Neussargues-Moissac est un petit village du Cantal, situé aux pieds des Monts du Cézallier, au carrefour des vallées des rivières Alagnon et d'Allanche.
Dressé près du village, le rocher de Laval est une masse magmatique âgée de 4,5 millions d'années.
Le site est très anciennement occupé. En amont de Moissac, la falaise de la Cuze domine un abri mésolithique et néolithique. Le village de Moissac était occupé dès les premiers siècles de notre ère par les Gallo-romains et un tertre funéraire avec plusieurs strates de sarcophagesmérovingiens a été découvert au début du XXe siècle dans l'ancien pré à dîme marqué par une ancienne croix de cimetière de style baroque.
La commune s'appelait Moissac jusqu'en 1871. En 1872, le chef-lieu de la commune est déplacé au hameau de Neussargues[2], localité qui s'est développée au XIXe siècle grâce à la présence de la route nationale 122 et surtout d'une important gare de chemin de fer. La commune prend le nom du hameau. En 1900 elle est rebaptisée "Neussargues-Moissac"[2].
A la suite de la demande de quatre des cinq anciennes communes constitutives de Neussargues en Pinatelle dont Neussargues-Moissac, elle redevient une commune de plein exercice le [5],[6].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].
En 2022, la commune comptait 834 habitants[Note 1], en évolution de −14,11 % par rapport à 2016 (Cantal : −1,08 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Les principales activités de la commune tournent actuellement autour de fabrique de sacs en plastique, de la carrière sous le rocher de Laval, d'une entreprise de fromagerie et des abattoirs municipaux.
Neussargues essaie également de développer le tourisme dans la commune, avec notamment la construction d'un camping équipé de chalets.
Le château Benoît, propriété privée, qui fut séjourné par le compositeur Olivier Messiaen après son mariage. Ce château donna naissance à deux de ses œuvres, L'Ascension et la Messe pour 8 sopranos et 4 violons en 1933[15]. Sur un mur de la porte, il y a une plaque : « ÉPRIS D'IDÉAL / CLAIR ET OLIVIER / CRÉATEURS D'UNE / MUSIQUE NOUVELLE / VÉCURENT ICI / DES JOURS DE BONHEUR. »[16]
L'église de l'Immaculée-Conception, située devant ce chateau.
Claire Delbos (1906 - † 1959), violoniste, première épouse d'Olivier Messiaen, de laquelle la famille possédait le château Benoît[14]. Pendant la Deuxième guerre mondiale, elle restait à Neussargues, en attendant la rentrée de son époux, devenu prisonnier[19],[20].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bRichard Burton, Olivier Messiaen, p. 1, 2016 (en) [1]
↑ a et bPeter Hill, Messiaen, p. 47 - 49, 2005 [2]
↑Consulté en ligne, sur Google Maps, en fonction de Street View 360°, 15 rue de l'Église
Neussargues, le 13 juin 2022 [3]
↑OM 022a - L'Ascension, pour orchestre [Paris /Neussargues, mai /juillet 1932 puis Monaco,mai /juillet 1933 > 9 février 1934].
↑
OM 022b - L'Ascension, pour orgue [Neussargues, été 1933 puis Paris, 1934].
↑Lettre de Claire Delbos, datée du 23 octobre 1939 et expédiée de Neussargues (Stephen Schloesser, Vision of Amen, p. 197 - 198, note n° 3, 2014 (en) [4])
↑Lettre d'Olivier Messiaen, datée du 7 juillet 1940 et expédiée de Toul à son épouse (Jerzy Stankiewick (Conservatoire de Paris), Olivier Messiaen à la guerre et en captivité[5] consulté le 20 juin 2022)