Saint-Jean-de-Bournay | |||||
Fontaine de la place des Terreaux et Hôtel de ville de Saint-Jean-de-Bournay en avril 2019 | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | Vienne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Bièvre Isère | ||||
Maire Mandat |
Franck Pourrat 2020-2026 |
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Code postal | 38440 | ||||
Code commune | 38399 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
4 687 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 174 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 30′ 11″ nord, 5° 08′ 19″ est | ||||
Altitude | 380 m Min. 345 m Max. 511 m |
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Superficie | 26,87 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Saint-Jean-de-Bournay (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Saint-Jean-de-Bournay (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de L'Isle-d'Abeau | ||||
Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Isère
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | www.saintjeandebournay.fr | ||||
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Saint-Jean-de-Bournay est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Autrefois paroisse de la province royale du Dauphiné et ancienne ville-siège de la communauté de communes de la région Saint-Jeannaise, la commune est adhérente depuis 2014 à la communauté de communes Bièvre Isère.
Ses habitants sont dénommés les Saint-Jeannais[1].
Située dans la partie septentrionale du département de l'Isère et dans l'arrondissement de Vienne, la commune a longtemps été le chef-lieu de son propre canton (supprimé lors de la réforme territoriale de 2014) et la ville-siège de la communauté de communes de la région Saint-Jeannaise, micro région créée autour de son territoire situé entre la forêt de Bonnevaux au sud et l'agglomération berjalienne, ainsi que le territoire de l'ancienne Ville nouvelle de L'Isle-d'Abeau, au nord.
Saint-Jean-de-Bournay est situé à 75 km de Grenoble, préfecture du département de l'Isère, 54 km de Lyon, chef-lieu de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, 307 km de Marseille et 518 km de Paris, par la route. Le centre de la commune est également situé à 17,3 km de Bourgoin-Jallieu[2] et 22,3 km de Vienne[3], principales villes de son secteur géographique.
La commune se présente sous la forme d'une petite agglomération d'un peu moins de 5 000 habitants, située au carrefour de plusieurs grandes routes dont celle reliant Grenoble à Vienne.
Selon la description topographique, historique et statistique des cantons formant le département de l'Isère, publié en 1870, le territoire de Saint-Jean-de-Bournay est au cœur d'une région « légèrement ondulé, assez boisé et d'un aspect riant »[4].
La zone des collines doucement ondulées du secteur de Saint-Jean-de-Bournay se développe au sud de la plaine lyonnaise et elle est caractérisée par un recouvrement général de moraines dessinant des vallums morainiques et par une série de vallées mortes fluvio-glaciaire.
Le glacier du Rhône avait envahi envahi tout le secteur de l'actuel Bas-Dauphiné à la fin du Pléistocène jusqu'à la région saint-jeannaise. Sa marge latérale occidentale coïncide avec la limite nord du plateau de Bonnevaux, façonnée par l'érosion fluvio-glaciaire des torrents qui longeaient ce gigantesque glacier et dont on retrouve les traces sous forme de terrasses alluviales et de traces d'écoulement[5].
Charantonnay | Artas | Meyrieu-les-Étangs | ||
Royas | N | Châtonnay | ||
O Saint-Jean-de-Bournay E | ||||
S | ||||
Villeneuve-de-Marc | Lieudieu |
Le territoire communal est traversé par la Gervonde, une petite rivière, affluent de l'Amballon et sous-affluent du Rhône. La commune compte également de très nombreux plans d'eau dont l'étang de Montjoux d'une superficie d'environ 60 hectares.
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Moyenne vallée du Rhône, caractérisée par un bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 60 %), une forte amplitude thermique annuelle (4 à 20 °C), un air sec en toutes saisons, orageux en été, des vents forts (mistral), une pluviométrie élevée en automne (250 à 300 mm)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 995 mm, avec 9,6 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bourgoin », sur la commune de Bourgoin-Jallieu à 15 km à vol d'oiseau[8], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 844,0 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
La ville de Saint-Jean-de-Bournay se situe au croisement de trois anciennes routes principales classées en routes nationales puis déclassée en routes départementales à la suite de la réforme de 1972[12] qui sont :
La commune est également située à égale distance des autoroutes A7 (échangeur de Vienne-Nord) et 43 (échangeur de Bourgoin-Jallieu)
Quoique le territoire de la commune soit traversé par la voie ferrée LGV Rhône-Alpes, Saint-Jean-de-Bournay ne possède aucune gare sur son territoire. Elle fut cependant desservie par une ligne des Tramways de l'Ouest du Dauphiné entre 1899 et 1936 qui reliait Lyon-Monplaisir à Saint-Jean-de-Bournay, La Côte-Saint-André et Saint-Marcellin.
