Saint-Just-d'Avray | |
Vue du bourg de la commune depuis l'ouest. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Villefranche-sur-Saône |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de l'Ouest Rhodanien |
Maire Mandat |
Christine Galilei 2020-2026 |
Code postal | 69870 |
Code commune | 69217 |
Démographie | |
Gentilé | Chouettes |
Population municipale |
743 hab. (2021 ) |
Densité | 42 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 00′ 10″ nord, 4° 26′ 48″ est |
Altitude | Min. 323 m Max. 898 m |
Superficie | 17,5 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Tarare |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saintjustdavray.fr |
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Saint-Just-d'Avray [sɛ̃ ʒy davʁɛ] est une commune française, située dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ses habitants sont appelés les Chouettes[1].
La commune se situe dans le Beaujolais. On dit qu'elle est à la croisée du « Beaujolais rouge » et du « Beaujolais vert »[Note 1], dans la vallée d'Azergues.
À vol d'oiseau, Saint-Just-d'Avray se situe à 12 km de Tarare, à 25 km de Villefranche-sur-Saône et à 50 km de Lyon. De plus le bourg, se trouve à égale distance d'Amplepuis et de Lamure-sur-Azergues c'est-à-dire environ 13 km.
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 940 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Cyr-Chatoux », sur la commune de Saint-Cyr-le-Chatoux à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 959,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Le village se situe sur un piton rocheux d'environ 560 m d'altitude[9], le point le plus bas est à une altitude de 323 m et le point culminant est le Crêt des Quatre Bornes[Note 2], à une altitude de 898 m.
Saint-Just-d'Avray repose sur un mélange de couches de tuf volcanique et granite. Le sol, constitué d'une couche siliceuse, est riche en potasse mais faible en chaux[10].
On dénombre plusieurs cours d'eau à Saint-Just-d'Avray[11] ; outre l'Azergues qui coule à Saint-Just-d'Avray[12], 5 ruisseaux eux-mêmes affluents de l'Azergues coulent sur le territoire de la commune : le ruisseau d'Avray, long de 6,7 km[13] ; le ruisseau de Lonne, long de 4,3 km[14] (en limite de commune avec Chamelet) ; le ruisseau de l'Antoine, long de 4,2 km[15] ; le ruisseau du Gelay, long de 3 km[16] (en limite de commune avec Chambost-Allières) et le ruisseau du Ternose, long de 2,9 km[17].
La commune est desservie par plusieurs départementales : la nationale RN 485 déclassée en route départementale RD 385 dans le Rhône longe le territoire de la commune à l'est, le long de l'Azergues ; la RD 54 et la RD 98 desservent également le bourg de Saint-Just-d'Avray.
À environ 8 km de Saint-Just-d'Avray, la gare de Chamelet permet de rallier Paray-le-Monial et Lyon.
Au , Saint-Just-d'Avray est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18]. Elle est située hors unité urbaine[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[19]. Cette aire, qui regroupe 397 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,3 %), zones agricoles hétérogènes (21,5 %), prairies (18,9 %), zones urbanisées (1,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le village de Saint-Just-d'Avray compte quelques hameaux dont celui d'Avray[23] qui participe à la toponymie du lieu.
En 2007, le nombre total de logements dans la commune était de 429[24] (contre 402 en 1999). Parmi ces logements, 68,23 % étaient des résidences principales, 24,0 % des résidences secondaires et 7,8 % des logements vacants.
Ces logements étaient pour une part de 92,5 % de maisons individuelles et 7,5 % d'appartements. La proportion d'habitants propriétaires de leur logement était de 76,4 %[24].
L'origine du toponyme Saint-Just-d'Avray serait une référence à « Saint Julien », au même titre d'ailleurs que d'autres communes dont le toponyme débute par « Saint Just »[25].
Avray est le nom d'un hameau[23] de la commune : son origine proviendrait du latin aura (aurae) qui veut dire brise (souffle)[23].
L'origine du gentilé « chouette » semble plus difficile à identifier : le un curé assermenté (par le pouvoir en place, c'est-à-dire l'Assemblée nationale législative) se présente à Saint-Just-d'Avray[26]. La défiance (contre-révolutionnaire) des habitants de Saint-Just-d'Avray — qui accueillirent le curé par quelques jets de pierres[26] — s'opposait à la posture pro-révolutionnaire des habitants de Chamelet qui comparaient volontiers les habitants de Saint-Just-d'Avray aux Chouans. « Chouan » semble alors, avec le temps, s'être transformé en « chouette ».
