Rochecorbon | |||||
Rochecorbon et sa « lanterne ». | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Indre-et-Loire | ||||
Arrondissement | Tours | ||||
Intercommunalité | Tours Métropole Val de Loire | ||||
Maire Mandat |
Emmanuel Duménil 2020-2026 |
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Code postal | 37210 | ||||
Code commune | 37203 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Rochecorbonnais | ||||
Population municipale |
3 220 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 192 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 24′ 55″ nord, 0° 45′ 21″ est | ||||
Altitude | Min. 47 m Max. 124 m |
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Superficie | 16,78 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Tours (banlieue) |
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Aire d'attraction | Tours (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Vouvray | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Liens | |||||
Site web | mairie-rochecorbon.fr | ||||
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Rochecorbon (autrefois La Roche Corbon) est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire. Ses habitants sont appelés les Rochecorbonnais.
Appartenant au réseau des Petites Cités de Caractère, c'est l'une des 8 communes viticoles (300 ha de vignes) de l'appellation Vouvray.
Rochecorbon est situé dans la partie centro-nord-orientale du département d'Indre-et-Loire et au nord-est de Tours[1]. La commune est bordée au sud par la Loire. En termes électoraux, la commune tourangelle fait partie du canton de Vouvray et est localisée, en termes territoriaux, à l'arrondissement de Tours, subdivision administrative appartenant à la région du Centre-Val de Loire[2].
La ville est membre de Tours Métropole Val de Loire, et fait partie de la zone d'emploi et du bassin de vie de Tours[3],[4].
Après avoir fait l'objet d'un remaniement cadastral en 2010, perdant ainsi 31 ha de parcelles au profit de la ville de Tours, le territoire communal, sous sa forme actuelle, s'étend sur 16,78 km2, soit 1 678 hectares[Insee 1]. C'est la 163e commune (sur 277) du département.
Rochecorbon est délimitées par six autres communes : — dans le « sens des aiguilles d'une montre » et « à vol d'oiseau » — Tours et Parçay-Meslay, villes respectivement distantes de 6 et 2,9 km en direction ouest et au nord-ouest ; Monnaie, éloignée de 9,8 km en axe nord ; Vouvray distante de 3,4 km en direction de l'est ; La Ville-aux-Dames et Saint-Pierre-des-Corps, respectivement localisées à 2.3 et 3,9 km au sud-sud-est et sud-sud-ouest[5],[6]. Il est à noter que la Loire sert de frontière aux deux dernières communes.
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Rochecorbon appartient au canton de Vouvray et à l'arrondissement de Tours. Elle fait partie de la communauté d'agglomération Tours Métropole Val de Loire (anciennement dénommée Tour(s)plus) depuis le 1er janvier 2014[7]. Elle était jusque-là adhérente de la communauté de communes du Vouvrillon (depuis le 16 décembre 2000).
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 731 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tours - Parcay-Meslay », sur la commune de Parçay-Meslay à 3 km à vol d'oiseau[10], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 677,8 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,5 | 2,3 | 4,3 | 6 | 9,4 | 12,6 | 14,4 | 14,3 | 11,4 | 9 | 5,3 | 2,9 | 7,9 |
Température moyenne (°C) | 5,1 | 5,6 | 8,6 | 11 | 14,5 | 18 | 20,2 | 20,2 | 16,8 | 13 | 8,3 | 5,5 | 12,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,7 | 9 | 12,9 | 16 | 19,6 | 23,4 | 25,9 | 26 | 22,1 | 17 | 11,4 | 8,1 | 16,6 |
Record de froid (°C) date du record |
−17,4 17.01.1987 |
−14,2 04.02.1963 |
−10,3 01.03.05 |
−3,4 21.04.1991 |
−0,6 08.05.1974 |
2,6 05.06.1969 |
4,3 05.07.1965 |
4,8 30.08.1986 |
0,9 11.09.1972 |
−2,3 29.10.1997 |
−7,1 24.11.1998 |
−18,5 29.12.1964 |
−18,5 1964 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,9 15.01.1975 |
22,1 27.02.19 |
25,3 31.03.21 |
29,2 30.04.05 |
31,8 27.05.05 |
39,1 18.06.22 |
40,8 25.07.19 |
39,8 10.08.03 |
35,5 09.09.23 |
31,1 02.10.23 |
22,3 07.11.15 |
18,5 07.12.00 |
40,8 2019 |
Ensoleillement (h) | 684 | 952 | 1 488 | 1 873 | 2 142 | 2 285 | 2 471 | 2 377 | 1 913 | 1 229 | 789 | 646 | 18 848 |
Précipitations (mm) | 63 | 52,4 | 48,7 | 53 | 57,7 | 53,2 | 46,6 | 44 | 51,8 | 66 | 69,3 | 72,1 | 677,8 |
La commune est bordée sur son flanc sud par la Loire (4,084 km). Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 12,94 km, comprend également cinq petits cours d'eau dont la Bédoire (4,635 km)[14],[15].
