La commune est située sur la rive gauche de la Meurthe face à Varangéville. Par la départementale D 400, elle se trouve à 13 km de Nancy et 18 km de Lunéville, mais l'autoroute A33 accueille le flux principal de circulation.
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meurthe, la Roanne, le ruisseau de Coyviller, le ruisseau de Pré Lallemand et le ruisseau le Petit Rhône[3],[Carte 1].
La Meurthe, d'une longueur de 161 km, prend sa source dans la commune du Valtin et se jette dans la Moselle à Pompey, après avoir traversé 53 communes[4].
La Roanne, d'une longueur de 16 km, prend sa source dans la commune de Hoéville et se jette dans la Meurthe sur la commune, après avoir traversé neuf communes[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 771 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 9 km à vol d'oiseau[8], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].
Statistiques 1991-2020 et records NANCY-ESSEY (54) - alt : 212m, lat : 48°41'16"N, lon : 6°13'17"E Records établis sur la période du 01-09-1927 au 04-01-2024
Au , Saint-Nicolas-de-Port est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Dombasle-sur-Meurthe[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est ville-centre[Note 4],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[15]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (60,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (34,4 %), prairies (31,6 %), terres arables (11,3 %), cultures permanentes (10,5 %), forêts (10 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
La commune est appelée « Saint-Nicolas » du fait de sa basilique, elle a pris son nom actuel le .
Anciennes mentions : Portus (923), Portus Sancti-Nicholai (1234), Le Port (1243), Saint-Nicholai-de-Port (1273), Saint-Nicolai-de-Poirt (1331), Saint-Nicolas (1498), Sainct-Nicolas-du-Port (1503), Sanctus-Nicolaus (1513), Portus quod et Sanctus-Nicholaus (XVIe siècle), Port dict Sainct-Nicolas (1573 et 1574), Saint-Nicolas anciennement Port (1594), Port alias Sainct-Nicolas (1618), Vicus Sancti-Nicolai (1675), Port-sur-Meurthe (nom révolutionnaire), Saint Nicolas (1793), Saint-Nicolas-de-Port (1961)[19],[20].
À l'époque gallo-romaine, elle s'appelait simplement Port, jusqu'à l'édification d'une première église en 1093, destinée à recevoir une relique de saint Nicolas, évêque de Myre (en Lycie). Cette origine toponymique, liée à la situation géographique et à l'activité fluviale, se retrouve tant dans les armoiries de la ville (la nef du blason) que dans sa devise Fluctuo nec mergor (Je flotte mais ne coule pas), très proche de celle de Paris. L'autre origine toponymique de la commune viendrait d'un pont originel construit sur la Meurthe car Port signifie également pont en patois lorrain. Port-sur-Seille est un autre exemple de l'utilisation de cette toponymie dans le département. Plus tard, en 1193, une seconde église sera construite. C'est dans celle-ci que vint prier Jeanne d'Arc en 1429.
Pierre Leclerc du Vivier signa une ordonnance de « Monseigneur le duc de Calabre, Lorraine, Bar, Gueldre, etc., sur l'établissement de deux foires franches en son bourg de Saint-Nicolas-de-Port en Lorraine, commençantes, la première au vingtième de juin, et l'autre en pareil jour en »[21] que Charles III de Lorraine réorganisa.
En 1627 une épidémie de peste a causé environ 500 morts à Saint-Nicolas-de-Port[22].
La cité fut entièrement saccagée et brûlée par les Suédois le .
Elle fut victime de sévères bombardements en 1940.
On trouve de nombreuses informations sur l'histoire de la ville dans les ouvrages d'Émile Badel, en particulier dans son dernier livre : Les Grands Jours de Saint-Nicolas-de-Port (édité en 1931).
En 1908, l'on y découvrit l'un des seuls sites de dinosaures et de mammaliaformes (mammifère) en Lorraine, notamment des restes de Plateosaurus. Ils figurent même parmi les plus vieux restes de mammifères au monde[23]. En fait, seules les dents de mammifères ont été identifiées.
Lors du 2e tour de la présidentielle à Saint-Nicolas-de-Port, Emmanuel Macron (En Marche!) arrive en tête du scrutin, avec 52,66 % des suffrages exprimés. En seconde position, Marine Le Pen (FN) obtient quant à elle 47,34 % des voix.
