonder un prieuré. Une bulle du pape Jean X confirme ce don en 914. Une église est construite aux XIIe et XIIIe siècles. Le prieuré passe en commende au XVIe siècle. Le prieuré a été réuni au collège des jésuites de Billom en 1608. Le délabrement de l'église a entraîné la démolition du clocher de la croisée du transept en 1768. Le prieuré est vendu comme bien national en 1793 puis sert de carrière de pierres[27]. Il n'est reste aujourd'hui que quelques vestiges[28],[29].
Écartelé, au 1, de gueules à la crosse d'or accostée de deux fleurs de lys du même, au 2, d'azur à trois fleurs de lys d'or, au chef du même, au 3, d'argent à une branche de noyer de sinople feuillée de cinq pièces du même et fruitée de deux pièces d'or, au 4, de gueules à trois heaumes d'argent.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Mémoire à MM. les conseillers généraux et d'arrondissement du département du Puy-de-Dôme, contre la demande en division de la commune de Moissat, canton de Vertaizon, Clermont : [S. n. ?], 1840.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Emmanuel Grélois et Jean-Pierre Chambon, « À propos du Dizionario Biografico dei Trovatori : notes sur quelques troubadours d'Auvergne », Cultura neolatina, vol. LXXVII 1/2, , p. 141-153.
↑Jean-Pierre Chambon et Gabriel Fournier, « Nouveaux éclairages sur Austorc de Maensac, troubadour auvergnat sans œuvre », Revue des Langues Romanes, Montpellier, no 2, , p. 409-416 (ISSN0223-3711).
↑Antoine Estienne et Matthieu Perona, « Moissat-le-Moutier (Puy-de-Dôme), une fondation oubliée de Guillaume le Pieux, une église disparue », La lettre des Amis de Montluçon, (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑Laurent Fiocchi, « La crypte de la prieurale Saint-Lomer de Moissat (premier quart du XIIe siècle) », Bulletin du Centre des études médiévales, Auxerre, vol. 19, no 1, (lire en ligne, consulté le ).
↑Damien Martinez, « Les premiers monastères d’Auvergne à la lumière de la documentation textuelle et archéologique (Ve – Xe siècle) : état de la question : Les fondations d'époque carolingiennes : Moissat », BUCEMA Bulletin du Centre d'études médiévales d'Auxerre, Auxerre, no Hors-série 10, (lire en ligne).