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René Morax, né à Morges le et mort dans la même ville le , est un écrivain et dramaturge vaudois.
Il a étudié les lettres à Lausanne, Paris et Berlin. Sa première pièce dramatique, La Nuit des quatre-temps (1901) fut donnée au casino de Morges. Ce spectacle, inspiré d'une légende valaisanne, donne une nouvelle orientation à la culture en Suisse. En effet, à l'exemple de ce qui se fait en France, il s'agit là de la première expression d'une véritable forme de théâtre populaire. Cette pièce se vit décerner le Prix Rambert 1906[1].
Deux ans plus tard, il crée La Dîme dans le petit village campagnard de Mézières. Ce drame, basé sur un fait historique bien connu dans la région, raconte l'histoire du pasteur Martin qui, en 1790, avait été jeté en prison parce qu'il contestait le fait que les paysans dussent payer un impôt sur les pommes de terre. L'immense succès rencontré par La Dîme permet à René Morax d'envisager la construction d'un théâtre permanent à Mézières. Ainsi naît en 1908 le Théâtre du Jorat, bientôt surnommé la « Grange sublime ».
Il est également nommé poète officiel et metteur en scène de la Fête des Vignerons de 1905, ce qui l'amène à travailler avec Gustave Doret, compositeur officiel[2].
René Morax écrit et met en scène de nombreux drames paysans et historiques pour le Théâtre du Jorat. En 1910, il crée Aliénor, une nouvelle fois avec Gustave Doret, puis en 1921 l'oratorio Le Roi David avec un jeune compositeur alors inconnu, Arthur Honegger.
René Morax est aussi auteur de petites comédies et de farces, dont Les Quatre Doigts et le Pouce créée à Morges en 1902 (redonnée à de multiples reprises, notamment par le théâtre des Faux-Nez en 1955), de traductions et d’adaptations qui en ont fait l’auteur de théâtre contemporain le plus fécond de Suisse romande.