Cet article traite du bouffon de Louis XII et François Ier. Pour le bouffon de René d'Anjou, voir Triboulet (dramaturge). Pour d’autres homonymes, voir Triboulet (homonymie).
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Il y aurait en réalité eu deux bouffons successifs nommés Triboulet. Ils sont eux-mêmes souvent confondus avec un premier Triboulet, bouffon à la cour de René d'Anjou[1].
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Peu d'informations sont disponibles sur sa vie. On connaît surtout des anecdotes qui lui sont attribuées.
Jean Marot, historiographe de Louis XII, le décrit ainsi :
« Triboulet fut un fol de la teste écorné,
Aussi saige [sage] à trente ans que le jour qu’il fut né.
Petit front et gros yeux, nez grand taillé à voste,
Estomac plat et long, hault dos à porter hoste !
Chacun contrefaisoit, chanta, dansa, prescha,
Et du tout si plaisant qu’onc homme ne fascha. »[2]
À sa mort, le nouveau fou du roi, Brusquet, le remplaça à la cour de François Ier.
Un grand seigneur l'ayant menacé de le faire périr sous le bâton, pour avoir parlé de lui avec trop de hardiesse, Triboulet alla se plaindre à François Ier « Ne crains rien, lui dit le roi ; si quelqu'un osait te faire subir un traitement pareil, je le ferais pendre un quart d'heure après ta mort. » — « Ah ! cousin, répondit le fou, grand merci vous dirois, s'il vous agrée plutôt de le faire pendre un quart d'heure avant. »[3]
Il serait arrivé qu’un jour l’insolence du fou du roi ait dépassé les bornes. Ce jour-là, il s’en serait pris à l'une des maîtresses de François Ier. Le roi, par égard pour ses années de services, lui aurait alors demandé de choisir la façon par laquelle il souhaitait mourir. Triboulet rétorqua : « Bon sire, par Sainte Nitouche et Saint Pansard, patrons de la folie, je demande à mourir de vieillesse ». François Ier, sans voix, lui aurait laissé la vie sauve[4].
Triboulet intervient dans Le Tiers Livre de Rabelais où il répond à sa façon burlesque aux doutes de Panurge concernant le mariage.
La pièce Le roi s'amuse, de Victor Hugo, a pour personnage principal Triboulet. L'écrivain lui prête un rôle qui va au-delà du grotesque traditionnel du bouffon, lui ajoutant une forme de sublime. Le fou concilie ainsi les deux aspects du drame romantique.
↑Alfred (1803-1879) Auteur du texte Canel, Recherches historiques sur les Fous des rois de France, et accessoirement sur l'emploi du Fou en général / par A. Canel, (lire en ligne)
↑Alfred Canel, Recherches historiques sur les foux des rois de France: et accessoirement sur l'emploi du fou en ..., A. Lemerre, (lire en ligne)
Guillaume Berthon, « « Triboulet a frères et sœurs » : fou de cour et littérature au tournant des XVe et XVIe siècles », Babel, no 25 « Images de la folie au tournant du Moyen Âge et de la Renaissance », , p. 97-120 (lire en ligne).