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Robert Joffrey (de son vrai nom Abdullah Jaffa Anver Bey Khan) est un danseur, chorégraphe et directeur de ballet américain d'origine afghane, né à Seattle le et mort à New York le et connu pour ses ballets modernes très imaginatifs.
Il est né Anver Bey Abdullah Jaffa Khan, en 1930[1], à Seattle, dans l'État de Washington, d'un père pachtoune originaire d'Afghanistan et d'une mère italienne[2],[3].
Il est formé à la danse classique dans son enfance, à Seattle[1] (un peu par hasard, ce hasard ayant voulu qu'il y ait un studio de danse, à l'étage du restaurant ouvert par son père[3]). Il étudie ensuite à New York, à la School of American Ballet[1]. Puis il débute comme soliste en 1949 aux Ballets de Paris de Roland Petit[1]. En 1952 puis en 1953, il présente ses premières chorégraphies au festival Jacob's Pillow Dance Festival[1], un festival créé par Ted Shawn.
Robert Joffrey ouvre une école en 1953, l'American Ballet Center[2]. Il fonde le Joffrey Ballet de Chicago en 1956, dont il assure ensuite, jusque sa mort, la direction artistique[2].
Avec l'aide de cette troupe, il va s'intéresser notamment à reconstituer des œuvres chorégraphiques historiques, dont la mémoire se perdait, notamment Le Sacre du printemps, créée en 1913 par Igor Stravinsky, dans une chorégraphie initiale de Vaslav Nijinski qui a marqué les esprits[4],[5]. Son spectacle fait scandale à l"époque, avec des hurlements, des injures, des sifflets, dans le public, notamment à la première, le 29 mai 1913, au Théâtre des Champs-Élysées à Paris[5]. Pour procéder à cette reconstitution, Robert Joffrey retrouve et contacte à Londres la personne qui était l'assistante de Vaslav Nijinski pendant les répétitions du Sacre[5]. Puis il s'attache le concours d'une étudiante en histoire, Milicent Hudson, à Berkeley, qu'il réussit à convaincre de faire sa thèse sur le sujet de la chorégraphie initiale de cette pièce[5]. Pendant sept ans, Milicent Hudson recherche à travers le monde, dans les musées, les bibliothèques, les collections privées, les éléments préparatoires, les partitions annotées, les croquis, les photos, et les descriptions du spectacle[5]. Elle rencontre et questionne une dizaine de survivants des Ballets russes[5]. Et son mari, Kenneth Archer, tente de retrouver les costumes, ainsi que les décors de Nicolas Roerich[5]. Le 30 septembre 1987, à Los Angeles, puis au Festival internacional de Música y Danza de Grenade, une reconstitution de cette chorégraphie historique est jouée sur scène, sous la direction de Robert Joffrey s'appuyant sur les recherches de Milicent Hudson et Kenneth Archer[5].