Naissance | |
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Décès |
(à 59 ans) Rue du Boccador (8e arrondissement de Paris) |
Sépulture |
Cimetière de Passy (- |
Surnom |
T. Tremeur, Simon Périgord, Toussaint-Juge |
Nationalité | |
Activité |
Genre artistique | |
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Site web | |
Distinction |
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Pierre Véry, né le à Bellon[1] et mort le à Paris 8e, est un écrivain et scénariste français. Parmi ses romans les plus célèbres figurent notamment Les Disparus de Saint-Agil, Goupi-Mains rouges et L'Assassinat du père Noël, tous adaptés avec grand succès au cinéma. Auteur de romans policiers, il a aussi écrit des ouvrages pour la jeunesse.
Pierre Véry naît en 1900 dans la ferme du Couret à Bellon en Charente. Entre les lectures de Jules Verne et Thomas Mayne-Reid, Erckmann-Chatrian et Onésime Reclus, il vit là ses douze premières années : les paysages charentais formeront d'ailleurs les décors de Pont-Égaré, de Goupi-Mains rouges et des Métamorphoses. Le goût du jeune Pierre pour la fiction lui vient de sa mère qui le berce dès son plus jeune âge de légendes locales qui alimenteront ensuite son univers romanesque. Homme plus pragmatique, son père, ancien maire de Condé-sur-Noireau, est un professeur de mathématiques qui finit par perdre son poste en raison de ses activités politiques.
Après Condé-sur-Noireau et Angoulême, où il est lycéen, il devient élève au pensionnat de Sainte-Marie de Meaux en 1913, année où il perd sa mère. À la même époque, il crée la société secrète des Chiche-Capon, dont le but est de trouver les moyens de se rendre en Amérique, et qui inspirera au Véry adulte ses romans Les Disparus de Saint-Agil et Les Anciens de Saint-Loup. En 1915, il rejoint son père, installé 111 rue Lauriston, à Paris, et devenu entre-temps marchand d'étoffes.
Plusieurs petits métiers plus tard, et après quelques courses cyclistes et tentatives de tour du monde avortées avec son ami Pierre Béarn, Pierre Véry ouvre en 1924 la Galerie du Zodiaque, une librairie d'occasion, sise au 52 rue Monsieur-le-Prince, à Paris. Jusqu’en 1932, date à laquelle il cède la librairie à Pierre Béarn, il voit passer nombre d’écrivains, et en particulier ceux qui fréquentent rue de l'Odéon la Maison des amis du livre ou Shakespeare and Company : André Gide, Valery Larbaud, René Trintzius. Il tâte aussi du journalisme littéraire pour le Journal littéraire et Paris-Journal, et continue d'écrire pour lui-même. Durant cette période il fréquente Marcel Achard, Serge, Georges Charensol, puis, au milieu des années 1930, Paul Gilson, Nino Frank et Roger Régent[2].
Il amorce sa carrière littéraire en publiant des nouvelles et en rédigeant de courts articles pour diverses revues sous les pseudonymes T. Tremeur et Simon Périgord. En 1929 paraît son premier roman, Pont-Égaré, qui obtient un succès d'estime et se retrouve dans les sélections des prix Renaudot et Femina. L'année suivante, il reçoit le premier prix du roman d'aventures pour Le Testament de Basil Crookes, un roman policier publié dans la collection Le Masque sous le pseudonyme de Toussaint-Juge, bien qu'une erreur éditoriale révèle le nom de Pierre Véry à l'intérieur de l'ouvrage. Devant le bel accueil public remporté, l'auteur hésite entre le désir de redevenir un auteur « sérieux » et s'engager résolument dans la fiction policière avec l'espoir d'en renouveler la forme. Les romans suivants, Danse à l'ombre (1931), Les Métamorphoses (1931), Le Meneur de jeu (1933) et Clavier universel (1933), trahissent ses hésitations. En 1934, il choisit finalement le roman policier et crée le personnage de Prosper Lepicq qui revient dans une demi-douzaine d'enquêtes. À partir de cette date se développe le style propre de Véry qui qualifie lui-même ses récits de « romans de mystères ». En effet, dans ses œuvres, comme dans ses scénarios, le merveilleux et la fantaisie côtoient la peur et l'aventure d'une façon toute singulière qui établit sa signature. En 1938, le public le découvre plus largement, grâce au cinéma, avec l'adaptation des Disparus de Saint-Agil, roman paru trois ans plus tôt.
Dans les années 1950, il habite rue du Boccador dans le 8e arrondissement de Paris, où il meurt subitement d'une crise cardiaque le [3]. Il est dans un premier temps inhumé au cimetière de Passy (10e division)[4]. À la mort de sa veuve, leurs enfants les réunirent en 1985 dans le cimetière de Bellon (Charente)[5].
Il passait régulièrement ses vacances à Saint-Romain, où son père habitait une partie de l’année[passage promotionnel].
De son mariage avec Jeanne Rouvin (1908-1985), Pierre Véry a eu trois enfants : Madeline, Dominique et Noël. Noël Véry, opérateur de cinéma connu et promoteur en France du steadicam, s'occupe activement de la mémoire de l'œuvre de son père.