La commune se situe à 150 mètres d'altitude et sa superficie est de 5 836 hectares. L'ouest de la commune est une vaste plaine viticole, appartenant à la dépression permienne qui s'étend de Toulon à Fréjus, en contournant le massif des Maures, qui occupe plus de 50 % de son territoire. Les sommets principaux sont : le Castellas (445 mètres), le Peyrol (350 mètres) et le Barry (149 mètres).
Le centre-ville est bâti à la fois sur le premier contrefort du massif des Maures (colline de Sainte-Croix) et sur la vallée qui s'étend a son pied. L'agglomération a ensuite débordé vers la colline de Saint-Michel, le vallon de Sigou et les collines alentours, avant de descendre à partir de la fin des années 90 sur les plaines entre l'hôpital et le camping, qui constitue aujourd'hui avec le récent complexe sportif du Pas de Garenne, la limite est de la ville.
Du fait de la présence de nombreux cours d'eau, et de la topographie particulière de la commune, notamment dans la plaine, les inondations ont justifié l'intégration de la commune dans les programmes d’actions de prévention des inondations (PAPI)[5],[6] du fait que bon nombre d'accès avaient parfois été coupés, rendant difficile d'atteinte l'agglomération de Pierrefeu, ainsi que la circulation entre quartiers[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 817 mm, avec 6,7 jours de précipitations en janvier et 1,5 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cuers », sur la commune de Cuers à 6 km à vol d'oiseau[10], est de 15,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 778,9 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 41,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −9,3 °C, atteinte le [Note 1],[11],[12].
Statistiques 1991-2020 et records CUERS (83) - alt : 72m, lat : 43°14'51"N, lon : 6°07'52"E Records établis sur la période du 01-06-1998 au 04-01-2024
Au , Pierrefeu-du-Var est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle appartient à l'unité urbaine de Pierrefeu-du-Var[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[17]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
Hameau de Bauvais, dans la plaine, à proximité de l'aérodrome
Hameaux les Platanes et les Vidaux[21], route de Pignans [RD 13]
Hameaux la Portanière[22],[23] et les Rouves, dans le vallon de Sauvecanne ; Saint-Jean[24], la Tuilière[25], les Davids[26], la Bastide des Cogolins, dans le vallon de Maraval.
La commune est traversée par les routes départementales 12 (Brignoles - Hyères), 13 (Pierrefeu - Riez), 14 (Cuers - Grimaud), 88 (Pierrefeu - La Londe) et 412 (liaison D12-D14, à l'origine portion de la route de Cuers à Hyères). L'autoroute A57 borde la commune au nord, la séparant de Puget-Ville, mais aucun échangeur n'est présent sur la commune, le plus proche étant celui de Cuers-Nord, à 6 kilomètres à l'ouest. La commune possède aussi quelques routes vicinales entretenues permettant soit l'accès à la foret domaniale des Maures, soit aux villages ou hameaux entourant l'agglomération principale de Pierrefeu (le chemin du Plan relie les quartiers nord de Pierrefeu à Cuers, le chemin de Maraval relie Pierrefeu à Notre-Dame des Anges, le chemin de Clouachière les hameaux du vallon de Sauvecanne à Puget-Ville, et le chemin des Hameaux, ces mêmes hameaux à Pierrefeu, par exemple, les chemins de Beaussenas, Belle-Lame, Chaumadou, l'Issemble et Maraval quant à eux permettent l'accès au massif des Maures et sont également des pistes DFCI).
Commune desservie par le réseau régional de transports en commun Zou ! (ex Varlib). Les collectivités territoriales ont en effet mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou ![27] (lignes 5831, 8803, 8810, 8820, 8823 et 8835).
Le Réseau Mistral de l'agglomération Toulon Provence Méditerranée est également proche, l'arrêt de ligne régulière le plus près est à 9 kilomètres environ, sur la commune de La Crau (arrêt La Venne, ligne 49) et l'arrêt scolaire le plus proche est à 6 kilomètres environ (arrêt Mairie de Sauvebonne, ligne scolaire)
Ancien village médiéval, dont les premières apparitions dans les écrits remontent au XIe siècle. Petrafoci, Petrafog, Rochafog et enfin Pierrefeu-du-Var, tels sont les noms de la commune, au fil du temps. A appartenu à différentes seigneuries et comtés, avant d'être érigé en marquisat (XVIIe siècle). Le nom viendrait des « pierres à feu » ou bien encore de focus, dans le sens de foyers ou familles dits feux, au recensement des "feux" de 1471 alors au nombre de 69. On ne trouve pas de silex dans les Maures, mais des quartzites en abondance, roches blanches qui choquées l'une contre l'autre, donnent une étincelle, donc un effet de pierre à feu, d'où vraisemblablement le nom de la commune.
La plus haute Antiquité a laissé des traces sur son territoire où l'on peut encore voir des vestiges de plusieurs enceintes protohistoriques : le Castellas (342 m), le Peyrol (431 m), les Quatre Termes (415 m), devenu plus tard un prieuré bénédictin et enfin les David. Une occupation des IIe – Ier siècle av. J.-C. est documentée à la Sermette, puis au Jas de la Cappe au IVe siècle. Il semble que le territoire de Pierrefeu s'étendait sur le site de la colline du Peigros, colline qui culmine à 244 m, située au nord de la colline de Sainte-Croix. Des vestiges d'occupation ont été trouvés dans la plaine au lieu-dit Chapelle Sainte-Anne, entre les villes actuelles de Cuers et de Pierrefeu. C'est à la suite des guerres de religion qui ont dévasté le village que celui-ci s'installe sur la colline de Sainte Croix.
