Patricia de Lille | |
Patricia de Lille, en mars 2011. | |
Fonctions | |
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Ministre du Tourisme | |
En fonction depuis le (1 an, 7 mois et 28 jours) |
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Président | Cyril Ramaphosa |
Gouvernement | Ramaphosa II |
Prédécesseur | Lindiwe Sisulu |
Ministre sud-africaine des Travaux publics et des Infrastructures | |
– (3 ans, 9 mois et 4 jours) |
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Président | Cyril Ramaphosa |
Gouvernement | Ramaphosa II |
Prédécesseur | Thembelani Nxesi |
Successeur | Sihle Zikalala |
Maire du Cap | |
– (7 ans, 4 mois et 30 jours) |
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Prédécesseur | Dan Plato |
Successeur | Dan Plato |
Ministre des Affaires sociales du Cap-Occidental | |
– (8 mois et 9 jours) |
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Premier ministre | Helen Zille |
Gouvernement | Zille |
Prédécesseur | Ivan Meyer |
Successeur | Albert Fritz |
Députée à l'Assemblée nationale | |
En fonction depuis le (5 ans, 5 mois et 12 jours) |
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Élection | 8 mai 2019 |
Circonscription | Cap-Occidental |
– (16 ans, 4 mois et 14 jours) |
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Élection | 26-29 avril 1994 |
Réélection | 2 juin 1999 14 avril 2004 22 avril 2009 |
Circonscription | Cap-Occidental |
Biographie | |
Nom de naissance | Patricia Lindt |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Beaufort West (Province du Cap, Afrique du Sud) |
Nationalité | Sud-africaine |
Parti politique | Congrès panafricain d'Azanie (1989-2003) Démocrates indépendants (2003-2010) Alliance démocratique (2010-2018) Good (depuis 2018) |
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Patricia de Lille, née Patricia Lindt le à Beaufort West, dans la province du Cap, est une femme politique sud-africaine, membre du Parlement (1994-2010 et depuis le ) ainsi que maire de la ville du Cap du au .
Ancienne membre du Congrès panafricain d'Azanie, elle avait fondé en 2003 le parti des Démocrates indépendants qu'elle intégra au sein de l'Alliance démocratique en .
En , elle fonde un nouveau parti appelé "Good" qui remporte deux sièges à l'assemblée nationale lors des élections générales sud-africaines de 2019. Le , elle est nommée ministre des travaux publics et des infrastructures dans le second gouvernement Ramaphosa puis ministre du tourisme lors du remaniement ministériel du 6 mars 2023.
Troisième de sept enfants, Patricia Lindt est née le à Beaufort West au sein d'une famille coloured de langue afrikaans. Son père est un enseignant, sympathisant du congrès panafricain. Elle effectue ses études primaires à l'école méthodiste et des études secondaires au Bastiaanse Hoërskool.
En 1972, elle épouse Edwin de Lille (Mort en 2021) avec lequel elle a un fils.
Patricia de Lille travaille durant 16 ans, de 1974 à 1990, comme technicienne de laboratoire pour Plascon Paints. En 1985, elle obtient un diplôme en relations industrielles du Damelin College[1]
Syndicaliste, elle est élue à l'exécutif national de l'Union sud-africaine des travailleurs de la chimie en 1983.
En 1988, elle est élue vice-présidente du Conseil national des syndicats (National Council of Trade Unions - NACTU).
En 1989, De Lille est élue au comité exécutif du Congrès panafricain d'Azanie, un mouvement de libération africaniste, qu'elle représente lors des négociations constitutionnelles qui mèneront aux premières élections multiraciales d'Afrique du Sud le .
Élue députée du PAC, elle préside la commission des transports au Parlement de 1994 à 1999, tout en étant la vice-présidente du groupe parlementaire du PAC.
En 2003, elle rompt avec le PAC et fonde son propre parti, les Démocrates indépendants, plus centriste, qui obtient 1,7 % des voix et sept députés lors des élections générales d'avril 2004.
Considérée comme une progressiste et une féministe, Patricia de Lille a été critiquée au sein même de son parti pour son autoritarisme, pour son absentéisme au Parlement et par les autres partis de l'opposition pour les connotations « mugabesques » de ses discours.
En 2010, elle préside à la fusion des Démocrates indépendants avec l'Alliance démocratique. En septembre de la même année, elle devient ministre au développement social de la province du Cap-Occidental, fonction qu'elle conserve jusqu'au .
Le , candidate au poste de maire du Cap, Patricia de Lille s'impose lors des élections internes de l'Alliance démocratique face à Grant Pascoe, Shehaam Sims et face au maire sortant Dan Plato pour obtenir la nomination du parti lors des élections municipales qui se tiennent le suivant. Sa liste est facilement élue avec plus de 60 % des voix face à plusieurs listes concurrentes dont celle de l'ANC. Le 1er juin, elle est élue maire de la municipalité du Cap par le conseil municipal par 137 voix contre 75 à Tony Ehrenreich (ANC).
En , elle est élue chef provincial de l'Alliance démocratique au Cap-Occidental, s'imposant avec 69 % des voix des militants contre Lennit Max[2].
En 2018, ses relations se détériorent avec son propre parti. Vivement critiquée pour sa gestion de la sécheresse qui frappe Le Cap depuis les trois dernières années, elle entre en confrontation avec la direction de la DA en d'autant plus qu'elle rend un hommage appuyé à Winnie Mandela à l'occasion du décès de cette dernière et participe à une réunion publique des Combattants pour la liberté économique (Economic Freedom Fighters, gauche radicale).
En , elle est exclue de l’Alliance démocratique pour faute professionnelle et pour avoir manqué à son devoir, perdant alors sa position de maire du Cap, qu'elle détenait en tant qu'élue de la DA[3]. Elle est alors remplacée par le maire adjoint de la ville, Ian Neilson en attendant que la DA nomme un nouveau candidat et que le conseil municipal du Cap procède à l'élection du maire. Cependant, elle conteste en procédure simplifiée cette décision devant un tribunal du Cap devant lequel elle obtient gain de cause le . Elle est alors rétablie dans ses fonctions de maire du Cap tout comme est annulée son exclusion de la DA. Une autre audience sera tenue plus tard[4]. Parallèlement, elle était aussi en pourparlers avec l'ANC pour obtenir un poste diplomatique à Washington en contrepartie de son ralliement[5].
Le , à la suite de 13 mois de crise avec son parti, l'Alliance Démocratique, Patricia de Lille annonce qu'elle démissionnera de sa fonction de maire du Cap. Celle-ci prend effet le [6] tout comme sa démission de l'Alliance démocratique.
En , elle fonde un nouveau parti appelé "Good" et se présente aux élections générales sud-africaines de . Le parti remporte deux sièges permettant à Patricia de Lille de redevenir député à l'assemblée nationale du parlement à compter du [7].
En 2004, elle est élue à la vingt-deuxième place sur la liste des 100 personnalités marquantes d'Afrique du Sud (100 Greatest South Africans).