Spoon (groupe)

Spoon
Description de cette image, également commentée ci-après
Spoon en concert à Austin, Texas, en 2006.
Informations générales
Pays d'origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre musical Rock indépendant
Années actives Depuis 1994
Labels Matador (1996-1997), Elektra (1998), Merge Records (depuis 2000)
Site officiel www.spoontheband.com
Composition du groupe
Membres Britt Daniel
Jim Eno
Alex Fischel
Gerardo Larios
Anciens membres Roman Kuelber
Joshua Zarbo
Andy Maguire
Greg Wilson
Sean Kirkpatrick
Scott Adair
Eric Harvey
Rob Pope

Spoon est un groupe de rock indépendant américain, originaire d'Austin, au Texas. Le groupe est composé de Britt Daniel (chant, guitare), Jim Eno (batterie), Rob Pope (basse) et Eric Harvey (clavier, guitare, percussion, chœurs).

Alors qu'il est étudiant de l'université du Texas à Austin, Britt Daniel forme le groupe The Alien Beats avec Brad Shenfeld. Le batteur Jim Eno les rejoint avant l'enregistrement de leur unique EP trois titres. Ils se séparent en 1993 et Shenfeld entame des études de droit. Daniel et Eno fondent Spoon, baptisé en référence à une chanson du groupe allemand Can[1]. La formation originale comprend également le guitariste Greg Wilson (connu sous le pseudonyme de Wendel Stivers) et la bassiste Andy Maguire[2].

Leur premier EP, Nefarious, est édité par le label texan Fluffer Records en 1994[3]. L'année suivante, ils sont signés par le label indépendant Matador Records. Greg Wilson quitte Spoon et est bientôt suivi par Maguire, dont le départ précède la sortie de leur premier album Telephono en 1996[2],[4]. Le groupe part en tournée afin de promouvoir son album, accompagné par John Croslin à la basse. Celui-ci a produit le disque, qui comprend trois titres précédemment parus sur l'EP, réenregistrés pour l'occasion. À sa sortie, il se vend à 3 000 exemplaires[2].

Elektra Records

[modifier | modifier le code]

Le bassiste Josh Zarbo est recruté en 1997. Il travaille avec Daniel et Eno sur le prochain disque de Spoon[2]. Le groupe est approché par Elektra Records et s'engage avec la major, qui édite leur 2d album A Series of Sneaks en 1998. Le responsable A&R travaillant avec le groupe est licencié et le label, déçu par les ventes du disque, met fin à leur contrat quatre mois après sa sortie[5],[6]. L'année suivante, le label indépendant Saddle Creek Records édite leur single The Agony of Laffitte, dont les textes sont inspirés de leurs mésaventures avec Elektra[7],[8]. Le groupe se lance alors dans l'élaboration d'un nouvel album, qu'ils réalisent eux-mêmes en 2000. Le disque est proposé à plusieurs maisons de disques, sans susciter leur intérêt[6],[9].

Merge Records

[modifier | modifier le code]
Le guitariste Britt Daniel en 2006.

En 2001, Mac McCaughan, membre de Superchunk et cofondateur du label indépendant Merge Records, décide finalement de sortir le 3e album de Spoon, baptisé Girls Can Tell[6]. Le disque attire l'attention de grands médias américains, comme le quotidien The Washington Post, le magazine The New Yorker et la station de radio publique NPR, ce qui permet au groupe de toucher un public plus large. L'année suivante, la sortie de Kill the Moonlight confirme leur succès. Spoon se produit dans des festivals et est invité à jouer dans des shows télévisés, dont Last Call with Carson Daly et Late Night with Conan O'Brien[10]. En trois ans, les ventes de l'album s'élèvent à 90 000 exemplaires[11].

Le claviériste Eric Harvey rejoint le groupe en 2004. Gimme Fiction, enregistré en duo par Britt Daniel et Jim Eno et édité par Merge en [9], est le premier album de Spoon à figurer parmi les meilleures ventes aux États-Unis[12]. La semaine de sa sortie, il atteint la 44e place du Billboard 200 après s'être vendu à près de 20 000 exemplaires[11]. I Turn My Camera On, premier single extrait de l'album, bénéficie d'un clip réalisé par la photographe Autumn de Wilde[9]. Grâce à ce titre, Spoon parvient à se faire entendre du grand public. Il est choisi pour illustrer un spot publicitaire du constructeur automobile Jaguar, diffusé dans plusieurs pays, et est utilisé dans des séries télévisées comme Bones et Veronica Mars[13]. Deux ans plus tard, les ventes de l'album s'élèvent à 160 000 exemplaires[14].

En 2006, Josh Zarbo est remplacé à la basse par Rob Pope des Get Up Kids[15]. Britt Daniel s'isole dans l'Oregon pour composer les morceaux de l'album suivant, Ga Ga Ga Ga Ga, qui sort en [16]. Il est produit par Mike McCarthy à l'exception de The Underdog, le premier single extrait du disque, réalisé par Jon Brion[17]. Premier titre de Spoon à figurer au palmarès des radios indépendantes, il atteint la 26e place du classement Alternative Songs du magazine Billboard. Le morceau figure dans le film Cloverfield et dans plusieurs séries, dont Numbers et How I Met Your Mother. Le groupe l'interprète sur le plateau de l'émission Saturday Night Live[13]. 46 000 albums sont vendus en une semaine, ce qui permet à Ga Ga Ga Ga Ga de se classer dans le Top 10 des ventes aux États-Unis[18],[19]. En deux ans, 300 000 exemplaires sont écoulés[17].