Historiquement, les premières origines de la commune datent du XIe siècle, "Petrafoc", dont les terres appartenaient à la seigneurie des vicomtes de Marseille. Aycard de Pierrefeu[28] fut chevalier et seigneur de Petra Fora[29]. Le , il était dit seigneur, en partie, de Petra Fora[30]. Jusqu'à la Révolution, la seigneurie ou terre de Pierrefeu a été la propriété de diverses familles, nobles ou non, de Provence. Parfois, plusieurs se la partagèrent simultanément. La terre de Pierrefeu fut érigée en marquisat par lettres patentes de , enregistrées à Aix le [31] (et à la Chambre des comptes de Montpellier ?), en faveur de Pierre Dedons, conseiller au Parlement.
En 1859, les héritiers et descendants des dernières familles seigneuriales, intentaient un procès contre la population de la commune de Pïerrefeu. En effet, ils se présentaient être « reconnus propriétaires exclusifs des terres, gastes, labours, vignes et oliviers, bois, essences de sapins, chênes lièges, chênes blancs, châtaigniers… ». Les demandeurs se voyaient déboutés et condamnés aux dépens par décision du tribunal civil de Toulon en date du , décision confirmée en appel, le , par un arrêt de la cour impériale d'Aix.
Enfin, on cite l'existence du Sauvage de Pierrefeu[32], qui vécut six ans dans la forêt, en se nourrissant de plantes[33].
Durant le XXe siècle, Pierrefeu est affectée par les deux guerres mondiales, et accueille l'aérodrome civil et militaire (où sera basé le dirigeable Dixmude en 1921), puis le centre psychothérapique qui a fait la renommée du village dans les alentours.
Dans bien des châteaux de Provence, de l'an 1150 à l'an 1200, les grandes dames et les troubadours se réunissaient pour rendre des arrêts sur les questions brûlantes de l'amour. Un véritable code d'amour fut élaboré, dont les règles, parvenues jusqu'à nous, étaient pleines de finesse, de psychologie, de malice aussi. Le château de Pierrefeu garde le souvenir de deux de ces dames qui animèrent sa Cour d'amour : Rostangue dame de Pierrefeu, Mabille de Fos dame d'Hyères. On peut y ajouter Bertrane dame de Signes.
Depuis le , la commune accueille la gendarmerie nationale (transfert des unités de Cuers et de Carnoules). La compétence territoriale s'étend sur les communes de Pierrefeu du Var, Cuers, Carnoules, Collobrieres, Puget-ville. Un nouveau casernement est implanté. Particularité du hall d'accueil de l'unité, elle présente une collection consacrée à la protection du patrimoine et à l'histoire de la gendarmerie (uniformes, documents, matériels, etc.) ayant pour thème « de la maréchaussée, à la gendarmerie », Elle est issue des collections de l ACSPMG (Association des Collectionneurs pour la Sauvegarde du Patrimoine de la Maréchaussée à la Gendarmerie, présidée par Nicolas MOULIN, conservateur des collections.L'inauguration officielle de l'unité s'est effectuée le .
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[44].
En 2022, la commune comptait 6 084 habitants[Note 4], en évolution de +0,4 % par rapport à 2016 (Var : +4,98 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Rattrapée par l'urbanisation ces dernières années, la ville est un important centre de production agricole, grâce à sa superficie viticole. La commune de Pierrefeu du Var fait partie de la zone de production des Côtes-de-provence, ainsi que de celle de l'Huile d'olive de Provence AOC[56].
Le liège a généré une véritable industrie à Pierrefeu, une nouvelle corporation de métiers et il a inspiré des créateurs en tout genre : poètes, sculpteurs ou encore écrivains. La Bouchonnerie fut créée en 1899. Elle produisait annuellement, entre 1915-1920, 200 millions de bouchons mais également des produits en liège manufacturé. Elle occupait de 150 à 200 ouvrières et ouvriers. Les lièges provenaient la région mais aussi d'Algérie, puis du Portugal. En 1968, l'usine sombre dans une profonde crise et la fabrication s'arrête en 1971. Le liège doit subir de nombreuses opérations (bouillage, planchage…) et passer par de nombreuses machines (tireuse, tubeuse, tourneuse…), avant de devenir bouchon[61].
Église paroisse Saint-Jacques-le-Majeur (XVIIe siècle)[67], restaurée aux XVIIIe et XIXe siècles : clocher carré à campanile et cloche de 1655[68]. Les visiteurs pourront y voir de très belles et anciennes statues en pierre ou carton-pierre dorées à la feuille, des ex-voto provenant de la chapelle Sainte-Croix ainsi que l'orgue reconstruit à partir d’éléments provenant essentiellement de celui du monastère de Saint-Paul de Vence, dont les sœurs souhaitaient se séparer[69].
Ancienne usine à bouchons, devient patrimoine communal, se nomme aujourd'hui "Espace Bouchonnerie" et abrite la salle Malraux et la salle des Tonneaux.
Fontaines (Le Patti, place Wilson, square Duplessis-de Grenedan, rue Général-Sarrail, Saint-René, place Gambetta)[85],[86],[87],[88] et lavoirs[89],[90].
Martien Louis Terras (1841-1903)[97] a créé des hybrides de la vigne à Pierrefeu-du-Var, vers 1880-1890. Son Alicante Terras no 20, noir, a été planté dans toute la France, dès avant la Première Guerre mondiale[98].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Guide du Tourisme industriel et technique en Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse, Monuments, Étapes et Curiosités, Paris, Éditions Solar, , 152 p. (ISBN2-263-01872-7)
Collection EDF – La France contemporaine. p. 105 Pierrefeu-du-Var : Domaines Fabre (Viticulture)
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]