Joseph Grandemange, né Érard Joseph Granddemange, 1647-1730, fut amodiateur et receveur du prieuré de Varangéville, prévôt et maître de la prévôté de Saint-Nicolas-de-Port, avocat, conseiller au parlement de Metz de 1706 à 1708, anobli à Lunéville le 25 janvier 1708 par lettres de Léopold Ier de Lorraine[26]
Conseiller départemental du canton de Jarville-la-Malgrange depuis 2015. Président du groupe UDC au département de Meurthe-et-Moselle depuis 2017. 1er vice-président de la communauté de communes de Sel et Vermois.
Plusieurs voies de la commune ont été nommées d'après d'anciens maires (rue Laruelle, avenue Jolain, rue Bonnardel, rue Charles-Courtois, rue Edmond-Prignet, avenue Gilles-Aubert) et le docteur Paul Hanus, maire de 1924 à 1934, a donné son nom à un parc public.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].
En 2021, la commune comptait 7 364 habitants[Note 6], en évolution de −3,33 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Ville de foires du XVIe siècle, il ne subsiste que des vestiges épars, la plupart du temps réemployés.
Hôtel de ville, qui a conservé ses fenêtres à croisillons XVIe siècle et, en face, une maison classée a conservé de nombreux bas-reliefs du XVe siècle ; quelques escaliers à vis ont survécu.
Ville reconstruite fin du XVIIe siècle et première moitié du XVIIIe siècle : presque toutes les maisons du centre sont du XVIIIe siècle.
La basilique de Saint-Nicolas-de-Port, aux allures de cathédrale et de style gothique flamboyant, a des dimensions impressionnantes : une nef de 30 m de haut, des colonnes élancées de 21,50 m de hauteur (les plus hautes de France)[38] et deux tours respectivement de 85 et 87 m. Ses volumes sont harmonieux et la basilique fait preuve d'une étonnante unité de style. Elle a été restaurée à partir de 1983 grâce au legs considérable de Mme Camille Croué-Friedman, une riche Américaine originaire de cette ville. La basilique est classée au titre des monuments historiques dès 1840[39],[40].
- Elle abrite une relique de saint Nicolas, sa phalange « dextre bénissante »[42],[43].
- et un orgue en tribune construit par Cuvillier et achevé en 1851[44],[45],[46].
Monastère de Notre-Dame-de-la-Congrégation construit en 1750, les bâtiments viennent d'être restaurés. La chapelle du couvent est classée au titre des monuments historiques par arrêté du [47].
Couvent des Annonciades[48], passé ensuite aux rédemptoristes, et dont il reste un grand bâtiment XVIIIe siècle.
Le musée français de la brasserie : dans les bâtiments de l’ancienne brasserie de Saint-Nicolas-de-Port, se trouve un important musée sur le brassage, l’histoire de la brasserie et de la bière. Une dynamique autour du brassage s’est créée, faisant ainsi de Saint-Nicolas-de-Port un pôle incontournable du brassage amateur ou artisanal en France. Le musée est partiellement classé et inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [51].
Le musée du cinéma et de la photographie[52], installé dans les locaux de l'ancien collège Saint-Exupéry.
Louis Malespina, dit Malespina (1874-1949), peintre, illustrateur et sculpteur français, est né à Saint-Nicolas-de-Port.
Dominique Martin Méon, (1748-1829), bibliothécaire, romaniste et médiéviste français.
Mathieu Petit-Didier (né à Saint-Nicolas-de-Port en 1659, mort à Senones en 1728) bénédictin, professeur de théologie et philosophie à l'abbaye de Saint-Michel, abbé de Senones de 1715 à 1728, évêque de Macra, auteur de plusieurs ouvrages théologiques[53].
D'or à la nef équipée et habillée de sable, sur une mer fascée ondée d'azur et d'argent de cinq pièces ; au chef de gueules chargé d'un alérion d'argent[56].
Devise
« fluctuo nec mergor » (je flotte mais ne coule pas).
Détails
Ce sont les armes octroyées le 4 juin 1546 à la ville de Saint-Nicolas par Christine de Danemark et Nicolas de Lorraine Vaudémont, régents du duché de Lorraine. La duchesse de Lorraine donna ces armes pour remercier les habitants de la réception qu'ils firent à la dépouille mortelle de son mari, le duc François 1er. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Michel Hérold, Françoise Gatouillat, Les vitraux de Lorraine et d'Alsace, Corpus vitrearum, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Paris, CNRS Editions Inventaire général, , 330 p. (ISBN2-271-05154-1)
Recensement des vitraux anciens de la France, Volume V, Saint-Nicolas-de-Port, pages 50 à 57
« Saint-Nicolas de Port », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Dombasle-sur-Meurthe comprend deux villes-centres (Dombasle-sur-Meurthe et Saint-Nicolas-de-Port) et deux communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )