Sauropus androgynus est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Phyllanthaceae. C'est un arbuste originaire d'Asie et cultivé dans certaines régions tropicales comme légume-feuille.
Sauropus androgynus ne doit pas être confondu avec Phyllanthus acidus avec qui il partage certains de ses noms vernaculaires (ex : star gooseberry).
Sauropus androgynus tient une place importante dans les cultures asiatiques, aussi a-t-il de nombreux noms vernaculaires parmi les langues parlées dans la région :
Monde anglophone - Star gooseberry, sweet-leaf bush, sweet-leaf sauropus, sweet shoot, Chinese malunggay, Japanese Malungay, multivitamin green, multivitamin plant
Les feuilles de Sauropus androgynus sont particulièrement riches en vitamine E : une étude portant sur 62 plantes tropicales comestibles rapporte que la teneur la plus élevée en α-tocophérol avait été mesurée dans les feuilles de Sauropus androgynus (426,8 mg / kg de portion comestible)[14].
Sauropus androgynus présente aussi un fort taux de provitamine A, de caroténoïdes, en particulier dans les feuilles fraîchement cueillies, ainsi que des niveaux élevés de vitamines B et C, de polyphénols (tannins), de protéines et de minéraux. Plus les feuilles sont matures, plus la teneur en éléments nutritifs est élevée[15],[7].
En Indonésie, les feuilles utilisées en infusion sont censées améliorer la montée de lait des mères allaitantes.
La consommation de Sauropus androgynus a été associée aux maladies des bronchioles[16],[17].
Une étude suggère qu'une consommation excessive de jus de feuilles (très populaire à Taïwan dans les années 1990 pour le contrôle du poids) peut entrainer des dommages aux poumons en raison de ses teneurs élevées en papavérine (alcaloïde)[18].
Des études récentes indiquent que Sauropus androgynus favorise la régénération et la multiplication dans l'organogenèse et l'embryogenèse somatique[19].
L'activité antioxydante totale de pousses de diverses plantes a été mesurée par le thiocyanateferrique (FTC) et l'acide thiobarbiturique (TBA) avec une absorbance de 500 nm et 532 nm[20]. Les résultats classés par ordre décroissant d'activité antioxydante étaient respectivement :
↑ abc et d(en) A.J.A. PETRUS, « Sauropus androgynus (L.) Merrill-A Potentially Nutritive Functional Leafy-Vegetable », Asian Journal of Chemistry, vol. 25(17), , p. 9425-9433 (DOI10.14233/ajchem.2013.15405, lire en ligne)
↑(en) J. J. Ochse et R. C. Bakhuizen van den Brink, Vegetables of the Dutch East Indies : 3rd English edition (translation of'Indische groenten', 1931), Amsterdam, the Netherlands, Asher, , 48-51 p.
↑(en) Stephen Facciola, Cornucopia : a source book of edible plants, United States US., No. BOOK. CA Kampong Publications, coll. « Vista », , 677 p. (ISBN0-9628087-0-9)
↑(en) P. Padmavathi et M. Prabhakara Rao, « Nutritive value of Sauropus androgynus leaves. », Plant Foods for Human Nutrition, vol. 40.2, , p. 107-113 (DOI10.1007/BF02193767, lire en ligne)
↑(en) Chandrama P. Khare, Indian medicinal plants : an illustrated dictionary, Berlin/Heidelberg, Springer Science & Business Media, , 407 p. (ISBN978-0-387-70637-5, lire en ligne)
↑(en) Paul JM Hulshof, Chao Xu, Peter van de Bovenkamp et Muhilal & Clive E. West, « Application of a validated method for the determination of provitamin A carotenoids in Indonesian foods of different maturity and origin », Journal of Agricultural and Food Chemistry, vol. 45.4, , p. 1174-1179 (DOI10.1021/jf9603137, lire en ligne)
↑(en) G. Suguna, « Further investigations on the polyphenolic constituents of Cleome gynandra and Sauropus androgynus », Dissertation, Puducherry, , p. 49-61
↑(en) Ling Soon Ching et Suhaila Mohamed, « Alpha-tocopherol content in 62 edible tropical plants. », Journal of Agricultural and food Chemistry, vol. 49.6, , p. 3101-3105 (DOI10.1021/jf000891u, lire en ligne)
↑(en) Kenichi Oonakahara, Matsuyama W., Higashimoto I., Machida K., Kawabata M., Arimura K., Osame M., Hayashi M., Ogura T., Imaizumi K. et Hasegawa Y., « Outbreak of bronchiolitis obliterans associated with consumption of Sauropus androgynus in Japan–alert of food-associated pulmonary disorders from Japan. », Respiration, vol. 72.2, , p. 221-221 (DOI10.1159/000084058, lire en ligne)
↑(en) Ruay-Sheng Lai MD, Ambrose A Chiang MD, Ming-Ting Wu MD, Jyh-Seng Wang MD, Nin-Sheng Lai MD, Jau-Yeong Lu MD, Luo-Ping Ger MPH et Victor Roggli(Prof), « Outbreak of bronchiolitis obliterans associated with consumption of Sauropus androgynus in Taiwan », The Lancet, vol. 348(9020), , p. 83-85 (DOI10.1016/S0140-6736(96)00450-3, lire en ligne)
↑(en) Kao CH, Ho YJ, Wu CL et ChangLai SP, « Using 99mTc-DTPA Radioaerosol Inhalation Lung Scintigraphies to Detect the Lung Injury Induced by Consuming Sauropus androgynus Vegetable and Comparison with Conventional Pulmonary Function Tests », Karger AG, vol. 66, no 1, , p. 46–51 (PMID9973690, DOI10.1159/000029336, lire en ligne, consulté le )
↑(en) S. L. Wee, W.S.P. Yap, P.G. Alderson et T.J. Khoo, « Effects of elicitors on in vitro cultures of Sauropus androgynous (sweet shoot) for sustainable metabolite production and antioxidant capacity improvement », VIII International Symposium on In Vitro Culture and Horticultural Breeding, , p. 1083 (DOI10.17660/ActaHortic.2015.1083.16, lire en ligne)
↑(en) Rahmat A, Kumar V, Fong LM, Endrini S et Sani HA, « Determination of total antioxidant activity in three types of local vegetables shoots and the cytotoxic effect of their ethanolic extracts against different cancer cell lines », Asia Pac J Clin Nutr, vol. 13(3), , p. 308–311 (lire en ligne)