Fauteuil 11 de l'Académie française | |
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Fondateur Revue de littérature comparée (d) |
Naissance | |
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Pseudonymes |
Paul de Saint-Maurice, Paul d'Armentières, Paul Darmentières |
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Collège de France (- Revue de littérature comparée (d) Université de Paris Université Columbia Université de Lyon (ComUE) |
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Distinctions | Liste détaillée |
Archives conservées par |
Bibliothèque Georges Ascoli et Paul Hazard, Sorbonne Université. |
Paul Gustave Marie Camille Hazard, né à Noordpeene le [1] et mort à Paris le , est un historien et essayiste français.
Il est élu à l'Académie française en 1940.
Petit-fils de deux instituteurs, fils d'un instituteur puis directeur d'école à Noordpeene puis Armentières en Flandre française et, enfin, Lille, Paul fréquente l'école du village et passe son certificat d'études à Arnèke. Il fait des études classiques au lycée d'Armentières qui porte aujourd'hui son nom, et obtient le premier prix de version latine lors de l'édition 1897 du concours général[2]. Ancien élève de l'École normale supérieure (1899), promotion de 1900 après le service militaire, agrégé de lettres[3], il présente sa thèse, La Révolution française et les lettres italiennes (1789-1815), devant la Faculté des lettres de Lyon en 1910.
Professeur de rhétorique au lycée de Saint-Quentin (1905), puis de Reims (1907), il est chargé de cours de littérature moderne comparée à la Faculté des lettres de Lyon (1911), puis maître de conférence d'histoire de la littérature française à la Faculté des lettres de Paris (1913-1914). En 1921, il est cofondateur et codirecteur de la Revue de littérature comparée avec Fernand Baldensperger, et devient en 1925 titulaire de la chaire d'histoire des littératures comparées de l'Europe méridionale et de l'Amérique latine au Collège de France. Il a régulièrement enseigné à l'étranger pendant l'été : Santiago du Chili, Madrid, Columbia, Chicago, Harvard. Partisan convaincu de l'enseignement du flamand, il est membre des Compagnons de l'Université nouvelle[2].
Avant la guerre, il est président du jury du prix Jeunesse, fondé par Michel Bourrelier.
Il est mobilisé durant la Première Guerre mondiale à l'État-major du général d'Amade, puis capitaine interprète en Italie.
Son ouvrage majeur est La Crise de la conscience européenne, paru en 1935.
Le , il est élu membre de l'Académie française[4], le dernier avant l'invasion allemande. Il n'y sera jamais reçu. L'Occupation et ses soucis ruinent sa santé. Il participe toutefois à une revue résistante, France de demain[5].
Il meurt à Paris le , peu de temps avant la Libération. Son épouse, Alice Planquais (épousée en 1922) est décédée en 1963.
À Armentières (Nord), une rue lui doit son nom, de même que le collège de garçons (devenu par la suite lycée Paul-Hazard) qu'il fréquenta.
À Noordpeene (Nord), la salle des fêtes porte le nom de Salle des Fêtes "Paul Hazard", en référence à son village de naissance.