Naissance |
vers 1583 Corbeny, Picardie Royaume de France |
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Décès |
vers 1642 Amsterdam (?) Provinces-Unies |
Activité principale | compositeur - Maître à danser |
Style | Musique de la Renaissance |
Œuvres principales
Nicolas, Nicholas ou Nicolaes Vallet, né vers 1583 à Corbeny (près de Laon et du chemin des Dames en Picardie) et décédé vers 1642 à Amsterdam (?), est un compositeur et luthiste français émigré vers 1613 aux Provinces Unies pour des raisons inconnues. Les raisons n'étaient probablement pas les poursuites religieuses en France car à l'époque les guerres de religion avaient cessé et les huguenots étaient protégés par l'édit de Nantes et bénéficiaient de la liberté de culte partout dans le royaume, de même que de places fortes. Il pourrait être le fils ainé de Jehan Vallet instrumentiste installé à Meaux.
S'étant établi à Amsterdam comme musicien indépendant, il y donnait des cours de luth et prit l'initiative, en collaboration avec son collègue, le luthiste Eduard Hancock, de fonder une école de danse qui s'ouvrit le dans sa propre demeure[1].
Son premier ouvrage en tablature de luth qui vit le jour, le Secretum musarum, comprend des compositions et une instruction pour le luth renaissance à dix chœurs. L'ouvrage parut en deux tomes, en 1615 et en 1616, et fut une des dernières publications importantes comprenant la littérature pour cet instrument à voir le jour avant l’apparition du luth baroque. Les livres comprennent tous les genres musicaux alors pratiqués – prélude, fantaisie, danses, ballet, chanson… – reprenant des thèmes qui circulaient à travers toute l'Europe depuis la fin du XVIe siècle.
En outre, il composa 21 pseaumes de David (publiés en 1615) et Regia Pietas (Piété royale, publiée en 1620). Dans les 21 psaumes, la voix chante la mélodie du psaume, tandis que le luth tisse autour de la voix une pseudo-polyphonie virtuose. Dans la Regia Pietas, Vallet ne nota que la tablature de l'ensemble des 150 psaumes. Toutefois, au-dessous de celle-ci, il indiqua les syllabes des psaumes par des astérisques, afin d'offrir au chanteur la liberté d'y ajouter aux endroits indiqués les textes des psaumes calvinistes en français, en néerlandais, en allemand ou en latin, explique-t-il lui-même. L'idée était aussi d'économiser de l'espace et donc du papier.
Selon Frederick Neumann[2], Vallet aurait été parmi les premiers à introduire des ornements dans la tablature de luth.
Il publia encore en 1642 Apolloos soete lier (La Douce Lyre d'Apollon), pour violon et basse[3].