Le cours de la Loire s’insère dans une large vallée qu’elle a façonnée peu à peu depuis des milliers d’années. Elle traverse d'est en ouest le département d'Indre-et-Loire depuis Mosnes jusqu'à Candes-Saint-Martin, avec un cours large et lent. La Loire présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées. Sur le plan de la prévision des crues, la commune est située dans le tronçon de la Loire tourangelle, qui court entre la sortie de Nazelles-Négron et la confluence de la Vienne[16], dont la station hydrométrique de référence la plus proche est située à Tours [aval pont Mirabeau]. Le débit mensuel moyen (calculé sur 62 ans pour cette station) varie de 112 m3/s au mois d'août à 622 m3/s au mois de février. Le débit instantané maximal observé sur cette station est de 3 050 m3/s et s'est produit le , la hauteur maximale relevée a été de 5,78 m ce même jour[17],[18]. La hauteur maximale historique a été atteinte le 3 juin 1856 avec une hauteur inconnue mais supérieure à 6,20 m[19].
La Bédoire coule quant à elle du nord vers le sud et se jette dans la Loire au sud du bourg dans le quartier de la Bourdonnerie[15].
L'extrémité sud de la commune correspond au bassin de la Loire. Le reste du territoire appartient au plateau de Tours. La Bédoire forme néanmoins une vallée qui divise la commune en deux parties. L'altitude moyenne du plateau de 110 mètres. L'altitude maximale, 124 mètres, est située près du lieu-dit la Blanchetière. Le sous-sol est essentiellement formé de tuffeau jaune.
Au , Rochecorbon est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[20]. Elle appartient à l'unité urbaine de Tours[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant 38 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[21],[2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[2]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (65,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (29,6 %), cultures permanentes (24 %), forêts (14,9 %), zones urbanisées (14,3 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), eaux continentales[Note 4] (5,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le tableau ci-dessous révèle les principales données chiffrées établies en 2014 et permettant de comparer l'état du logement à Rochecorbon avec celui de l'ensemble du département d'Indre-et-Loire[Insee 2],[Insee 3] :
Rochecorbon | Indre-et-Loire | |
---|---|---|
Part des résidences principales (en %) | 91,2 | 87,7 |
Part des logements vacants (en %) | 4,3 | 7,9 |
Part des ménages propriétaires de leur logement (en %) | 75,8 | 59,1 |
Comparativement à la situation générale du parc immobilier en Indre-et-Loire, la proportion, plus faible, des logements vacants et des résidences secondaires du territoire communal, dont les taux atteignent respectivement 4,3 et 4,5 % du parc d'habitations à Rochecorbon contre 7,1 % et 4,7 % au niveau départemental, profite à la part des résidences principales recensées sur le territoire communal, donnée estimée à 91,2 %[Insee 2],[Insee 3]. Par ailleurs, 75,8 % des occupants de ces résidences principales en sont propriétaires, taux supérieur à celui du département qui s'élève à 59,1 %[Insee 2],[Insee 3].
D'autre part, 806 résidences principales ont été construites à Rochecorbon depuis 1946, ce qui représente une part d'environ 68,4 % du parc immobilier concernant ce type de logement[Insee 2]. Entre 1971 et 1990, 380 logements ont été bâtis et 326 sur la période allant de 1991 à 2011[Insee 2]. Enfin, pour l'année 2014, sur l'ensemble des habitations inventoriées au sein du territoire communal, 84,6 % d'entre elles sont des maisons individuelles[Insee 2].