La gare ferroviaire la plus proche de la commune est celle de Bourgoin-Jallieu, desservie par des trains TER Auvergne-Rhône-Alpes.
Le réseau interurbain de l'Isère, plus connu sous l'appellation locale Cars Région Isère, relie la ville de Saint-Jean-de-Bournay aux autres villes de l'Isère, avec deux lignes dédiées :
Au , Saint-Jean-de-Bournay est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Jean-de-Bournay[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Jean-de-Bournay, dont elle est la commune-centre[Note 2],[15]. Cette aire, qui regroupe 1 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,3 %), terres arables (28,1 %), forêts (13 %), zones urbanisées (7 %), prairies (6,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux qui composent le territoire de la commune de Saint-Jean-de-Bournay, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[19].
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L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Jean-de-Bournay est situé en zone de sismicité no 3, comme la plupart des communes de son secteur géographique[20].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m s−2 |
Le nom de la localité est attesté sous les formes Castrum Sancti Johannis au XIIe siècle, Sanctus Johannus de Bornay au XIIIe siècle, Saint-Jehan Dahornay au XIVe siècle, Saint-Jehan de Bornaz au XVIe siècle, Saint-Jehan Dambournay et Saint-Jehan d´Emborney au XVIIe siècle[22].
Selon André Planck, auteur d'un livre sur la toponymie des communes de l'Isère, le village se dénommait Turritone à l'époque romaine (contraction de Turri Mutatione signifiant « relais de la Tour »). Le nom Bornaco, plus ancien, car d'origine gauloise revint au début du Moyen Âge. Ce toponyme peut dériver de Borna, mot d'origine celtique désignant une « source » ou un « trou »[23].
Il semble bien que Turritone soit une localité en Sardaigne dans l’archevêché de Cagliari : Propter transgressionem ordinationis Ecclesiæ Turritone, quam fine auctoritate Pontificis fecerat Citonatus Archiepiscopus Caralitanus Sardinia insula fuit ...[24]
Saint-Jean-de Bournay devrait son nom à saint Jean-Baptiste[22], et se trouve implanté à côté de Bournay, aujourd’hui un quartier de la commune, dont les formes anciennes Bornay, Bornaz, évoque un participe passé arpitan bornâ, « bornée », d'après le latin tardif bornata, de même sens[25], ou Dambournay, Embourney, embournâ, « à l’intérieur des bornes ».
Le secteur actuel de Saint-Jean-de-Bournay se situe à l'ouest du territoire antique des Allobroges, ensemble de tribus gauloises occupant l'ancienne Savoie, ainsi que la partie du Dauphiné, située au nord de la rivière Isère.
Située à proximité de Vienne, capitale gallo-romaine, Saint-Jean-de-Bournay, alors connue sous le nom de Castrum Sancti Johannis et ce jusqu'au XIIe siècle était située sur l’un des principaux axes militaires et commerçants reliant Rome aux provinces rhodaniennes par les Alpes.
Durant le XVe siècle et le XVIe siècle, la cité et le pays Saint-Jeannais, abritant quelques modestes ruisseaux, mais de nombreux étangs, connaît un important essor économique grâce à la fabrique de toiles pour la marine, le peignage et le tissage du chanvre qui nécessite la présence de l'eau.
Durant la période révolutionnaire et jusqu'en 1801, la commune se nommait « Toile-à-Voile » en raison de la présence d'une fabrique de toiles sur son territoire[26]. Une des principales chorales de la cité porte ce nom en mémoire de cette ancienne appellation[27].
En , une concession de chemin de fer par tramway est accordée à des entrepreneurs locaux afin de créer une ligne à voie métrique de Saint-Jean-de-Bournay à Saint-Marcellin par La Côte-Saint-André. Cette convention fut entérinée par un décret de déclaration d’utilité publique le . Cette ligne fut ouverte au transport du public et de marchandises en 1900[28].
La communauté de communes de la région Saint-Jeannaise, dont le siège est fixé à Saint-Jean-de-Bournay et qui regroupe les quatorze communes du bassin saint-jeannais est créée le . Elle fusionnera le avec la communauté de communes Bièvre Isère qui regroupe un plus grand nombre de communes.
Le conseil municipal est composé de vingt-quatre membres (dix-sept hommes et sept femmes) dont un maire, huit adjoints au maire, deux conseillers délégués et treize conseillers municipaux[29].
Lors de l'élection présidentielle de 2017, au niveau local, la candidate du Front national a bénéficié d'un meilleur score que les autres candidats, par rapport au résultat national.
