Théodore-Adrien Sarr | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | à Fadiouth (Sénégal) |
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Ordination sacerdotale | par Mgr Hyacinthe Thiandoum |
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Cardinal de l'Église catholique | ||||||||
Créé cardinal |
par le pape Benoît XVI |
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Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de S. Lucia a Piazza d'Armi |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par Mgr Hyacinthe Thiandoum |
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Dernier titre ou fonction | Archevêque émérite de Dakar (Sénégal) | |||||||
Archevêque de Dakar (Sénégal) | ||||||||
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Évêque de Kaolack (Sénégal) | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
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(it) Notice sur www.vatican.va | ||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Théodore Adrien Sarr, né le à Fadiouth, une île à l'ouest du Sénégal, est un cardinal sénégalais, archevêque de Dakar de 2000 à 2014.
Il naît dans une famille animiste de neuf enfants dont il est le dernier, et le troisième garçon. Il est baptisé enfant, mais ses parents ainsi que ses huit frères et sœurs plus âgés ont été baptisés adultes[1].
Quoiqu'ayant un père animiste, Théodore Adrien Sarr fait ses études primaires et le premier cycle du secondaire au petit séminaire de Ngazobil puis entre au grand séminaire Libermann de Sébikhotane et est ordonné prêtre pour le diocèse de Dakar le .
Entre-temps, il obtient un baccalauréat série A (lettres) au collège Sainte-Marie de Hann de Dakar.
Après son ordination, il complète sa formation par une licence de Lettres classiques à l'université de Dakar en 1967.
À la fin de sa vie, il révèle que la vocation de prêtre ne s'est pas affirmée sans mal : "Parfois les gens croient que la marche vers le sacerdoce se déroule toute tranquillement. Ce n’est pas le cas. Il est rare qu’une vocation de prêtre ne rencontre ni problèmes ni hésitations et difficultés... Je voulais aimer et être aimé"[1].
À la fin de ses études, il exerce des ministères paroissiaux tout en étant professeur de latin et grec, puis directeur du petit séminaire de Ngazobil entre 1964 et 1967. Il a rendu hommage à Marcel Lefebvre en affirmant qu'il était devenu prêtre grâce à lui.
Il prend ensuite la tête du grand séminaire de Sébikotane de 1968 à 1974.
Nommé le évêque du diocèse de Kaolack, situé à 200 km à l'est de Dakar, Théodore-Adrien Sarr est consacré le suivant. Il s'active particulièrement dans le domaine social, par la création de l'ONG Caritas-Sénégal, la construction de dispensaires et d'écoles catholiques dans les zones rurales, l'ouverture de centres de formation en agriculture et en élevage à Ndiebel et à Keur Bouba Diouf.
Il reste à la tête de ce diocèse pendant 26 ans jusqu'à sa nomination comme archevêque de Dakar le succédant au cardinal Hyacinthe Thiandoum.
Il a assumé plusieurs responsabilités au sein de la conférence épiscopale regroupant les évêques du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau. Il a, en particulier, été responsable de la Commission du clergé et des séminaires et de la Commission des religieux. Depuis 1980, il préside la Commission pour l'éducation.
Par ailleurs, après en avoir été vice-président pendant douze ans, il préside la Conférence épiscopale régionale de l'Afrique de l'Ouest (CERAO) de 2003 à 2016[2].
Le pape François accepte le , sa renonciation au gouvernorat de l’archidiocèse de Dakar, en conformité avec le Canon 401 § 1 du Code de Droit Canonique (L’Évêque diocésain qui a atteint soixante-quinze ans accomplis est prié de présenter la renonciation à son office au Pontife Suprême). Il nomme alors Mgr Benjamin Ndiaye, jusqu’alors évêque de Kaolack.
Lors du consistoire du , le pape Benoît XVI l'élève au rang de cardinal avec le titre de cardinal-prêtre de la paroisse romaine Sainte Lucie de la place d'Armes (S. Lucia a Piazza d'Armi).
Le , il est nommé membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements et de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.
Il participe au conclave de 2013 qui élit le pape François. Il atteint la limite d'âge le , ce qui l'empêche de voter à un éventuel prochain conclave.