Le territoire de la commune de Rochecorbon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Cisse et la Loire. La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Tours, un des 21 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Loire-Bretagne et portés à 22 lors de l'actualisation de 2018. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[27],[28]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1994, 1997, 1999, 2001 et 2008[29],[25].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[30]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 95,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 342 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1212 sont en aléa moyen ou fort, soit 90 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[32].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 1994, 1997, 2011 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1995, 1999, 2001, 2008, 2010 et 2020[25].
Évolution chronologique des mentions du castrum, de la paroisse, puis de la commune[33] :
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L'histoire de Rochecorbon est liée à la Loire, qui arrose le village. Au cours du 2e Âge du fer[Note 5] (période laténienne), l'occupation du territoire communal est essentiellement attestée par l'existence d'un oppidum[37],[38],[39]. Fondée et érigée au lieu-dit de « Château-Chevrier », cette agglomération protohistorique, qui fait alors partie intégrante de la civitas (ou cité) des Turones, se développe sur une superficie totale de 15 ou 16 ha[37],[38],[39]. Il n'y a pas de grottes naturelles à proprement parler : elles ont toutes été fabriquées par la main de l'homme. Aucun habitat préhistorique n'a été découvert sur le territoire de la commune ; mais la découverte de silex taillés et d'éclats de taille laissés depuis l'Aurignacien atteste de cette présence.
Rochecorbon, tout comme Tours, connaît l'occupation romaine, on dénommait alors le village « Vodanum ». Le nom du village a évolué au cours des siècles : la tradition rapporte qu'il s'appelait d'abord les Roches, et que son nom actuel vient de Corbon Ier des Roches (fl. en 999, † après 1007), riche seigneur[40],[41],[42] et chevalier qui fit construire un château dominant la Loire vers l'an mille, et qui serait le neveu de l'archevêque Archambaud de Sully. Rochecorbon reste ensuite dans la même famille en lignée féminine jusque vers 1590 ou même 1611/1619 (dont les Vierzon, Brabant d'Aerschot, Thouars, Amboise, Maillé, Montmorency-Laval-Loué, du Bellay d'Yvetot) ; enfin, Rochecorbon est acquise en 1619 par les d'Albert de Luynes.
Parmi les enfants de Corbon Ier et de sa femme Adelsendis, on trouve au XIe siècle :
À partir de Robert Ier (fl. de part et d'autre de 1100), les Rochecorbon sont aussi dits de Brenne : même si le nom Brenne semble évoquer les parages de Rochecorbon — la Brenne coule à proximité (cf. Vernou) — c'est la Brenne, avec Mézières, qui est très probablement en jeu ; peut-être était-ce un héritage venu de la femme de Robert, ou bien des Buzançais ? ; en tout cas, rien à voir avec Braine (regrettable confusion de Carré de Busserolle, Touchard-Lafosse étant plus circonspect), et il est avéré que l'héritière finale, Jeanne de Brenne († vers 1300), dame de Rochecorbon ci-dessous, est aussi dame de Mézières-en-Brenne.
Par ailleurs, il est aussi signalé comme seigneurs ou du moins membres de la famille de Rochecorbon : Sulpice (au XIe siècle ? ; époux d'Hersende et père d'Aucher et Sulpice), et Alexandre des Roches (père de Thibaut, au XIIe siècle).
Thibaut Ier ou son fils Robert Ier firent bâtir, vers 1095, la tour quadrangulaire qui subsiste encore et que tout le monde appelle la « Lanterne », haute de dix mètres.
