Ils sont commercialisés sous la forme d'une poudre blanche à l'odeur douce caractéristique, insoluble dans l'eau mais soluble dans les alcools. Ce sont des composés bioactifs ayant des applications en médecine et en cosmétique, et utilisés aussi comme compléments alimentaires. La consommation journalière de 2 g de phytostérols sous forme de corps gras enrichis en ces molécules (Encapsulation liposomale) abaisse le cholestérol et le LDL cholestérol d'environ 10 %[7]. Il n'existe cependant pas de preuve que cette diminution du cholestérol par les phytostérols se traduise par une diminution du risque de survenue de maladies cardiovasculaires[8].
On peut citer parmi les complexes de phytostérols, isolés d'huiles végétales, la cholestatine composée de campestérol, stigmastérol et de brassicastérol, vendue comme complément alimentaire.
Les phytostérols bloquent l’absorption intestinale, une dose de 1,5 à 2,5 g/jour entraîne une baisse de 10 à 14 % du LDL-cholestérol sanguin.
Mais tout n'est pas bénéfique : des expériences faites avec des yaourts enrichis démontrent effectivement une diminution du cholestérol, mais fait ressortir une augmentation du taux de phytostérols dans le sang de façon très significative chez tous ceux qui en consomment. Plus le taux de phytostérols est élevé, plus le risque cardiovasculaire est grand[réf. nécessaire].
Un excès de phytostérols dans le sang provoque des dépôts extravasculaires de stérols et augmente de façon importante le risque d’athérome[réf. nécessaire].
↑La plupart des animaux n'ont comme stérols dans leurs membranes que du cholestérol, alors que la plupart des autres eucaryotes (dont les plantes et les champignons) ont en outre divers phytostérols, des molécules similaires mais comportant en plus un ou plusieurs groupes alkyle. Ces phytostérols sont restés inconnus chez les animaux jusqu'en 2023, quand on a découvert que deux espèces d'annélides marins ont pour stérol principal le sitostérol, un phytostérol commun chez les plantes. L'enzyme responsable de sa synthèse a été retrouvée dans cinq phylums d'animaux[1],[2].
↑(en) Jochen Brocks et Ilya Bobrovskiy, « Some animals make plant sterols », Science, vol. 3820230, no 6644, , p. 455-456 (DOI10.1126/science.adh809).
↑(en) Dolma Michellod, Tanja Bien, Daniel Birgel, Marlene Violette, Manuel Kleiner et al., « De novo phytosterol synthesis in animals », Science, vol. 380, no 6644, , p. 520-526 (DOI10.1126/science.add78).