Naissance |
12e arrondissement de Paris (France) |
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Nationalité | Française |
Profession | Acteur |
Films notables |
Le Péril jeune La Vérité si je mens ! Les Randonneurs Embrassez qui vous voudrez Le Dernier Gang L'Assaut La Vérité si je mens ! 3 Il a déjà tes yeux |
Séries notables | No Limit |
Vincent Elbaz, né le à Paris, est un acteur français.
Vincent Elbaz naît au sein d'une famille juive d'Algerie. Ses parents ont participé à Mai 68 et ont exercé plusieurs métiers[1]. Il passe son enfance à la Tour-d'Aigues dans le Vaucluse avant que sa famille ne revienne s'installer en région parisienne, à Chilly-Mazarin[2].
Vincent Elbaz s'initie à la comédie en s'inscrivant au cours Florent et pratique le théâtre pendant deux ans. Il se produit ainsi dans plusieurs pièces : L'Ouest, le vrai de Sam Shepard, La Plaisante Aventure (1993) de Carlo Goldoni, Le Bouc (1993) de Rainer Werner Fassbinder.
Il décroche son premier rôle sur grand écran en 1994 en rejoignant les jeunes espoirs du cinéma français tels que Romain Duris, et Élodie Bouchez dans Le Péril jeune de Cédric Klapisch.
Vincent Elbaz obtient une réelle notoriété en faisant partie des distributions chorales de deux comédies populaires sorties la même année 1997 : Les Randonneurs de Philippe Harel et La Vérité si je mens ! de Thomas Gilou. Dans la première, qui perce à 1,5 million d'entrées[3], malgré un tournage difficile[3] en Corse sur le plus sportif des sentiers de grande randonnée, il distille son bagou « avec toute la conviction requise »[3], et dans le second incarne un jeune juif accueillant, qui prend la vie du bon côté.
L'année suivante, il se voit remettre le prix Jean-Gabin.
Il enchaîne avec des projets lui permettant de s'initier à des genres différents : en 1998 Petits Désordres amoureux d'Olivier Péray et Grève Party, de Fabien Onteniente. Et en 1999, après avoir évolué dans la comédie Quasimodo d'El Paris, réalisée par Patrick Timsit, il retrouve Klapish pour la comédie dramatique Peut-être, avec Romain Duris en tête d'affiche.
Parallèlement, il défend un premier rôle avec Un pur moment de rock'n roll, de Manuel Boursinhac, où c'est Samy Naceri qui hérite du rôle de faire-valoir.
Ses films suivants sont menés par des femmes : Nag la bombe, avec Ariane Ascaride (2000), La Parenthèse enchantée, avec Clotilde Courau (2000), Absolument fabuleux avec Nathalie Baye et Josiane Balasko (2001) et Rue des plaisirs, avec Laetitia Casta (2002), sous la direction de Patrice Leconte.
La même année, il fait partie de la distribution chorale de la comédie de mœurs Embrassez qui vous voudrez, réalisée par Michel Blanc. Et donne la réplique à Simon Abkarian et Zabou Breitman pour le drame Un monde presque paisible, écrit et réalisé par Michel Deville. Enfin, John Malkovich le dirige au théâtre Marigny dans Hysteria, aux côtés de Marie Gillain.
En 2003, il retrouve Cédric Klapisch pour le drame Ni pour ni contre (bien au contraire), là encore avec Marie Gillain qui hérite du premier rôle.
L'année 2005 marque un tournant : il se fait d'abord diriger par Rémi Bezançon pour la comédie dramatique Ma vie en l'air, où il est entouré de Marion Cotillard et Gilles Lellouche. Il fait partie de la large distribution réunie par Bruno Podalydès pour son adaptation Le Parfum de la dame en noir. Enfin, il s'aventure aussi à la télévision, dans le rôle-titre du téléfilm D'Artagnan et les Trois Mousquetaires, adapté du célèbre roman d'Alexandre Dumas.
La même année, dans le cadre d'un projet de film sur la vie de l'ennemi public numéro un Jacques Mesrine, réalisé par Barbet Schroeder, Vincent Elbaz fit part de sa volonté d'endosser le rôle du gangster . Il passera des essais filmés qui se révéleront concluants, faisant usage de cortisone pour se rapprocher du physique de son personnage, avant que le projet ne soit abandonné, puis finalement repris par Jean-François Richet, avec Vincent Cassel dans le rôle titre[4]. Le producteur du film, Thomas Langmann, déclarera avoir été convaincu par Vincent Elbaz, qui fut son second choix avec Vincent Cassel pour interpréter Mesrine. Le comédien sera très affecté d'avoir cédé sa place à celui qui obtiendra pour ce rôle le césar du meilleur acteur. [2]*
Deux ans plus tard, il interprète finalement un autre célèbre braqueur : dans Le Dernier Gang, écrit et réalisé par Ariel Zeitoun, il interprète le meneur d'une version romancée du célèbre gang des postiches. Puis il revient à un rôle d'éternel jeune pour Tel père, telle fille, où il joue un chanteur de rock « has been » qui découvre sa paternité, et tente de l'assumer. Enfin, il s'essaye au genre musical, dans le premier rôle de J'aurais voulu être un danseur, d'Alain Berliner, où il donne la réplique à Cécile de France. Enfin, il remonte sur les planches pour la pièce Good Canary, de nouveau sous la direction de John Malkovich, mais cette fois face à Cristiana Reali.
