Norman Maclean

Norman Maclean
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Dartmouth College
Université de Chicago
San Francisco Theological Seminary (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Enfant
John Norman Maclean (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Œuvres principales
La Rivière du Sixième Jour, Young Men and Fire (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Norman Maclean, né le à Clarinda, en Iowa, et mort le à Chicago, en Illinois, est un écrivain et universitaire américain. Il est surtout connu pour être l'auteur d'une nouvelle semi-autobiographique, La Rivière du sixième jour (A River Runs Through It, 1976), livre-phare de l'école du Montana adapté par Robert Redford en 1992 pour le film Et au milieu coule une rivière (A River Runs Through It).

Enfance et jeunesse

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Né à Clarinda, en Iowa, le , Norman Fitzroy Maclean est le fils aîné du révérend John Norman Maclean[1] (1861-[2]), un pasteur presbytérien d'ascendance écossaise[3], et de Clara Davidson (1873-[4]). Ce père pasteur supervise jusqu'en 1913 l'éducation du jeune Norman et de son frère cadet, Paul (1906-[5]). Entre-temps, la famille a déménagé pour Missoula, dans le Montana, en 1909, où John Maclean prend en charge l'église presbytérienne locale, au 235 S Fifth Street[6].

Trop jeune pour s'enrôler dans les forces armées au cours de la Première Guerre mondiale, Norman Maclean travaille pendant trois étés consécutifs à partir de 1919[7] pour le service fédéral responsable des forêts (United States Forest Service ou USFS)[8] puis auprès de bûcherons au sein de camps forestiers[9]. Dans son esprit de jeune adulte, ces travaux d'été ne visent pas seulement à lui assurer un petit revenu: « à cette époque j'envisageais de faire carrière dans le service forestier et cherchais donc à arpenter autant de forêts différentes que possible dans le Nord-Ouest[10] ».

De 1913 à 1920, Norman Maclean effectue sa scolarité à la Missoula County High School[6] : il fait notamment partie de l'équipe de football américain et écrit dans le journal de l'école[11]. Il entreprend ensuite des études universitaires au Dartmouth College où il exerce notamment la responsabilité de rédacteur en chef d'une revue satirique, la Dartmouth Jack-O Lantern. Au cours de sa quatrième et dernière année, il a fait partie de la société Sphinx. Diplômé en 1924, il choisit de rester à Dartmouth où il enseigne comme moniteur jusqu'en 1926 en même temps qu'il prépare son mastère. En 1926 Norman Maclean retourne au Montana où il travaille pendant deux ans pour le service fédéral responsable des forêts[12]. C'est à cette époque, à Helena, Montana, où son père occupe de nouvelles responsabilités pour l'église presbytérienne, que Norman Maclean fait la connaissance de Jessie Burns.

L'enseignant à l'Université de Chicago

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En 1928, il entame des études doctorales à l'Université de Chicago tout en occupant la charge d'assistant en anglais. En 1931, Norman Maclean est promu au rang de professeur de l'Université de Chicago; le 24 septembre, son père bénit son union avec Jessie Burns à l'église presbytérienne d'Helena. Le couple emménage à Chicago, mais revient régulièrement au Montana. À l'Université de Chicago, Norman Maclean est un enseignant apprécié de ses étudiants[13], plusieurs fois récompensé pour la qualité de son enseignement[14].

Son frère Paul, qui travaille au service des relations publiques de l'Université de Chicago, est assassiné en 1938 à Chicago, probablement à la suite de dettes de jeu[15]. Ce décès marque durablement Norman et son père.

En 1940, Norman Maclean obtient son doctorat de l'Université de Chicago avec une thèse intitulée The Theory of Lyric Poetry in England from the Renaissance to Coleridge[16] (littéralement « La théorie de la poésie lyrique en Angleterre de la Renaissance jusqu'à Coleridge »). Au cours de sa carrière universitaire, Maclean va ainsi principalement dispenser des cours sur William Shakespeare et sur les poètes romantiques.