Plusieurs objets découverts autour de Saint-Just-d'Avray, tels que des pointes de flèches ou des lames, attestent de l'occupation humaine de la région à l'âge de pierre[27]. En particulier, ont été découverts au crêt de Néry sur le territoire de la commune, une pointe de flèche triangulaire, un petit nucléus et sept lames[27],[28].
Saint-Just-d'Avray dépendait au Moyen Âge de la petite seigneurie de Chamelet, à l'instar de Dième ou encore de Cogny[29]. À propos du territoire, Pierre Louvet écrivait dans son Histoire du Beaujolais paru vers 1640 : « Ce pays et les environs portent de fort bon blé mais peu de vignes, si ce n’est du côté de Cogny où encore les vins ne sont pas les meilleurs[29]. » De manière plus générale, la région de Saint-Just-d'Avray, appartenait aux sires de Beaujeu[23]. Les territoires des Beaujeu tombent vers 1400 dans la maison de Bourbon : en effet, Édouard II cède ses possessions à Louis II de Bourbon (son oncle). En 1522, le Beaujolais (auquel appartient Saint-Just-d'Avray), est confisqué à la maison de Bourbon et transmis à Louise de Savoie, mère de François Ier.
Le cahier de doléances de Saint-Just-d'Avray est conservé aux archives départementales du Rhône[30]. Les doléances du village consistaient, entre autres, à réclamer :
La loi du crée le département du Rhône. Celui-ci est divisé en six districts ou arrondissements, dont celui de Villefranche-sur-Saône auquel appartient Saint-Just-d'Avray[31].
Au XIXe siècle, l'activité principale de la région prend un tour artisanal voire industriel[32] avec le développement de la blanchisserie (comme à Chamelet) et du tissage de la soie, en particulier à Saint-Just-d'Avray[32].
À noter que Jean-François Terme, maire de Lyon et député du Rhône, était le propriétaire du château de Longeval.
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours :
La commune ayant moins de 3 500 habitants l'élection des conseillers municipaux est au scrutin majoritaire[35] plurinominal à deux tours, avec panachage :
De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 15 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[37]).
Lors du scrutin de 2008 il y eut deux tours (sept élus au premier tour et huit au second), Odile Doucet a été élue conseillère municipale au premier tour avec le troisième total de 285 voix (62,09 % des exprimés), elle a ensuite été élue maire par le conseil municipal. Le taux de participation a été de 77,53 % et 73,83 % pour les deux tours[38].
À la suite du scrutin de 2008, le vote pour le maire et ses trois adjoints a eu lieu le . Madame Odile Doucet a été élue au second tour avec 9 voix sur 15[39]; Le conseil municipal est composé de quinze conseillers, dont le maire et ses trois adjoints.
Lors de la séance municipale du Odile Doucet annonce sa démission du poste de maire tout en restant conseillère municipale[40]. Une nouvelle élection est organisée à la mairie le . Monsieur Sylvain Kaspryk est élu maire au premier tour avec neuf voix. Une fois élu il déclare vouloir s'appuyer sur un 4e adjoint durant son mandat comme la loi le lui permet (un vote à bulletin secret qui autorise cet adjoint supplémentaire par 9 voix pour et 6 contre), le conseil sera donc représenté par le maire, quatre adjoints et dix conseillers[41].
Depuis 2001, trois maires se sont succédé :
La commune de Saint-Just-d'Avray est partie prenante de la politique de développement durable menée par la communauté de communes du pays d'Amplepuis Thizy à laquelle elle appartenait jusqu'à la création de la communauté de communes de l'Ouest Rhodanien en 2014. Cette politique s'applique particulièrement à la gestion des cours d'eau[43] (nombreux sur le territoire de la commune) avec en particulier :
Au , Saint-Just-d'Avray n'est jumelée avec aucune autre commune[44].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[46].
