Saint-Germain-de-Confolens | |
Les toits de Saint-Germain vus du château | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Charente |
Arrondissement | Confolens |
Intercommunalité | Communauté de communes du Confolentais |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Emmanuel Gaultier 2014-2020 |
Code postal | 16500 |
Code commune | 16322 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Germanotis |
Population | 84 hab. (2013) |
Densité | 18 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 03′ 14″ nord, 0° 41′ 07″ est |
Altitude | Min. 122 m Max. 213 m |
Superficie | 4,67 km2 |
Élections | |
Départementales | Charente-Vienne |
Historique | |
Fusion | 1er janvier 2016 |
Intégrée à | Confolens |
Localisation | |
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Saint-Germain-de-Confolens (prononcer [sɛ̃ʒeʀmɛ̃dəkɔ̃fɔlɑ̃]) est une ancienne commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente, en région Nouvelle-Aquitaine, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Confolens[1].
Ses habitants sont les Saint-Germanotis[2].
Saint-Germain-de-Confolens est une commune de la Charente limousine située à 4 km au nord de Confolens et 60 km au nord-est d'Angoulême, sur la rive droite de la Vienne. C'est la plus petite du canton de Confolens-Sud.
Saint-Germain est aussi à 29 km de Bellac, 51 km de Limoges et 65 km de Poitiers[3].
La voie de communication la plus importante est la D 952 qui longe la rive droite de la Vienne, provenant de Confolens au sud, ancienne route nationale 151bis, et rejoignant la déviation de Confolens au nord, route d'Angoulême à Nevers, actuellement route Centre-Europe Atlantique se dirigeant vers Guéret et Montluçon par Bellac. La déviation de Confolens traverse l'ouest de la commune[4].
Le bourg de Saint-Germain se blottit entre la Vienne et la colline escarpée dominant le confluent de l'Issoire, et qui supporte l'église et les ruines de son château.
La commune est en fait sur les deux rives de la Vienne. Elle a une forme étirée d'est en ouest et comporte un étranglement sur la rivière, qui sépare les communes de Lessac et Esse, distantes seulement de 100 m à cet endroit.
Le hameau de Sainte-Radegonde avec sa chapelle, situé sur la rive gauche de la Vienne dans la commune de Lessac, est en réalité un faubourg de Saint-Germain ; il est relié à Saint-Germain par un vieux pont du XIVe siècle.
La partie ouest de la commune porte le hameau de l'Avancée.
Comme toute cette partie nord-est du département de la Charente qu'on appelle la Charente limousine, la commune se trouve sur le plateau du Limousin, partie occidentale du Massif central, composé de roches cristallines et métamorphiques, relique de la chaîne hercynienne.
Le sous-sol de la commune est essentiellement du granit, avec de la diorite à l'ouest de la Vienne[5],[6],[7].
La commune est traversée par la vallée de la Vienne qui entaille le plateau limousin. Le point le plus bas est à 122 m au confluent de l'Issoire, et le point le plus haut est à 213 m d'altitude, sur la limite nord-est après le Chambon. La colline du château culmine à 164 m, et 192 m à Bellevue, formant un promontoire qui surplombe les deux vallées[4].
La commune est baignée par la Vienne et son affluent, l'Issoire, qui se réunissent à la sortie du bourg. La Martinie, petit affluent de la Vienne, limite la commune au sud-ouest[4].
Le climat est océanique dégradé. C'est celui de la Charente limousine, plus humide et plus frais que celui du reste du département.
Les formes anciennes sont Sancti Germani castrum en 1090[8], Sanctus Geremanus supra Vegennam ou de Riperia (Saint-Germain-sur-Vienne, ou de la Rivière)[9].
Saint Germain était évêque gaulois d'Auxerre, mort en 448[10],[11].
La commune a été créée Saint-Germain en 1793; elle s'appelait aussi Saint-Germain-sur-Vienne en 1801. En 1956, elle est devenue Saint-Germain-de-Confolens, en même temps que Saint-Germain dans le canton de Montbron s'est appelée Saint-Germain-de-Montbron pour éviter la confusion[12].
La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[13]. Elle se nomme Sent German en occitan[14].
Au Moyen Âge, la châtellenie de Saint-Germain est une des plus importantes de la Basse-Marche, dont elle dépend. Elle s'étend sur les deux rives de la Vienne, mais principalement sur la rive droite, et son territoire est réparti entre 20 paroisses.
Après être restée pendant longtemps aux mains des comtes de la Marche, la châtellenie de Saint-Germain passe dans la puissante famille de Mortemart, l'une des plus importantes du Limousin.
En 1205[15],[Note 1], le mariage d'Alix de Mortemart, dame de Saint-Germain, avec Aymery, seigneur de Rochechouart, fait passer la seigneurie de Saint-Germain dans cette dernière famille. Des trois enfants d'Alix et d'Aymery, c'est le cadet, Foucaud, qui devient seigneur de Saint-Germain.
Vers la fin du XVe siècle, la châtellenie est acquise par Gauthier de Pérusse d'Escars, qui a épousé une fille de Louis de Montberon, seigneur de Fontaine-Chalendray, et de Radegonde de Rochechouart-Mortemar. C'est un grand personnage, seigneur de Saint-Germain, de La Vauguyon et autres lieux, conseiller et chambellan du roi Charles VIII, sénéchal du Périgord et de la Marche, et premier chambellan du duc de Bourbon.
Son fils François d'Escars, hérite de ses domaines et est conseiller et chambellan du roi François Ier, gentilhomme ordinaire de la chambre, capitaine de 50 hommes d'armes, maréchal et sénéchal du Bourbonnais.
Jean de Pérusse d'Escars, fils de François, est également un personnage important. Il est désigné comme ayant réuni pour quelque temps la seigneurie de Confolens à celle de Saint-Germain. Il meurt le .
Par la suite, le château de Saint-Germain passe de la famille d'Escars (aussi orthographiée des Cars) à celle d'Armentières, qui le possède encore à la veille de la Révolution.
Ses ruines sont, au début du XXe siècle, la possession du prince de Ligne, comme héritier du dernier des d'Armentières[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18],[Note 2].
En 2013, la commune comptait 84 habitants, en évolution de −12,5 % par rapport à 2008 (Charente : +0,65 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Carrière de granit Iribarren à la sortie nord de Saint-Germain.
La croix de Bellevue est située au-dessus des ruines du château ; on y découvre un magnifique panorama, avec au pied, l'Issoire qui coule dans une vallée sinueuse et sauvage, et à l'horizon les monts de Blond.
Le barrage sur l'Issoire a été construit en 1973 pour assurer l'approvisionnement en eau potable (après traitements) du Syndicat d'eau potable du Confolentais.
Le GR 48, qui longe la rive droite de la Vienne, passe au château.
Le sentier de la Mandragore, sentier GRP (Grande randonnée de pays, balisé en rouge et jaune), bifurque du GR 48 à la Grange Terrou et remonte la vallée de l'Issoire en direction d'Esse.