Puis Robert III de Rochecorbon (ou Thibaut III ?) († après 1179 ; probablement frère aîné d'Hugues, abbé de Marmoutier en 1210-1227), qu'il faut sans doute distinguer des deux frères Robert II et Thibaut II ci-dessus pour des raisons chronologiques (donc fils, neveu ?), est père de Geoffroi Ier († vers 1201/1204 ; mari d'Asceline), et de Robert IV (ou III) († 1227 ; x Isabelle de Pocé). Les enfants d'Isabelle de Pocé et Robert IV sont :
Au XIVe siècle, la Maison de Thouars transmit Rochecorbon à la Maison de Craon (car Perrenelle, vicomtesse de Thouars et comtesse de Dreux, fille du vicomte Louis de Thouars — fils de Jean Ier et Blanche de Brabant ci-dessus — et de Jeanne II de Dreux, marie Amaury IV de Craon puis Clément II Tristan Rouault ; elle † sans postérité en 1397) ; puis à la Maison d'Amboise (car Isabelle/Isabeau de Thouars, comtesse de Benon et de Dreux, sœur cadette de Péronnelle, fut en 1356 la seconde épouse d'Ingelger Ier d'Amboise, † vers 1373/1375). Puis Pernelle/Péron(n)elle d'Amboise, petite-fille d'Ingelger Ier et d'Isabelle de Thouars, et fille d'Ingelger II d'Amboise, l'apporta, avec la vicomté de Tours et les seigneuries des Ponts-de-Tours et de Montils-lès-Tours, à Hardouin VIII de Maillé († 1442), marié en 1412.
Puis transmission aux Montmorency-Laval-Loué, Françoise de Maillé († entre 1518 et 1534), arrière-petite-fille d'Hardouin VIII et Pernelle d'Amboise, ayant épousé vers 1500 Gilles Ier de Laval-Loué, sire de Benais, Bressuire et Loué. Les fiefs Maillé, dont Rochecorbon et Benais, restent désormais attachés, jusqu'à la Révolution, à la baronnie puis comté (1572) de Maillé,
L'histoire de Rochecorbon est également liée à Saint-Martin de Tours et à Marmoutier, restaurée par Hugues des Roches, donc à l'Église toute-puissante qui détenait nombre de terres et domaines dans le val de Loire. Baronnie de Touraine, Rochecorbon est longtemps liée à l'histoire de la région ligérienne, entre Tours et Blois, villes essentielles au cours du Moyen Âge et de la Renaissance.
Après la Révolution française, Rochecorbon s'organise autour d'une nouvelle administration, les citoyens élisant les membres du conseil général des communes.
En 1808, Rochecorbon annexe la commune de Saint-Georges. En 2000, la commune intègre la communauté de communes du Vouvrillon et en 2014, elle intègre la communauté d'agglomération Tours Plus.
Le botaniste François Joseph Derouet est souvent identifié dans ses biographies comme un ancien maire de Rochecorbon mais il semble qu'il ne l'a jamais été[57],[44].
Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris[58].
Le tableau suivant présente l'évolution de la capacité d'autofinancement (CAF), un des indicateurs des finances locales de Rochecorbon, sur une période de onze ans[59] :
2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Rochecorbon | 185 | 258 | 239 | 185 | 214 | 250 | 237 | 232 | 216 | 245 | 230 |
Moyenne de la strate | 158 | 165 | 161 | 158 | 166 | 172 | 189 | 187 | 173 | 166 | 167 |
■ CAF de Rochecorbon ■ CAF moyenne de la strate |
Sur la période allant de 2005 à 2015, la capacité d'autofinancement de Rochecorbon[Note 6] se révèle régulièrement supérieure à la valeur moyenne de la strate[59]. Le « résultat comptable »[Note 7], relativement fluctuant, est également toujours supérieur à celui de la strate[59]. Par ailleurs, le fonds de roulement[Note 8], qui observe, sur la période considérée, une valeur toujours positive, est régulièrement inférieur à la moyenne de la strate à l'exception des exercices fiscaux de 2010 et 2014[Note 9],[59].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[63]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[64].
En 2021, la commune comptait 3 220 habitants[Note 10], en évolution de +1,29 % par rapport à 2015 (Indre-et-Loire : +1,19 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
1968 - 1975 | 1975 - 1982 | 1982 - 1990 | 1990 - 1999 | 1999 - 2009 | 2009 - 2014 | |
---|---|---|---|---|---|---|
Taux de variation annuel de la population | + 0,8 % | + 2,1 % | - 0,1 % | + 1,2 % | + 1,0 % | - 0,6 % |
Solde naturel | + 0,3 % | - 0,3 % | - 0,5 % | - 0,1 % | (+/-) 0,0 % | + 0,1 % |
Solde migratoire | + 0,5 % | + 2,3 % | + 0,3 % | + 1,3 % | + 0,9 % | - 0,7 % |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (34,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,8 % la même année, alors qu'il est de 27,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 538 hommes pour 1 591 femmes, soit un taux de 50,85 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,91 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Rochecorbon se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Saint-Pierre-des-Corps.