En 2008, il revient dans une suite inattendue du film sorti une décennie plus tôt, Les Randonneurs à Saint-Tropez, de nouveau réalisée par Philippe Harel ; et en 2009, il fait partie de la distribution chorale de la comédie Tellement proches, troisième long-métrage d'Éric Toledano et Olivier Nakache. Dans cette satire grinçante mais touchante sur les relations familiales, il campe Alain, un père de famille complètement irresponsable, marié à Isabelle Carré.
En 2010, il joue les bandits sans envergure pris dans une histoire d'amour-haine, dans le premier long-métrage d'Emma Luchini, Sweet Valentine. Et fait partie des interprètes de la fratrie au cœur du drame Comme les cinq doigts de la main, d'Alexandre Arcady. Il suit ensuite un intensif entraînement physique pour pouvoir incarner, en 2011, un membre du GIGN dans le film L'Assaut de Julien Leclercq. Ces trois essais se soldent par des échecs critiques et commerciaux.
En 2012, l'acteur reprend son rôle de Dov Mimran pour la suite La Vérité si je mens ! 3, toujours réalisée par Thomas Gilou. Et accepte de passer à la télévision dans un rôle régulier : celui du héros de la série d'action No Limit, produite par Luc Besson pour la chaîne TF1. Il y prête ses traits à Vincent Libérati, agent secret qui revient sur Marseille pour se rapprocher de sa fille.
Enfin, son nouveau long-métrage intitulé « Quarna » est dévoilé en . Réalisé par Frédéric Schoendoerffer et produit par Olivia Sabah, le film dont le titre provisoire signifie « arnaque » en verlan est présenté « dans la tradition des films d'arnaque sur fond de comédie ». Le tournage est prévu pour l'automne 2013 à Paris et à Cannes[5]. La mise en scène est finalement confiée à Pascal Elbé, et le film rebaptisé Je compte sur vous, pour une sortie en 2015.
Parallèlement, il parvient à participer à des productions exposées, mais pour des seconds rôles : en 2014, pour la comédie dramatique hollywoodienne Les Recettes du bonheur, de Lasse Hallström ; puis en 2016, il incarne le gardien de la paix à la poursuite de la bande de jeunes menée par la vedette des pré-adolescents Kev Adams pour le drame Amis publics, d'Edouard Pluvieux.
Entre-temps, une quatrième saison de No Limit ne se concrétise pas, faute d'accord entre les acteurs et producteurs.
En 2017, il collabore de nouveau avec Kev Adams pour Tout là-haut, cette fois devant la caméra de Serge Hazanavicius. La même année, il revient comme tête d'affiche pour la comédie potache Daddy Cool, face à Laurence Arné, qui fait un flop.
L'année 2018 lui permet de continuer comme tête d'affiche, mais pour la plateforme Netflix : la comédie dramatique historique Je ne suis pas un homme facile. Au cinéma, il tient un second rôle dans une comédie indépendante portée par Adèle Haenel et Pio Marmaï, En liberté !. Enfin, il fait partie de la distribution chorale de la comédie Le Jeu, réalisée par Fred Cavayé.
En , il cosigne l'appel des psychanalystes contre Marine Le Pen publié dans Mediapart qui décrit le Front national comme un avatar du « courant contre-révolutionnaire » qui fut au pouvoir « sous l’Occupation nazie ». Celui-ci menacerait « l’état de droit », « la liberté d’opinion et celle de la presse »[6].
En mars 2023, il soutient le mouvement contre le projet sur les retraites en signant une pétition s'adressant au chef de l'État[7] pour demander le retrait immédiat du projet, considéré « injuste, inefficace, touchant plus durement les plus précaires et les femmes », en plus d'être rejeté « par l'immense majorité de la population, et même minoritaire à l'Assemblée nationale »[7]. Le texte met en avant le devoir de solidarité[7] face à une réforme qui « va frapper plus durement ceux qui exercent les métiers les plus difficiles »[7].
Il a une fille Anna, née en 2007, avec sa compagne danoise Mette Berggreen qu'il a rencontrée sur le tournage du film J'aurais voulu être un danseur et dont il est maintenant séparé.
Il est en couple avec une journaliste de France Info, Fanny Conquy, avec qui il s'est marié en juillet 2014[8]. En nait leur fils Simon et en 2018 leur fille[9]. En 2021, le couple a accueilli une deuxième fille. Vincent Elbaz est le cousin de l'acteur et scénariste Philippe Rebbot.