Quand les États-Unis entrent en guerre, Maclean est désireux de s'engager dans la marine américaine, mais l'Université de Chicago s'y oppose. Il continue donc son enseignement universitaire tout en étant nommé à la tête d'un institut d'études militaires; il participe également à la rédaction d'un manuel d'instruction pour interpréter les cartes militaires et les photographies aériennes.

En 1973, à l'âge de 71 ans, il reçoit à nouveau le prix Quantrell en hommage à la qualité de son enseignement. Il prend sa retraite la même année, après 45 ans d'enseignement universitaire. Ses deux enfants, sa fille Jean (née en 1942) et son fils John Norman (né en 1943), l'encouragent alors à coucher par écrit les histoires qu'il aimait à leur raconter.

La Rivière du sixième jour

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La Rivière du sixième jour est publiée par l'Université de Chicago en 1976. C'est la première fois que cette université consent à publier un ouvrage de fiction. Maclean envisageait cette nouvelle comme un « poème d'amour » dédié à sa famille.

L'ouvrage est proposé pour le prix Pulitzer dans la catégorie « littérature », en 1976, mais ne l'obtient finalement pas, le prix n'étant d'ailleurs pas distribué cette année.

En 1988, Robert Redford obtient les droits pour transposer la nouvelle en un film.

Le 2 août 1990, Norman Maclean meurt à Chicago, à l'âge de 87 ans.

Œuvres de Norman Maclean

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  • Norman Maclean (trad. Marie-Claire Pasquier), La Rivière du sixième jour [« A River Runs Through It »], Paris, Rivages, coll. « Bibliothèque étrangère » (no 213), , 192 p. (ISBN 978-2-7436-0195-9)
  • Norman Maclean (trad. Marie-Claire Pasquier), Montana, 1919 [« USFS 1919: The Ranger, the Cook and a Hole in the Sky »], Paris, Rivages, coll. « Bibliothèque étrangère » (no 140), , 171 p. (ISBN 978-2-86930-852-7)
  • Norman Maclean (trad. Jean Guiloineau), La Part du feu [« Young Men and Fire »], Paris, Rivages, coll. « Bibliothèque étrangère » (no 243), , 320 p. (ISBN 978-2-7436-0345-8)

Notes et références

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  1. The Rev. John Norman Maclean: my Grandfather, hommage rendu par le petit-fils, John N. Maclean, à lors de l'inauguration d'une stèle en hommage au pasteur de l'église presbytérienne de Missoula de février 1909 à août 1925.
  2. Rev. John Maclean.
  3. « The old man, my father's father, was a Scottish Presbyterian minister who believed that only God and big fish merited veneration. » écrit John Norman Maclean, fils de Norman Fitzroy Maclean sur son site: http://johnmacleanbooks.com/fishing/
  4. Clara Davidson Maclean.
  5. Paul Davidson Maclean.
  6. a et b [PDF]Article de Donna Love, Pathfinder, mai 2005, première partie, page 1
  7. [PDF]Article de Donna Love, Pathfinder, mai 2005, première partie, pages 1 et 2
  8. Ce dont il rend compte dans Montana, 1919.
  9. Expérience qu'il relate dans Logging and Pimping and "Your pal, Jim", nouvelle semi-autobiographique non encore traduite en français parue dans A River Runs Through It and Other Stories, 1976.
  10. [PDF]Article de Donna Love, Pathfinder, mai 2005, première partie, page 2: « Maclean later wrote that he went to work for the Forest Service “because I then thought I would enter the Forest Service as my life profession and so should be moving around seeing many different forests of the northwest.” He spent three summers working in the Bitterroot Mountains and one in the Kootenai National Forest. »
  11. Ibidem
  12. [PDF]Article de Donna Love, Pathfinder, mai 2005, première partie, page 2
  13. http://www.normanmaclean.com/maclean_cawelti.html « In the second year of my time at the University I had heard of Norman —he was already a legendary teacher— » in John G. Cawelti, Norman Maclean: Of Scholars, Fishing and the River, 2008.
  14. L'article de Donna Love (« In 1932, Maclean received his first of three Quantrell Award for Excellence in Undergraduate Teaching [...] in 1940, he received his second Quantrell Award for Excellence in Undergraduate Teaching ») et celui du Wikipedia anglo-saxon (« he was hired as a professor at University of Chicago, where he went on to receive three Quantrell Awards for Excellence in Undergraduate Teaching », aucune source mentionnée pour cette information) mentionnent trois prix Quantrell; mais le site officiel http://www.uchicago.edu/about/accolades/quantrell.shtml précise que le prix n'a été accordé qu'à compter de 1938 et Norman Maclean est mentionné deux fois, en 1941 et en 1973.
  15. http://www.seeleyswanpathfinder.com/2005%20Revision/Web%20Page%20Content/Web%20Articles/N%20Maclean%20Part%20II.pdf «Maclean often said his brother's death was connected to gambling debts»
  16. "Norman’s 1940 doctoral dissertation on « The Theory of Lyric Poetry in England from the Renaissance to Coleridge » in http://www.normanmaclean.com/maclean_cawelti.html