L'école maternelle Maupas Philippe et l'école élémentaire Maupas Philippe accueillent les élèves de la commune.
Les deux tableaux qui suivent ont pour objectif de donner les chiffres-clés de l'emploi à Rochecorbon et leur évolution de 2009 à 2014[Insee 5],[Insee 6] :
Rochecorbon 2009 | Rochecorbon 2014 | Évolution | |
---|---|---|---|
Population de 15 à 64 ans | 1 033 | 1 029 | - 3,87 % |
Actifs (en %) | 72,6 | 74,0 | + 1,92 % |
dont : | |||
Actifs ayant un emploi (en %) | 68,4 | 67,9 | - 0,73 % |
Chômeurs (en %) | 4,2 | 6,1 | + 45,2 % |
Rochecorbon 2009 | Rochecorbon 2014 | Évolution | |
---|---|---|---|
Nombre d'emplois dans la zone | 1 131 | 1 081 | - 4,42 % |
Indicateur de concentration d'emploi | 80,6 | 80,5 | - 0,12 % |
Le tableau ci-dessous recense le nombre d'entreprises implantées en 2015 à Rochecorbon selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[Insee 7] :
Total | % | 0 salarié |
1 à 9 salariés |
10 à 19 salariés |
20 à 49 salariés |
50 salariés ou plus | |
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Ensemble | 345 | 100 | 231 | 91 | 12 | 10 | 1 |
Agriculture, sylviculture et pêche | 21 | 6,1 | 11 | 10 | 0 | 0 | 0 |
Industrie | 16 | 4,6 | 6 | 8 | 1 | 1 | 0 |
Construction | 46 | 13,3 | 21 | 17 | 4 | 4 | 0 |
Commerce, transports, services divers | 236 | 68,4 | 173 | 53 | 6 | 3 | 1 |
dont commerce et réparation automobile | 58 | 16,8 | 38 | 17 | 2 | 0 | 1 |
Administration publique, enseignement, santé, action sociale | 26 | 7,5 | 20 | 3 | 1 | 2 | 0 |
Champ : ensemble des activités. |
Le tableau qui suit présente les principales données concernant les exploitations agricoles de Rochecorbon, relevées sur une période de 22 ans[68] :
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Nombre d’exploitations | 38 | 26 | 22 |
Équivalent Unité de travail annuel | 63 | 46 | 47 |
Surface agricole utile (SAU) (ha) | 751 | 595 | 660 |
Cheptel (nombre de têtes) | 175 | 131 | 113 |
Terres labourables (ha) | 552 | 369 | 407 |
Cultures permanentes (ha) | 154 | 168 | 215 |
Surface toujours en herbe (ha) | 40 | 55 | 38 |
Superficie moyenne d’une exploitation (ha) | 19,8 | 22,9 | 30 |
Les données observées au cours d'une période comprise entre 1988 et 2010 montrent que le nombre d'exploitations agricoles sont en forte diminution alors que leurs tailles moyennes se révèlent, quant à elles, en nette augmentation[68]. À l'instar du nombre d'exploitations agricoles recensées au sein du territoire communal, le nombre de têtes d'animaux en élevage est également marqué par une forte baisse, le taux de cheptel diminuant de près de 54,9 % sur la période considérée[68]. En outre, les études effectuées par le Ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt en 2000 et 2010, ont permis d'établir que la production dominante du secteur agricole communal s'oriente vers une politique économique centrée sur l'activité viticole, dont la production de vins d'appellation[68].
Blason | De gueules au chevron d'azur* accompagné en chef de deux feuilles de vigne de sinople* et d'un lion d'or en pointe[71] |
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Détails | * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (azur et sinople sur gueules). Depuis 1984. |