Sacré Charlemagne

Sacré Charlemagne

Chanson de France Gall
extrait de l'album Sacré Charlemagne
Sortie 1964
Auteur Robert Gall
Compositeur Georges Liferman
Label Philips

Sacré Charlemagne est une chanson interprétée par France Gall, composée par Georges Liferman et écrite par Robert Gall, sortie en 1964 , elle se classe à la 3e place des ventes en France, mais également no 5 en Turquie, no 7 en Belgique et no 20 en Espagne[1].

Robert Gall, le père de France Gall, l'a écrite en repensant au jour où il l'avait grondée parce qu'elle avait écrit « Vive Charlemagne ! » dans l'ascenseur de leur immeuble[2].
« Teppaz et Coca-Cola, on danse le twist et le madison lorsqu'une voix sucrée surgie des brumes vient sussurer Ne sois pas si bête avant d'entreprendre, un beau matin, de chambrer ce Sacré Charlemagne qui a eu "cette idée folle un jour d'inventer l'école." En cette époque haletante des succès foudroyants et des stars météores, cet hymne jailli tout droit de la cour de récré sera aussitôt entonné par des armées de collégiens. France Gall est lancée. Elle a seize à peine[3],[Note 1]! »

Témoignage

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Bernard de Bosson[Note 2], ex-président-directeur général de la maison de disques Warner Music France et producteur, se souvient de sa découverte de France Gall lorsque, adolescent, il l'entendit dans les années 1960[4] : « J'ai entendu un jour Sacré Charlemagne, j'ai dit : "mais c'est qui cette chanteuse de jazz ?" C'était une chanteuse de jazz. Elle avait un sens du rythme, de la mesure, de la mélodie. […] J'ai toujours considéré que c'était une chanteuse de jazz extraordinaire. […] Je m'étais toujours juré, si un jour j'avais l'occasion de faire quelque chose avec elle au niveau enregistrement, je le ferais. Donc cela s'est fait naturellement »[Note 3].

Postérité

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En 2009, les élèves de la classe CE1/CE2 du pôle scolaire Mon Idée[5]de la commune d’Auvillers-les-Forges (Ardennes) proposent de baptiser la voie qui passe devant leur école « rue du Sacré Charlemagne ». Leur proposition est validée par le conseil municipal et l'inauguration a lieu le 27 juin 2009. À la suite du courrier adressé à la mairie par Georges Liferman, compositeur de la chanson, qui, à l'orée de ses quatre-vingt-dix ans, souhaiterait poser devant la plaque de rue, son vœu est exaucé. C'est en compagnie du maire, des conseillers municipaux, des enseignants et des élèves que Georges Liferman (en compagnie de son épouse) pose le 9 janvier 2012 devant la plaque de rue du Sacré Charlemagne[Note 4]. L'événement a été immortalisé par une photo du groupe[6].

Elle sert de générique à l'émission télévisée Le Pensionnat de Chavagnes, Le Pensionnat de Sarlat et dans Retour au Pensionnat (ou cette dernière est remixée)

Elle a été chantée dans l'émission Club Dorothée par Dorothée, Lio, Emmanuelle, Valli et Alain Decaux, invité à l'occasion. Le tout dans une mise en scène et un décor de salle de classe[7].

Classement dans le monde

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Classement (1964) Meilleure
place
Drapeau de la Belgique Belgique (Wallonie Ultratop 50 Singles)[8] 4
Classement (2018) Meilleure
place
Drapeau de la France France (SNEP)[9] 174

Erreurs historiques

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Charlemagne imaginé vers 1511-1513 par le peintre Albrecht Dürer[Note 5].

La chanson n'a évidemment pas la prétention d'être sérieuse vis-à-vis de Charlemagne ou de l'histoire et évoque le programme et les matières écoliers contemporains à la sortie de la chanson, ce que Charlemagne n'aurait jamais pu planifier. Cependant, elle reprend quelques clichés assez communs pris au sérieux sur la figure de Charlemagne, telle qu'elle était présentée aux élèves de cette époque.

La chanson a pour sujet central l'idée fausse voulant que Charlemagne aurait « inventé l'école », qui était répandue lorsqu'elle est sortie, mais le concept de l'école existait bien avant.

L'histoire de la « barbe fleurie » est issue d’une mauvaise traduction du latin et qui apparait dans la Chanson de Roland : les représentations de l’époque le montrent uniquement avec une moustache, tandis que de nombreuses représentations artistiques du XIXe siècle ont doté Charlemagne d’une barbe blanche, symbole de sagesse.

Notes et références

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  1. Présentation de Richard Cannavo sur Babelo
  2. Son entretien en 2017-2018 à la BnF (Gallica)
  3. Notamment en 1971 où l'occasion se présente lors du lancement en France du label Atlantic Records (filiale de Warner Music Group) où France Gall enregistre deux 45 tours S : C'est cela l'amour/L'Été (Altantic 10 023) et Caméléon, caméléon/Chasse neige (Alantic 10 097). Leur collaboration s'est poursuivie plus tard avec succès : « La rencontre avec Michel [Berger] a été magique. Ils ont trouvé ensemble une harmonie extraordinaire. Elle a été l'interprète absolument incomparable et incontournable de Michel », a-t-il ajouté. Le premier album de France Gall, produit par Michel Berger, paraît en 1976 sous le label Atlantic (ATL 50210).
  4. Il semble que ce soit la seule rue de France qui porte ce nom.
  5. Tableau exposé au Germanisches Nationalmuseum de Nuremberg.

Références

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  1. Classements internationaux de France Gall
  2. Fabien Lecœuvre, 1001 histoires secrètes de chansons, éditions du Rocher, , p. 207.
  3. Extrait de la biographie de France Gall par le journaliste Richard Cannavo en préface de la discographie de la chanteuse établie pour l'intégrale Évidemment - Les années Warner (13 CD + 1 DVD), WEA 2004.
  4. France Info, article publié le 7 janvier 2018
  5. Voir Ardennes-Archive
  6. À gauche sur la photo, Georges Liferman porte une casquette et, auprès de lui, son épouse, un bonnet et une écharpe fuchsia.
  7. « Dorothée, Lio, Emmanuelle, Valli - Sacré Charlemagne avec Alain DECAUX » (consulté le )
  8. Ultratop.be – France Gall – Sacré Charlemagne. Ultratop 50. Ultratop et Hung Medien / hitparade.ch. Consulté le 21 janvier 2018.
  9. Lescharts.com – France Gall – Sacré Charlemagne. SNEP. Hung Medien. Consulté le 21 janvier 2018.

Liens externes

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