Saint-Étienne-de-Lugdarès | |||||
La commune de Saint-Étienne-de-Lugdarès. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Largentière | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Montagne d'Ardèche | ||||
Maire Mandat |
Françoise Benoit 2020-2026 |
||||
Code postal | 07590 | ||||
Code commune | 07232 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Stéphanois | ||||
Population municipale |
408 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 8,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 39′ 09″ nord, 3° 57′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 969 m Max. 1 485 m |
||||
Superficie | 50,34 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Haute-Ardèche | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
| |||||
Liens | |||||
Site web | mairie-stedl.fr | ||||
modifier |
Saint-Étienne-de-Lugdarès (prononcer [sɛ̃t‿etjɛn də lyɡdaʁɛs] ; Sent Estève en occitan) est une commune française située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
La commune de Saint-Étienne-de-Lugdarès se trouve dans le sud-ouest du département de l'Ardèche, au sein du plateau ardéchois et du bassin supérieur de l'Allier. Elle est limitrophe de la Lozère.
Le village, à 1 033 mètres d'altitude, se situe dans la vallée du Masméjean, une rivière d'altitude, aux eaux vives et oxygénées, qui a creusé son lit dans un couloir de roches broyées par le mouvement d'une faille géologique locale, d'origine volcanique.
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 350 mm, avec 10 jours de précipitations en janvier et 5,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 8,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 471,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −3,5 | −3,9 | −1,6 | 1,3 | 4,5 | 7,9 | 9,3 | 8,7 | 6,2 | 4,4 | 0,6 | −2,6 | 2,6 |
Température moyenne (°C) | 0,3 | 0,5 | 3,9 | 7,1 | 10,5 | 14,8 | 16,9 | 16,3 | 12,9 | 9,2 | 4,5 | 1,3 | 8,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,2 | 4,9 | 9,4 | 13 | 16,6 | 21,8 | 24,6 | 24 | 19,7 | 14,1 | 8,4 | 5,3 | 13,8 |
Record de froid (°C) date du record |
−18,8 30.01.04 |
−21 25.02.05 |
−25,2 01.03.05 |
−11,7 08.04.21 |
−5,3 07.05.19 |
−1,5 05.06.14 |
0,7 10.07.04 |
−0,6 09.08.05 |
−2,9 20.09.10 |
−11,1 26.10.03 |
−15,4 28.11.13 |
−19,5 30.12.05 |
−25,2 2005 |
Record de chaleur (°C) date du record |
21 01.01.22 |
21,7 26.02.19 |
22,9 15.03.12 |
25,6 14.04.15 |
28,8 22.05.22 |
35,7 27.06.19 |
33,6 22.07.19 |
35,3 23.08.23 |
31,1 16.09.19 |
27,1 09.10.23 |
22,9 02.11.20 |
21,7 31.12.21 |
35,7 2019 |
Précipitations (mm) | 116,5 | 82,2 | 88,5 | 137,7 | 137,8 | 83,6 | 62,4 | 69 | 143,9 | 188,4 | 227,1 | 134,3 | 1 471,4 |
La commune est traversée par la route du Tanargue (RD 19).
Au , Saint-Étienne-de-Lugdarès est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,7 %), prairies (11,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,8 %)[11].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Étienne-de-Lugdarès est situé en zone de sismicité no 2 (sur une échelle de 5), comme la plupart des communes situées sur le plateau et la montagne ardéchoise (massif cévenol)[12].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 2 | Sismicité faible | accélération = 1,1 m/s2 |
L'étymologie de Lugdarès n'est pas clairement définie. Dans Histoire des Religieuses de Saint-Joseph[14], l'abbé Zéphirin Gandon mentionne Lucus, comme Bois sacré, et ares, nom grec du dieu Mars, d'où il déduit Le bois consacré au dieu Mars. Mais cette explication est très aléatoire, ne serait-ce que parce qu'on n'a jamais utilisé en Gaule les noms de divinités grecques.
Situé sur un versant nord d'une vallée renfermée, (les ubacs, par opposition aux adrets). L'orthographe varia au cours du temps : Ubacs, Ubas, Ubaz, et en latin Ubacis, Ubaciis.