En 2021, la commune comptait 743 habitants[Note 4], en évolution de −1,46 % par rapport à 2015 (Rhône : +3,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (40,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,2 % la même année, alors qu'il est de 21,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 391 hommes pour 356 femmes, soit un taux de 52,34 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,08 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
La commune est dotée d'une garderie périscolaire, gérée par la commune.
La commune est également dotée de trois écoles primaires : une école publique, une école privée et l'école publique Célestin-Freinet annexée au Centre Clair Joie installé dans le château de Longeval.
Au , aucun praticien en médecine générale n'est installé dans la commune. Des médecins sont installés dans les communes voisines de Chambost-Allières et de Cublize.
Le « centre Clair Joie » est un institut thérapeutique, éducatif et pédagogique installé dans la commune, dans le château de Longeval.
La commune accueille plusieurs clubs sportifs : le « Tennis Club de Saint Just d'Avray », le « C.A.S.J Football » et l'amicale « Boule des Genêts ». Le C.A.S.J (Chambost-Allières-Saint-Just) est un club résultant d'une fusion ; en 2013, l'équipe 1 accède à la première division départementale[51],[52]
Saint-Just-d'Avray fait partie des communes célébrant la fête des classes.
Le journal Le Progrès propose une édition quotidienne dédiée au Beaujolais et au « Haut-Beaujolais ». Également, les journaux locaux Le patriote Beaujolais ainsi que Le Pays consacrent une rubrique à Saint-Just-d'Avray et ses alentours.
La chaîne France 3 Rhône-Alpes est disponible dans la région.
Les Chouettes disposent d'un lieu de culte catholique : l'église de Saint-Just-d'Avray est l'un des clochers de la paroisse Saint-Joseph-d'Azergues[53], rattachée au diocèse de Lyon. La section paroissiale du village a entrepris un « jumelage » avec la paroisse malienne de Markala[54].
Selon l'enquête de l'INSEE[24], les revenus moyens nets par foyer étaient en 2008 de l'ordre de 19 198 euros par an. 46,9 % des foyers fiscaux de la commune étaient alors imposables.
En 2008 toujours, le revenu fiscal médian par ménage[Note 5] était de 16 928 €, ce qui plaçait Saint-Just-d'Avray au 17 649e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[55].
En 2007, la population de Saint-Just-d'Avray se répartissait[24] ainsi : 70,2 % d'actifs, ce qui est nettement supérieur au 45,2 % d'actifs de la moyenne nationale et 13,9 % de retraités, un chiffre inférieur au 18,2 % national.
En 2007 toujours, le taux de chômage était de 6,9 % contre 5,2 % en 1999[24].
Une agence Pôle emploi pour la recherche d'emploi est localisée à proximité de Saint-Just-d'Avray, sur le territoire de Tarare, à environ 18 km par voie routière.
Au , Saint-Just-d'Avray comptait 34 établissements[24] hors agriculture.
Répartition des établissements par domaines d'activité au
Ensemble | Industrie | Construction | Commerce | Services | ||
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Nombre d'établissements | 34 | 8 | 17 | 6 | 2 | |
% | 100 % | 20,6 % | 23,5 % | 50,0 % | 5,9 % | |
Sources des données : INSEE[24] |
L'entreprise Euro-Tech spécialisé dans la mécanique des portails, après avoir été basée à Saint-André-de-Corcy, est installée à Saint-Just-d'Avray[56].
Le village est situé dans l'aire d'appellation d'origine contrôlée du Beaujolais. Il est également situé dans celle du Morey-Saint-Denis[57].
L'église de Saint-Just-d'Avray date de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle fut consacrée le [58] en présence de monseigneur Dubuis, évêque de Galveston. Son inauguration date du [58]. Des vitraux de l'église ont été réalisés par Lucien Bégule ; pour certains d'entre eux, Lucien Bégule a utilisé des motifs récurrents dans son œuvre, visibles dans d'autres églises. Enfin, l'église a été restaurée en 1979[58].
Le château de Longeval fut la propriété de Jean-François Terme. Il fut occupé par la suite par le Centre Clair Joie. En 2013, un projet envisage de faire du site une carrière à ciel ouvert[59]. En novembre de cette même année, le conseil général du Rhône dénonce le compromis de vente des terrains concernés (à l'entreprise Vicat) ce qui met un terme définitif au projet[60].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.