Paul Gosar

Paul Gosar
Illustration.
Portrait de Paul Gosar (2016).
Fonctions
Représentant des États-Unis
En fonction depuis le
(13 ans, 10 mois et 22 jours)
Élection 2 novembre 2010
Réélection 6 novembre 2012
4 novembre 2014
8 novembre 2016
6 novembre 2018
3 novembre 2020
8 novembre 2022
Circonscription 1er district de l'Arizona
(2011-2013)
4e district de l'Arizona
(2013-2023)
9e district de l'Arizona
(depuis 2023)
Législature 112e, 113e, 114e, 115e, 116e, 117e et 118e
Prédécesseur Ann Kirkpatrick (1er district)
Ed Pastor (4e district)
Greg Stanton (9e district)
Successeur Ann Kirkpatrick (1er district)
Biographie
Nom de naissance Paul Anthony Gosar
Date de naissance (65 ans)
Lieu de naissance Rock Springs (Wyoming, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Diplômé de Université Creighton
Profession Dentiste
Religion Catholicisme[1]
Site web www.house.gov/gosar

Paul Gosar, né le à Rock Springs (Wyoming), est un homme politique d'extrême droite américain, membre du Parti républicain et élu de l'Arizona à la Chambre des représentants des États-Unis depuis 2011.

Paul Gosar est originaire du Wyoming. Après des études à l'université Creighton, il devient dentiste[2].

Portrait officiel de Paul Gosar pour la 112e législature fédérale.

Il se présente à la Chambre des représentants des États-Unis en 2010 dans le 1er district de l'Arizona face à la représentante démocrate Ann Kirkpatrick. Il critique celle-ci pour son soutien au président Barack Obama tandis qu'elle le qualifie d'extrémiste de droite, soutenu par Sarah Palin[3]. Porté par une « vague du Tea Party »[3],[4], il remporte l'élection avec 49,7 % des voix contre 43,7 % pour Kirkpatrick et 6,6 % pour la libertarienne Nicole Patti[5].

Après un redécoupage des circonscriptions fédérales, Gosar choisit de se représenter dans le 4e district[6]. Le district, solidement républicain, s'étend des banlieues ouest de Phoenix au fleuve Colorado[7]. Il comprend une partie de l'ancien 1er district, qui est devenu plus favorable aux démocrates[6]. Vivant dans l'ancien district près de Flagstaff, il loue une chambre à Prescott face aux accusations de parachutage[4]. Après l'abandon du shérif du comté de Pinal Paul Babeu, touché par un scandale après qu'un sans-papiers l'accuse de l'avoir menacé d'expulsion après avoir entamé une relation intime avec lui[8], Gosar bat le sénateur d'État Ron Gould de 20 points lors de la primaire républicaine[9]. Il remporte l'élection avec 66,8 % des suffrages[5].

Lors de ces élections, Kirkpatrick récupère son siège dans le 1er district. Gosar et Kirkpatrick décident alors de s'allier au Congrès pour les questions relatives à l'Arizona, comme pour soutenir l'ouverture d'une mine de cuivre près de Superior[3],[10]. Gosar est réélu pour un troisième mandat en 2014 avec 70 % des voix[5].

Il est candidat à un nouveau mandat en 2016. Lors de la primaire républicaine, il affronte le pasteur et conseiller municipal de Buckeye Ray Strauss. Plusieurs groupes proches de l'establishment républicain soutiennent Strauss contre Gosar, membre du Freedom Caucus ayant voté contre le président de la Chambre des représentants John Boehner[7],[11]. Gosar remporte facilement la primaire[12] avec 71,4 % des suffrages[13]. En novembre, il est réélu avec 70,2 % des suffrages[14].

En 2017, son nom est évoqué pour affronter le sénateur fédéral Jeff Flake lors de la primaire républicaine. Gosar critique en effet Flake pour « son manque de soutien aux réformes conservatrices pour lesquelles le peuple américain a voté en élisant le président Trump ». Il est finalement candidat à sa réélection à la Chambre des représentants lors des élections de 2018[15]. En , six de ses frères et sœurs apparaissent dans un spot publicitaire pour demander aux électeurs de voter pour le démocrate David Brill et donc contre leur propre frère[14],[16]. La vidéo fait le tour des réseaux sociaux[17] et de la presse internationale[14],[17],[18]. Gosar reçoit le soutien de leur mère[14],[17] et répond à ses frères et sœurs sur Twitter : « Comme tous les gauchistes, ils font passer leur idéologie politique avant la famille. Staline serait fier »[18]. Il est facilement réélu face à Brill[19], rassemblant 68,2 % des suffrages[20].

Il est sanctionné d'un blâme par le Congrès en novembre 2021 pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo fantaisiste inspirée d'une série d'animation japonaise le montrant en train de tuer l'élue démocrate Alexandria Ocasio-Cortez[21].

Il s'est fait remarquer à la suite d'un tweet transphobe supprimé depuis sur l'auteur de la fusillade d'Uvalde du Texas accusant une autre personne en l'occurrence en femme transgenre de l'avoir faite ce qui n'était bien sûr pas le cas[22].

Positions politiques

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Paul Gosar aux côtés d'Andy Biggs, Debbie Lesko et du président Donald Trump à Phoenix en 2020.
Paul Gosar lors d'un échange public avec Louie Gohmert à Phoenix, en 2021.