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Sur Norman Maclean

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  • (en) Ron McFarland (dir.) et Hugh Nichols (dir.), Norman Maclean, Leviston, Indiana, Confluence Press, coll. « American Authors Series », (réimpr. 1992), 226 p. (ISBN 0-917652-71-1 et 978-0917652714)

Sur La Rivière du sixième jour

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  • (en) Kathleen A. Boardman, « Reading the River: Mark Twain, Ann Zwinger and Norman Maclean », Halcyon: A Journal of the Humanities, Reno (Nevada), University of Nevada Press, vol. 11,‎ , p. 137-154
  • (en) Douglas R. Butler, « Norman Maclean's A River Runs Through It: Word, Water, and Text », Critique: Studies in Contemporary Fiction, Washington (district de Columbia), Routledge, vol. 33, no 4,‎ , p. 263-273. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) James E. Ford, « When "life ... Becomes Literature": The Neo-Aristotelian Poetics of Norman Maclean's A River Runs Through It », Studies in Short Fiction, Newberry (Caroline du Sud), Twayne Publishers, vol. 30, no 4,‎ , p. 525-534 (ISSN 0039-3789, lire en ligne [archive du ]). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Daniel Dervin, « Casting Shadows: Filial Enactments in A River Runs Through It », American Imago: Studies in Psychoanalysis and Culture, Baltimore, Maryland, Johns Hopkins University Press, vol. 51, no 3,‎ , p. 343-357
  • (en) Don Johnson, « The Words beneath the Stones: Salvation in A River Runs Through It », Aethlon: The Journal of Sport Literature, Johnson City, Tennessee, Sport Literature Association, vol. 14, no 1,‎ , p. 301-307
  • (en) Theodore Weinberger, « Religion and fly fishing: Taking Norman Maclean seriously », Renascence: Essays on Values in Literature, Milwaukee (Wisconsin), Marquette University Press, vol. 49, no 4,‎ , p. 281-289 (lire en ligne [archive du ]). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Kenneth Womack et Todd F. Davis, « "Haunted by Waters": Narrative Reconciliation in Norman Maclean's A River Runs Through It », Critique: Studies in Contemporary Fiction, Washington (district de Columbia), Routledge, vol. 42, no 2,‎ , p. 192-204. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Christopher Anderson, « L'Eau d'ici et l'au-delà: pêche et spiritualité chez Norman Maclean et René Fallet », dans Marc Sourdot (dir.), Fallet, vingt ans après, Actes du Collogue René Fallet, Éditions Maisonneuve et Larosse, 2003, p. 35-46. (ISBN 978-2706817564)
  • (en) George F. Grattan, « Climbing Back into the Tree: Art, Nature and Theology in A River Runs through It », dans Henry Harrington et John Tallmadge (dir.), Reading Under the Sign of Nature: New Essays in Ecocriticism, Salt Lake City (Utah), University of Utah Press, 2000, p. 231-242. (ISBN 978-0874806489)
  • (en) Norman Maclean et Alan Weltzien (dir.), The Norman Maclean Reader, Chicago, University of Chicago Press, , 304 p. (ISBN 978-0-226-50026-3 et 0-226-50026-8, lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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