Leur album Transference, édité par Merge en 2010, se classe 4e du Billboard 200 lors de sa sortie[3]. Spoon tourne durant onze mois avant de marquer une pause. En 2011, Britt Daniel s'établit à Los Angeles. Il forme un nouveau groupe, Divine Fits, avec Dan Boeckner. Leur album A Thing Called Divine Fits sort l'année suivante[20].

Loma Vista Recordings

[modifier | modifier le code]
Le batteur Jim Eno en 2010.

En 2013, Spoon intègre un nouveau musicien, Alex Fischel, qui a accompagné Divine Fits en tournée[20]. Ils enregistrent de nouveaux titres lors de deux sessions supervisées par Joe Chiccarelli et Dave Fridmann[21]. Leur huitième album, They Want My Soul, est édité en septembre 2014 par Loma Vista Recordings, un label dont le catalogue est distribué par Universal[20]. Pour le promouvoir, le groupe tourne aux États-Unis et en Europe[21]. La semaine de sa sortie, le disque atteint la 4e place du Billboard 200[22]. Le , Spoon participe au Daily Show's Democalypse 2014 : South By South Mess[23]

Le , Spoon publie son neuvième album, Hot Thoughts, au label Matador Records, leur premier sur le label depuis 1996.

  • Britt Daniel - chant, guitare, basse, claviers, percussions (depuis 1993)
  • Jim Eno - batterie, percussions, programmation (depuis 1993)
  • Alex Fischel – claviers, guitare, chœurs (depuis 2013)
  • Gerardo Larios – guitare, claviers, chœurs (depuis 2019, membre de tournée: 2017–2019)

Membres de tournée

[modifier | modifier le code]
  • Ben Trokan – basse, claviers (depuis 2019)

Anciens membres

[modifier | modifier le code]
  • Greg Wilson (Wendel Stivers) – guitare (1993–1994)
  • Andy Maguire – basse (1993–1996)
  • John Croslin – basse (1996)
  • Clanky – basse (1996)
  • Josh Zarbo – basse (1997–2000, 2002–2007)
  • Roman Keubler – basse (2000–2002)
  • Eric Harvey – guitare, claviers, percussions, chœurs (2004–2017)
  • Rob Pope - basse, guitare, claviers, chœurs (2006–2019)

Chronologie

[modifier | modifier le code]

Discographie

[modifier | modifier le code]

Albums studio

[modifier | modifier le code]
  • 1994 : Nefarious (Fluffer)
  • 1997 : Soft Effects (Matador)
  • 1998 : 30 Gallon Tank (Elektra)
  • 2000 : Love Ways (Merge)
  • 2008 : Don't You Evah (Merge)
  • 2009 : Got Nuffin (Merge)

Compilations & Live

[modifier | modifier le code]
  • 2019 : Everything Hits at Once: The Best of Spoon (Matador Records) (inclus 1 inédit "No Bullets Spent")

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) Andrew Murfett, « Going gaga for Spoon », The Age,
  2. a b c et d (en) Raoul Hernandez, « Drake Tungsten and His Boy Skellington », The Austin Chronicle,
  3. a et b (en) James Christopher Monger, « Biographie de Spoon », AllMusic
  4. (en) Mindy LaBernz, « Not Part of the Revolution », The Austin Chronicle,
  5. (en) Camden Joy, « Total Systems Failure », Village Voice,
  6. a b et c (en) Michael Bertin, « Spotlight: Spoon », The Austin Chronicle,
  7. Clémence Risler, « À la petite cuillère », Voir,
  8. Martin Cazenave, « La pop entêtante des texans de Spoon en clip », Les Inrockuptibles,
  9. a b et c (en) Ben Sisario, « Aiming to Break Out of the Low-Indie Strata », The New York Times,
  10. (en) John Spong, « Spoon at a Fork », Texas Monthly,
  11. a et b (en) Sean Glennon, « Stranger than 'fiction': The success of Spoon's new album has surprised even the band », The Boston Globe,
  12. (en) Chris Riemenschneider, « Spoon isn't bending to make it into the mainstream » [archive du ] Inscription nécessaire, Star Tribune, (consulté le )
  13. a et b (en) Cortney Harding, « Emerging Market », Billboard, vol. 121, no 39,‎ , p. 23-24 (ISSN 0006-2510, lire en ligne)
  14. (en) Tracy Moore, « Spoon's Latest Achieves Messy Perfection », Dallas Observer,
  15. (en) Jon Niccum, « Spoonman », Lawrence Journal-World,
  16. Olivier Robillard Laveaux, « Gaga de fine pop », Voir,
  17. a et b (en) John Spong, « Waiting for Matty Pickles to Come Out », Texas Monthly,
  18. (en) Melena Ryzik, « Spoon: Still Independent, Still Cool », The New York Times,
  19. (en) Guy Raz, « Spoon: A Slow Build To Success », NPR,
  20. a b et c (en) Mikael Wood, « Spoon digs back in after hiatus with new album, band member, label », Los Angeles Times,
  21. a et b (en) Jim Fusilli, « The Next Evolution of Spoon », The Wall Street Journal,
  22. (en) Emily White, « Spoon Scores Top 10 Debut With Unusual Vinyl Promotion », Billboard,
  23. (en) « The Daily Show" Covers Midterm Elections in Austin with "Democalypse 2014: South By South Mess" Airing Oct 27-30 at 11 p.m. ET/PT », The Futon Critic, (consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :