Papilio fuscus

Papilio fuscus est une espèce de lépidoptères (papillons) de la famille des Papilionidae. L'espèce est présente en Asie du Sud-Est et en Océanie (Indonésie, Nouvelle-Guinée, Australie et îles environnantes).

Description

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Le dimorphisme sexuel est faible, même si la femelle est souvent plus claire que le mâle. À l'avers les ailes sont marron foncé. Les ailes antérieures sont parsemées d'écailles jaunâtres et portent une mince bande blanche, plus ou moins large et absente chez certaines sous-espèces. Les ailes postérieures sont parsemées d'écailles jaunâtres et portent une macule blanche plus ou moins large. Elles ont des queues en forme de spatule, une macule orangée dans l'angle tornal, quelques lunules bleues et souvent, mais pas toujours, une série de lunules submarginales blanchâtres ou orangées.

Le revers est similaire à l'avers mais les macules bleues et oranges des ailes postérieures sont généralement plus nombreuses et plus larges.

Le corps est marron foncé avec quelques macules blanchâtres.

Les œufs sont pondus isolément et sont jaune pâle et sphériques. Aux premiers stades, la chenille est marron orangée avec des macules blanchâtres. Elle porte une paire de petites cornes sur le prothorax et une autre paire à l'extrémité du corps. Au dernier stade, la chenille est verte ou marron orangé avec de nombreuses petites macules blanchâtres. La chrysalide est attachée à son support par son cremaster et maintenue tête en haut par une ceinture de soie. Elle est verte avec une ligne longitudinale blanchâtre de chaque côté du corps[1],[2].

La femelle pond ses œufs isolément sur la plante hôte. Cette espèce utilise comme plante hôte les genres Morinda , Bosistoa , Citrus , Clausena , Euodia , Fagara , Geijera , Glycosmis , Halfordia , Microcitrus , Micromelum, Murraya , Zanthoxylum, notamment Micromelum minutumBougainville), Bosistoa brassii, Citrus aurantium, C. aurantifolia, C. limon, C. reticulata, C. sinensis, Clausena brevistyla, Glycosmis pentaphylla, Halfordia scleroxyla, Microcitrus australasica, M. garrawayae, M. inodora, Micromelum minutum, Murraya koenigii, Zanthoxylum ailanthoides, Z. brachyacanthum et Z. nitidum[3].

Les chenilles se nourrissent des feuilles de la plante-hôte et passent par cinq stades avant de se transformer en chrysalide. Comme toutes les espèces de Papilionides, elles ont derrière la tête un osmeterium, organe fourchu, rouge chez cette espèce, qu'elles déploient pour faire fuir les prédateurs. À la fin du stade larvaire les chenilles se transforment en chrysalide. L'imago émerge au bout de 3 jours à deux semaines, selon les conditions environnementales[1].

Habitat et répartition

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L'espèce est présente en Asie du Sud-Est et en Océanie (Indonésie, Nouvelle-Guinée, Australie et îles environnantes)[3]. Elle vit principalement dans les forêts tropicales et subtropicales humides de l'écozone australasienne.

Systématique

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L'espèce Papilio fuscus a été décrite pour la première fois en 1779 par Goeze dans Entomologische Beyträge zu des Ritter Linné zwölften Ausgabe des Natursystems[4]. L'espèce est aussi appelée Menelaides fuscus[3] et est placée par Hancock dans le sous-groupe du fuscus, dont elle est l'espèce-type[2].

Sous-espèces[3]

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Papilio fuscus et l'Homme

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Menaces et conservation

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Cette espèce n'est pas évaluée par l'UICN et son statut actuel est inconnu. En 1985, elle était considérée comme généralement commune et non menacée[5].

Liens externes

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Notes et références

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  1. a et b (en) Don Herbison-Evans, Peter R. Samson et Stella Crossley, « Papilio fuscus Goeze, 1779 », sur lepidoptera.butterflyhouse.com, 2009, mise à jour 2023 (consulté le )
  2. a et b (en) D. L. Hancock, « Phylogeny and relationships of the Papilio fuscus group of swallowtails (Lepidoptera: Papilionidae). », Australian Entomological Magazine, vol. 9, no 5,‎ , p. 66 (lire en ligne)
  3. a b c et d (en) « Papilio », sur nic.funet.fi (consulté le )
  4. (de) Johann August Ephraim Goeze, Entomologische Beyträge zu des Ritter Linné zwölften Ausgabe des Natursystems, Leipzig, (lire en ligne), p. 87
  5. (en) N. Mark Collins et Michael G. Morris, Threatened Swallowtail Butterflies of the World. The lUCN Red Data Book, Gland, Suisse ; Cambridge, Royaume-Uni, IUCN, (lire en ligne), p. 101