Sporobolus indicus est une plante herbacéevivace, rhizomateuse, cespiteuse (poussant en touffes), pouvant dépasser un mètre de haut, très variable sur le plan morphologique. Ses tiges ou chaumes à section circulaire de 2 à 5 mm de diamètre, sont glabres, non ramifiées, fermes, robustes, dressées, plus ou moins raides, élancées, solitaires ou formant de petites touffes.
Les feuilles effilées jusqu'à la longue pointe filiforme, ont une gaine glabre, légèrement comprimée et carénée. Le limbe, linéaire, de 6 à 20 cm de long sur 3 à 5 mm de large, glabre, acuminé, à préfoliaison habituellement pliée ou enroulée, de couleur vert foncé, présente une ligule formée d'une ligne de poils très courts[2],[3].
La floraison a lieu de juin à octobre[4]. L'inflorescence est une panicule spiciforme dense (faux épi), dressée ou penchée, de 6 à 20 cm de long sur 4 à 7 mm de diamètre. Cette panicule variable présente des ramifications primaires appliquées sur l'axe, ou lâches, ascendantes à étalées. Les épillets de 2 mm de long environ, très nombreux, apprimés et brièvement pédicellés, sont uniflores.
Les fleurs sont sous-tendues par des glumes inégales ou sub-égales d'environ 1 mm de long, la glume supérieure est aiguë. La lemme est subulée à aiguë, la paléole également aiguë présente deux nervures. Les fleurs comptent trois étamines.
Les grains, ou caryopses, d'environ 1 mm de long, sont rouge foncé[2],[3].
L'aire de répartition originelle de Sporobolus indicus se situe vraisemblablement en Amérique, depuis le sud des États-Unis (Alabama, Georgie, Floride, Louisiane, Mississippi, Caroline du Nord et du Sud, Texas, Virginie) et le Mexique, l'Amérique centrale (Belize, Costa Rica, Honduras, Nicaragua, Panamá, El Salvador, Guatemala, ) et les Caraïbes (Bahamas, Bermudes, Cuba, République dominicaine, Haïti, Jamaïque, Porto Rico, îles Sous-le-Vent, Trinité-et-Tobago, Turks-et-Caicos) jusqu'au sud de l'Amérique du Sud (Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Équateur, Paraguay, Pérou, Uruguay, Venezuela) ainsi que dans les îles Desventuradas et les Galápagos[5].
Cependant certains auteurs situent son origine en Afrique australe[3] (à noter qu'une espèce voisine d'origine africaine (Sporobolus indicus var. capensis Engelm. ou Sporobolus africanus (Poir.) Robyns & Tournay) s'est également répandue dans les régions tropicales)[6].
Certains auteurs placent Sporobolus indicus au sein d'un complexe d'espèces qui regroupe notamment les 11 espèces suivantes. Ces espèces, dont le statut taxinomique n'est pas clair, sont très similaires sur le plan morphologique. Des recherches cytogénétiques seraient nécessaires pour une meilleure compréhension de ce complexe au sein duquel on a relevé cinq nombres chromosomiques différents[10] :
↑ a et b(en) Umberto Quattrocchi, CRC World Dictionary of Grasses : Common Names, Scientific Names, Eponyms, Synonyms, and Etymology - 3 Volume Set, CRC Press, , 2408 p. (ISBN978-1-4200-0322-2, lire en ligne), p. 2119-2120.
↑ ab et c« Sporobolus indicus - Poaceae », sur Identification des plantes assistée par ordinateur (IDAO), CIRAD (consulté le ).
↑Benoît Larroque et Jean Favennec, Guide de la flore du littoral sableux méditerranéen : De la Camargue au Roussillon, Éditions Sud Ouest, , 277 p. (ISBN9782817704487), p. 238
↑Guillaume Fried, Guide des plantes invasives : L'indispensable guide des fous de nature !, Belin / Humensis, , 302 p. (ISBN978-2-7011-8849-2, lire en ligne), p. 98.
↑Marie-Laure Tomasi, « Sporobolus indicus », sur Centre de ressources espèces exotiques envahissantes, 8 ma (consulté le ).
↑(en) L. Watson, T.D. Macfarlane & M.J. Dallwitz, « Sporobolus R.Br. », sur The grass genera of the world (consulté le ).
↑(en) W.D. Clayton, « Studies in the Gramineae: IV - Sproboleae - The Sporobolus indicus complex », Kew Bulletin, vol. 19, no 2, , p. 287-296 (lire en ligne).