Paul Gosar est positionné à l'extrême droite[23],[24],[25]. Selon The Arizona Republic, Paul Gosar est l'un des membres les plus conservateurs de la Chambre des représentants[19]. Il est connu pour ses positions controversées et ses propos conspirationnistes. Il estime notamment que la manifestation « Unite the Right » à Charlottesville de 2017 est organisée par un sympathisant de Barack Obama et que George Soros est un collaborateur nazi dans sa jeunesse[19]. En , Paul Gosar partage sur Twitter une photographie truquée du président Barack Obama, dans laquelle il serre la main du président iranien Hassan Rohani. Il s'agit en réalité d'une photographie retouchée d'Obama serrant la main du Premier ministre indien Manmohan Singh. Paul Gosar se défend en indiquant que « personne n'a dit qu'Obama avait rencontré Rohani en personne »[26].

En , il boycotte le discours du pape François devant le Congrès. Bien que catholique, il reproche au pape d'« agir et parler comme un politicien gauchiste », préférant parler de réchauffement climatique que d'avortement ou de liberté religieuse[27]. Il vote en 2021 contre la certification de l'élection de Joe Biden, la jugeant frauduleuse[21].

Historique électoral

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Chambre des représentants

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Résultats dans le 1er puis le 4e district puis le 9e district de l'Arizona[28]
Année Paul Gosar Dem Lib Ind
2010 49,7 % 43,7 % 6,6 %
2012 66,8 % 28,4 % 3,8 % 1 %
2014 70 % 25,8 % 4,2 %
2016 70,2 % 29,8 % 11 %
2018 68,2 % 30,5 %
2020 69,7 % 30,2 %
2022 97,8 % 1,8 % 0,4 %

Notes et références

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  1. (en) « Religious affiliation of members of 116th Congress », sur pewforum.org, (consulté le ).
  2. (en) « GOSAR, Paul, (1958 - ) », sur bioguide.congress.gov (consulté le ).
  3. a b et c (en) Alex Isenstadt, « Congress's odd couple », sur politico.com, (consulté le ).
  4. a et b (en) Rebekah L. Sanders, « Candidates defend running in districts where they don't live », sur azcentral.com, (consulté le ).
  5. a b et c (en) « Rep. Paul Gosar (R-Ariz.) », 2014 Member Profile Page, sur media.cq.com, (consulté le ).
  6. a et b (en) Abby Livingston, « Paul Gosar to Switch Districts to Seek Re-Election », sur rollcall.com, (consulté le ).
  7. a et b (en) Associated Press, « The Latest: Rep. Paul Gosar fends off GOP primary challenge », sur businessinsider.com, (consulté le ).
  8. Monica Alonzo, « Paul Babeu's Mexican Ex-Lover Says Sheriff's Attorney Threatened Him With Deportation (Phoenix New Times) », Phoenixnewtimes.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) Matthew Hendley, « Paul Gosar Beats Lawmaker-With-a-Shotgun Ron Gould », sur phoenixnewtimes.com, (consulté le ).
  10. (en) Rebekah L. Sanders, « Unusual Gosar, Kirkpatrick partnership continues », sur azcentral.com, (consulté le ).
  11. (en) Matt Fuller, « Hard-Liner Paul Gosar Survives Primary Attack From GOP Establishment », sur huffingtonpost.com, (consulté le ).
  12. (en) « The Latest: Rep. Paul Gosar fends off GOP primary challenge », sur accesswdun.com, (consulté le ).
  13. (en) « Arizona primary election results », sur kyma.com, (consulté le ).
  14. a b c et d (en) « Paul Gosar: Siblings savage congressman in attack advert », sur bbc.com, (consulté le ).
  15. (en) Dan Nowicki, « Why is Rep. Paul Gosar running for re-election instead of Senate? », sur azcentral.com, (consulté le ).
  16. (en) « Congressman's siblings star in opponent's ad », sur edition.cnn.com, (consulté le ).
  17. a b et c Kahina Sekkai, « Les frères et soeurs d'un candidat le critiquent... dans une vidéo pour son adversaire », sur parismatch.com, (consulté le ).
  18. a et b Stéphanie Le Bars, « Les familles américaines à l’épreuve des « midterms » », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  19. a b et c (en) Kelsey Mo, « GOP Rep. Paul Gosar defeats Democrat David Brill in 4th Congressional District », sur azcentral.com, (consulté le ).
  20. (en) Peter Aleshire, « Rep. Gosar easily wins re-election », sur paysonroundup.com, (consulté le ).
  21. a et b « La Chambre des représentants sanctionne Paul Gosar, un élu républicain qui a ciblé Alexandria Ocasio-Cortez », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne).
  22. https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/715587/non-l-auteur-de-la-tuerie-dans-une-ecole-du-texas-n-est-pas-une-femme-trans
  23. (en) Tess Owen, « Paul Gosar Keeps Finding Himself Surrounded by Young Racists » Accès libre, sur Vice, (consulté le )
  24. (en) Tori Otten, « Paul Gosar Whines There Aren’t Enough White People in the Military » Accès libre, sur The New Republic, (consulté le )
  25. (en) Alia Shoaib, « Far-right Rep. Paul Gosar says lack of white recruits is 'a crisis of spirit' for the US Army » Accès libre, sur Business Insider, (consulté le )
  26. (en) « GOP congressman shares fake image of Obama with Iranian president », CNN, 7 janvier 2020.
  27. (en) Stephanie Condon, « Catholic Republican congressman will boycott Pope Francis' address », sur cbsnews.com, CBS News, (consulté le ).
  28. (en) « Paul Gosar », sur ballotpedia.org (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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