Paul Lévy est issu d'une famille juive de mathématiciens[1],[2]. Il est élève au lycée Saint-Louis à Paris où il obtient des prix du concours général de mathématiques et de grec[3]. En 1904, à 18 ans, il passe les concours de l'École normale supérieure et de l'École polytechnique. Reçu premier à l'une et deuxième à l'autre, il choisit Polytechnique[1]. Dès l'année suivante, le jeune étudiant publie son premier article sur les séries semi-convergentes[4]. En 1907, il entre au Corps des mines[1],[2], suit en parallèle des cours au Collège de France et y rencontre Jacques Hadamard qui va être son directeur de thèse. Il passe sa thèse en 1911 « sur les équations intégro-différentielles définissant des fonctions de lignes » dans la voie de Volterra et d'Hadamard avec pour jury les mathématiciens Émile Picard, Henri Poincaré et Hadamard[5].
Au sortir de la guerre, Hadamard lui offre un véritable tremplin en le chargeant de la récupération des papiers de René Gateaux, tombé au front en 1914.
En 1920, il est nommé professeur d'analyse à l'École polytechnique[2],[6] et découvre à cette occasion la discipline qu'il va marquer le plus de son empreinte : le calcul des probabilités. Il y reste jusqu'en 1940, où il est radié à la suite des lois de Vichy. Il passe la guerre dans la clandestinité, quitte Paris en 1942 pour aller à Lyon puis Mâcon[7].
Après la guerre, il retrouve son poste à Polytechnique et y reste jusqu'en 1959.
Il a eu un fils et deux filles : l'une d'elles, Marie-Hélène, mathématicienne, a épousé le lauréat de la médaille FieldsLaurent Schwartz[8], lequel a succédé en 1959 à son beau-père au poste de professeur d'analyse à l'École polytechnique[1],[2].
Il meurt le à Paris. Son épouse meurt en 1973, âgée de 81 ans.
Cours d'analyse (cours de l'École polytechnique), Gauthier-Villars, 1930, 2 tomes — il existe de nombreuses versions de son cours polycopié qui n'avait que peu changé des années 1920 aux années 1950. Le cours publié par Gauthier-Villars est un cours intermédiaire, où il manque la démonstration du théorème de Picard mais où il n'y a pas encore une introduction à l'intégrale de Lebesgue.
Théorie de l'addition des variables aléatoires, Gauthier-Villars, 1937, 1954. réédition en 2003 par Jacques Gabay (ISBN2876472074).
Processus stochastiques et mouvement brownien Gauthier-Villars, 1948. réédition en 1992 par Jacques Gabay (ISBN2876470918).
Problèmes concrets d'analyse fonctionnelle, Collection de monographie sur la théorie des fonctions, Gauthier-Villars, 1951.
Le mouvement brownien, Mémorial des sciences mathématiques (no 126), Gauthier-Villars, 1954.
Quelques aspects de la pensée d’un mathématicien, Paris, 1970.
↑ abcde et fOuvrir la « Page d'accueil », sur polytechnique.edu, Palaiseau, bibliothèque de l'École polytechnique (consulté le ), sélectionner l'onglet « Catalogues » puis cliquer sur « Famille polytechnicienne », effectuer la recherche sur « Paul Lévy », résultat obtenu : « Lévy, PaulPierre (X 1904 ; 1886-1971) » ; y sont notamment mentionné ses ascendants polytechniciens : Lévy, Lucien (X 1872 ; père ; 1853-1912), examinateur pour l'admission à l'École polytechnique ; Wolff, Samuel (X 1845 ; grand père ; 1827-1913). En outre, il est rappelé qu'il est entrée classé 2e à l'École polytechnique et qu'il est sorti en 1906 classé 1er sur 158 élèves ; son corps de sortie a été le Corps des mines.
↑(en) Murad S. Taqqu, « Bachelier and his Times: A conversation with Bernard Bru », dans H. German et al., Mathematical Finance - Bachelier Congress 2000, Springer Verlag, (lire en ligne [PDF]), p. 26.
M. Barbut, B. Locker et L. Mazliak, Paul Lévy, Maurice Fréchet : 50 ans de correspondance mathématique, Hermann Paris, (ISBN2705664734). — correspondance entre Paul Lévy et Maurice Fréchet.