Fils du négociant Joseph Édouard Laparra, né à Omps (Cantal), et de Marguerite Mollo, Raoul Laparra naît à Bordeaux le . Il donne son premier concert dès l’âge de 9 ans. Il entre au Conservatoire de musique et de déclamation à Paris et devient l’élève d'Albert Lavignac, d’André Gedalge et de Jules Massenet. Il obtient le Grand Prix de Rome en 1903 avec la cantate Ulysse[2]. Il écrit un Quatuor d’archets, une Sonate en la mineur pour violon et piano, des mélodies sur des thèmes populaires espagnols, une suite de 72 mélodies en 6 volumes intitulée "Le Missel Chantant, Suite de mélodies sur de vieilles poésies françaises", des suites comme Dimanche basque (1907), En marge de Don Quichotte.
Le Joueur de Viole sera créé à l’Opéra-comique le , l’Illustre Fregona paraîtra sur une scène tournante à l’Opéra, le , qui fit de la poursuite, au finale, un épisode d’une inoubliable gaîté.
Il reste l’un des maîtres de l’hispanisme français[2] sans pour autant rester enfermé dans cette spécialité.
1902 : Lieds de notre amour Mélodies en anglais (traduites par Marie Shanafelt) (Société Nouvelle d'Editions Musicales)
1903 : Alyssa, Légende irlandaise. Orchestre et soliste, sur des paroles de Margueritte Coiffier et Eugène Adenis (Enoch & Cie). Premier Grand Prix de Rome.
1907 : Lettre à une espagnole, Mélodie pour voix et piano (Enoch & Cie)
1907 : La habanera, Drame lyrique en 3 actes (Enoch & Cie)
1908 : Jamais Mélodie pour voix et piano tirée de la fantaisie pour piano de Schubert, sur des vers d'Alfred de Musset (Lafitte)
1909 : Un grand sommeil noir, Mélodie sur des vers de Paul Verlaine (Lafitte)
1909 : Nuages (Lafitte)
1911 : Valse lente pour piano seul (Lafitte)
1911 : 1e sonate pour violon et piano (Hamelle)
1911 : La jota, Conte lyrique en 2 actes (Enoch & Cie)
1913 : Rythmes espagnols pour piano seul (Enoch & Cie)
1920 : 16 Mélodies sur des thèmes populaires d'Espagne (Heugel)
1921 : Suite ancienne en marge de Don Quichotte, arrangée pour violon, alto et piano (Heugel)
1924 : La beauté, mélodie pour voix et piano (Manuscrit)
1924 : Dieu qu'il l fait bon regarder ! sur des vers de Charles d'Orléans (extrait du Missel chantant) (Heugel)
1924 : Le missel chantant (Heugel)
1925 : Le joueur de viole, Conte lyrique en 4 actes (Heugel)
« Suite ancienne en marge de Don Quichotte » (Raoul Laparra)
Stéphan Etcharry, « Le Prix de Rome de composition de 1903 : la cantate Alyssa de Raoul Laparra. Essai de caractérisation du style musical », Musiker. Cuadernos de Música, n° 16, Donostia (Saint-Sébastien), Eusko Ikaskuntza (Société d’Études Basques), 2008. ISSN 1137-4470.
Stéphan Etcharry, « La Jota (1911) à l’Opéra-Comique : l’“Espagne noire” de Raoul Laparra », in Dratwicki, Alexandre et Terrier, Agnès (dir.), Exotisme et art lyrique, Paris/Venise, Opéra-Comique/Palazzetto Bru Zane-Centre de musique romantique française, , édité et mis en ligne le , p. 1-27. [bruzanemediabase.com : http://www.bruzanemediabase.com/Parutions-scientifiques-en-ligne/Articles/Etcharry-Stephan-La-Jota-1911-a-l-Opera-Comique.-L-Espagne-noire-de-Raoul-Laparra/(offset)/2] (27 pages)
Samuel Llano Álvarez, Whose Spain? Negotiating Spanish music in Paris, 1908-1929, New York, Oxford university press, coll. «Currents in Latin American and Iberian music», 2013.