Candidat | 1er tour | 2e tour | ||
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Saint-Jean-de-Bournay | Ensemble de la France | Saint-Jean-de-Bournay | Ensemble de la France | |
Emmanuel Macron | 20,75 % | 24,01 % | 53,06 % | 66,10 % |
François Fillon | 18,66 % | 20,01 % | ||
Jean-Luc Mélenchon | 13,37 % | 19,58 % | ||
Marine Le Pen | 38,04 % | 21,30 % | 46,94 % | 33,90 % |
Benoît Hamon | 4,56 % | 6,36 % | ||
Votants | 79,93 % | 77,77 % | 78,58 % | 74,56 % |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].
En 2021, la commune comptait 4 687 habitants[Note 3], en évolution de +1,41 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Saint-Jean-de-Bournay, qui compte plusieurs établissements scolaires[35], est rattachée à l'académie de Grenoble.
Deux écoles sont situées sur le territoire communal : L'école maternelle J. Lacroix et l'école élémentaire Jean de la Fontaine et l'école primaire privée Sainte-Emilie de Rodat
Le collège Fernand Bouvier
Le lycée professionnel agricole privé Vallon Bonnevaux propose des classes de 4ème et 3ème de l'enseignement agricole, le CAP SAPVER (services aux personnes et vente en espace rural), le CAP jardinier paysagiste, le Bac Pro SAPAT (services aux personnes et aux territoires) et des formations continues (CAP AEPE, prépa apprentissage, etc.)
L'EHPAD de la Barre est un établissement public accueillant des personnes âges dépendantes comptant 108 places. Une unité de psycho-gériatrie, dénommée « Cantou », essentiellement destinée aux personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, accueille trente résidents dans un bâtiment annexe[36],[37].
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité de la commune et de son ancien canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La communauté catholique et l'église de Saint-Jean-de-Bournay (propriété de la commune) dépendent de la paroisse Saint Hugues de Bonnevaux (relais Saint-Jean) qui est, elle-même, rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[39].
La ville héberge sur son territoire des entreprises produisant des biens d'équipement domestique, avec l'usine du groupe SEB et de fabrication de pièces techniques en matière plastique par sa filiale Calor, du carton ondulé, avec l'usine DS Smith Packaging Sud-Est (anciennement Otor Dauphiné) du groupe[40], la production de viande de volaille, avec l'usine Saroja Volailles, ainsi que l'extraction de pierre pour la construction.
Les étangs, typiques de ce canton constituent une richesse écologique de par la diversité de la flore et de la faune la constituant et s'y reproduisant.
Le secteur de l'étang de Montjoux présente une faune et une flore riche et variée qui ont permis à ce plan d'eau, situé à l'est de la commune, d'être classé en 1999 espace naturel sensible du Département de l'Isère. On retrouve à travers la mosaïque d'habitats naturels (roselière, saulaie, prairie marécageuse) une quarantaine d'espèce d'oiseaux différentes tant autochtones que migratoires, parmi lesquelles : l'hirondelle, le grèbe huppé, la foulque, le busard des roseaux, la rousserolle, la sarcelle d'hiver, le canard pilet, le héron cendré et le rare héron pourpré ; ainsi que de nombreux micro-mammifères, amphibiens, reptiles et de nombreuses espèces d'insectes[43],[44].
La forêt de Bonnevaux et ses circuits balisés (environ 6 km) qui partent depuis l'Abbaye de Bonnevaux est située entre la commune de Saint-Jean-de-Bournay et la commune de la Côte-Saint-André. Ce secteur forestier, à l'écart des grandes routes permet de découvrir l'ancien domaine des moines et leurs espaces naturels.
Le lieu-dit des « quatre sapins », bosquet d'arbres pittoresques, vestige d'une ancienne forêt de sapins située sur l'une des collines Sud-Est du village, très appréciée par les enfants et leurs parents.
Historiquement, sur le plan linguistique, le territoire de Saint-Jean-de-Bournay, ainsi que l'ensemble du pays de la plaine de Bièvre, se situe au nord-ouest de l'agglomération grenobloise et au sud-est de l'agglomération lyonnaise et donc dans la partie centrale du domaine linguistique des patois dauphinois, laquelle appartient au domaine de la langues dite francoprovençal ou arpitan au même titre que les parlers savoyards, vaudois, Valdôtains, bressans et foréziens.
L'idée du terme, « francoprovençal », attribué à cette langue régionale parlée dans la partie centre-est de la France, différente du français, dit langue d'oïl et de l'occitan, dit langue d'oc est l'œuvre du linguiste et patriote italien Graziadio Isaia Ascoli en 1873 qui en a identifié les caractéristiques, notamment dans le Grésivaudan, les pays alpins et la vallée de l'Isère, depuis sa source jusqu'à sa confluence avec le Rhône.
Blason | De gueules au cheval effaré d’argent[45]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |