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Rego, Regolux, Ray, RGLX |
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Ray Goossens, né le à Merksem et mort le à Deurne, dans la province d'Anvers, est un animateur et réalisateur belge flamand.
Ray Goossens naît le à Merksem[1].
Dès son plus jeune âge, il s'intéresse à l'animation, œuvre incontournable de Walt Disney, mais aussi des frères Dave et Max Fleischer. À 10 ans, le garçon dessine des personnages sur des morceaux de celluloïd. Il étudie le dessin à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers, où il rencontre Jules Luyckx, qui partage la même passion pour le dessin animé, et les deux jeunes hommes commencent à travailler sur leur propre film d'animation 16 mm[1].
En 1939, ensemble ils entrent en contact avec les pionniers belges de l'animation Henri Winkeler et Edmond Roex, avec lesquels ils créent leur propre studio d'animation, l'Antwerpse Filmmaatschappij (AFIM). Le premier dessin animé professionnel du quatuor est Metamorfose (1940). Entre 1940 et 1943, la société réalise des courts métrages d'animation tels que Rapi Roum, Smidje Smee et Hoe Pimmeke ter Wereld Kwam. Ils réussissent à attirer plusieurs employés de studio, dont beaucoup deviendront plus tard des dessinateurs de bande dessinée bien connus, comme Bob de Moor, Mon Van Meulenbroeck et Jef Nys. Mais Jef Nys ne reste que quatre jours parce que le directeur de son école estime que l'animation était un art inférieur et l'a forcé à retourner à l'académie. Les autres artistes impliqués dans les productions AFIM sont Marcel Colbrant, Gaston Lambert et Andrée Van de Velde[1].
Après la guerre, il commence à travailler comme auteur de bande dessinée dans Kleine Zondagsvriend, un magazine hebdomadaire pour la jeunesse. Il crée un certain nombre de séries, certaines basées sur des histoires existantes comme Tijl Uilenspiegel et Reinaert de Vos, d'autres courts récits comme Tsjoem (un perroquet) et Snops en de bende. Il travaille également comme illustrateur pour différents journaux et magazines, dont Gazet van Antwerpen[1].
Il travaille comme animateur principalement à des fins publicitaires et devient en 1957 directeur artistique de Belvision, les nouveaux studios d'animation du Lombard, l'un des principaux éditeurs belges de bande dessinée. Ce studio d'animation connaît des débuts difficiles et peu mémorables, l'équipe est rejointe par Ray Goossens[2]. Celui-ci s'est fait une réputation en réalisant des publicités[2]. Il va professionnaliser le studio, il impose l'usage du cellophane et des calques grâce à quoi les personnages évoluent désormais devant des décors et se meuvent avec plus de souplesse. Avec lui aux commandes, Belvision réalise alors un saut qualitatif et se hisse à la hauteur des studios américains, tout en conservant l'esprit bande dessinée à la belge[2]. Il réalise 5 minutes d'animation utile par semaine, un vrai rythme industriel[2]. Dans un premier temps, ils créent des séries basées sur des séries de bandes dessinées existantes comme Oumpah-pah d'Albert Uderzo et René Goscinny, Les Aventures de Tintin d'Hergé, Signor Spaghetti de Dino Attanasio ou Chlorophylle de Raymond Macherot. En 1964, Pinocchio dans l'espace sort sur les écrans. C'est le premier long métrage d'animation entièrement réalisé à Bruxelles[2]. Bien qu'il ait contribué au succès de cette société, il est licencié à la suite de tensions avec Raymond Leblanc[2].
De 1956 à 1969, il travaille comme animateur et réalisateur indépendant. En 1967, il réalise Astérix le Gaulois, le premier long métrage basé sur cette bande dessinée, et en 1968 il rejoint les éditions Dupuis où il crée avec les studios d'animation TVA plusieurs séries pour enfants comme Tip et Tap, Les Pilis et Musti. Il réalise également une série basée sur les aventures de Boule et Bill[1].
À partir de 1976, Ray Goossens enseigne l'animation au RITCS de Bruxelles[1]. Son dernier succès de réalisateur suit en 1980, avec Plons de gekke kikker[1].
Il meurt le à Deurne à l'âge de 74 ans[1].
Liste non exhaustive
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