Polypore est le nom normalisé désignant en français plusieurs espèces et sous-espèces de champignonslignicoles historiquement classés dans l'ancien genrePolyporus au sens large, et désormais répartis dans plusieurs famillesphylogénétiquement éloignées[1]. Leurs sporophores sont de formes variées (certains ont un pied distinct, beaucoup sont sessiles, d'autres encore sont dits résupinés et ne forment qu'une croûte). Les cas les plus emblématiques sont en forme de consoles, typiquement plates au-dessus, convexes en dessous, en sabot de cheval plus ou moins épais)[2] et un hyménium (partie fertile des champignons) portant des tubes qui aboutissent à des pores[3]. Près de 300 espèces de Polypores sensu lato ("au sens large") sont recensés en France[4].
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Agents de pourriture du bois (notamment de la pourriture blanche qui représente près de 90 % des champignons associés au bois mort)[7], les polypores sont redoutés par les forestiers car leur présence sur des parties mortes d'un arbre signifie toujours la mort complète du ligneux dans un délai plus ou moins bref. Parallèlement, ils sont des indicateurs de gestion durable des forêts. Ils constituent en effet des micro-habitats riches en biodiversité et figurent parmi les principaux recycleurs du carbone organique dans les écosystèmes terrestres. « Les forêts anciennes, véritables réservoirs de nécromasse ligneuse, accumulent les espèces fongiques saproxyliques ». Des études conduites en Finlande dans les années 2000[8]« montrent par exemple que les forêts anciennes concentrent une richesse en polypores de 38 à 80 % supérieure à celle des forêts cultivées, selon que ces dernières sont respectivement en phase de sénescence ou de maturité[9] ».
↑Francis Martin, Tous les champignons portent-ils un chapeau ?, Quæ, , p. 37
↑(en) Reijo Penttilä, The impacts of forestry on polyporous fungi in boreal forests, Academic dissertation, University of Helsinki, Faculty of Biosciences, Department of Biological and Environmental Sciences, 2004.
↑Daniel Vallauri, Jean André, Jean-Claude Génot, Jean-Pierre de Palma et Richard Eynard-Machet, Biodiversité, naturalité, humanité. Pour inspirer la gestion des forêts, Lavoisier, , p. 64