La seigneurie des Ubas appartenait au début du XIVe siècle à une branche de la Famille de Solignac. Elle passa en 1363 à la famille d'Agrain par le testament de noble Aélis, veuve de noble Regordon de Solignac, seigneur des Hubas paroisse de St Etienne de Lugdarès, héritière usufruitière de feu noble Pierre de Solignac, son fils, qui abandonne à son parent Béraud d’Agrain l’usufruit des biens sis ès mandements et lieux des Hubas, du Luc, de Beaumont et de Borne[15].
Le pont situé à l'entrée originelle du village est en lien direct avec la voie régordane, qui passe sur le plateau.
C' est dans ce hameau qu'a eu lieu la première victime authentifiée de la "bête du gévaudan", il s'agit de la jeune "Jeanne Boulet" dévorée par la bête au lieu dit "les hubacs" le à l'âge de 13 ans.
D'anciennes traces existent, avec la mention Del Cros, dont le seigneur, un certain Richard, également chapelain de Lugeira, en donne la dîme aux religieux des Chambons, en 1198, N°32, puis en 1199, N°33, pour 60 sols.
On trouve aussi des actes plus anodins, comme cette reconnaissance entre Pierre Michel, du Cros, et R.P. en Dieu, Dom Étienne, abbé des Chambons, le , devant maître Michel Déabriges, notaire.
Mais en 1381, par acte du reçu par maître Jean BERON, notaire, il est établi sur parchemin en deux peaux, une convention entre noble Albert de BALAZUC, seigneur de MONTREAL et du CROS, et Étienne, abbé des Chambons, pour soumission féodale. Une autre une trace est trouvée, le , acte N°606, avec Albert de BALAZUC, pour reconnaissance de son fief du CROS.
Ainsi mention est faite de Albert de BALAZUC, qui épouse le Pelette de MONTREAL, héritière de sa maison et des terres de MONTREAL, CROZE, Uzert, Montbrison. Cette ancienne maison, originaire du Vivarais, est connue par filiation suivie depuis noble et puissant seigneur Girard de BALAZUC, en latin Baladuno, seigneur de Saint-Montant et de Larnas, vivant en 1077, dont le fils, Pons, chevalier, prit part à la première croisade et fut tué au siège de Arqa (Tripoli) en 1099. Pierre de BALAZUC, arrière-petit-fils de Pons, épouse en 1189 Catherine de VIERNE, qui reçut, conjointement avec son fils Guillaume, un hommage d'Audibert de Voguë en 1252.
Les armes de la Maison de BALAZUC sont : d'argent à trois pals de sable, au chef de gueules, chargé de trois étoiles d'or.
À Pâques 1220, déjà tracés par acte notarié, sur parchemin, pour des transactions de terre (60 livres pour le couvent des Chambons). Également des droits de chasse, ratifiés à Falque, femme dud Jaucelin (3 des kalendes de may 1238).
En langage d'époque, le Masmejer, en acte parchemin du 7 des kalendes de juin 1239.
En 1287, le 5 may, donation de terres à Labro, par Frère Héblon, à Simon Longi, de Luc (Archives de Lozére, J.355).
La commune fait partie de la Communauté de communes Montagne d'Ardèche dont le siège est à Coucouron (07470)
En , EDF inaugure le parc éolien de la montagne ardéchoise, le plus puissant de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, situé sur six communes du département de l’Ardèche (Saint-Étienne-de-Lugdarès, Lespéron, Lavillatte, Issanlas, Le Plagnal et Laveyrune). L’installation comprend 29 turbines pour une puissance installée de 73,5 MW[17]. EDF ouvre également dans la région une agence de développement de projets d’énergies renouvelables[18].
En 2014 :
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Deux organes de presse écrite sont distribués dans la commune :
La communauté catholique et l'église de Saint-Étienne-de-Lugdarès (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse Notre-Dame de la Montagne, elle-même rattachée au diocèse de Viviers[19].
Blason | D'azur à la crosse d'or, au chef d'or chargé d'une palme de sinople posée en fasce[31]. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |