Directeur de recherche au CNRS |
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Laurent Lafforgue Thomas Lafforgue (d) |
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Vincent Lafforgue est un mathématicien français, né le , actuellement directeur de recherches au CNRS affecté à l'IMJ-PRG (unité mixte de recherche CNRS).
Initialement spécialiste de géométrie non commutative, il est également l’auteur de travaux remarqués sur le programme de Langlands.
Il est le frère de Laurent Lafforgue, médaillé Fields en 2002 et de Thomas Lafforgue, professeur en deuxième année de classe préparatoire (PC*) aux grandes écoles au Lycée Louis-le-Grand.
Vincent Lafforgue participe à deux reprises aux Olympiades internationales de mathématiques, en et , où il obtient deux médailles d'or avec un score maximal. Il est aussi lauréat du concours général 1990 en mathématiques et sciences physiques[1].
Il est le plus jeune d'une fratrie de trois garçons, qui ont la particularité d'avoir tous intégré l’École normale supérieure en mathématiques. Ainsi, en , Vincent Lafforgue est reçu major au concours d’entrée à l'ENS[2], soit au même rang que son frère Laurent quelques années auparavant[a]. Il est aussi reçu major au concours d’entrée à l'École polytechnique[3].
À l'ENS, Vincent Lafforgue a pour camarade de promotion Cédric Villani[b]. Comme ce dernier, Vincent Lafforgue est agrégé-préparateur (« caïman ») à l'École tout en travaillant à sa thèse.[réf. nécessaire] Il prépare celle-ci à l'université d'Orsay sous la direction de Jean-Benoît Bost. Soutenue en , elle s'intitule K-théorie bivariante (de) pour les algèbres de Banach et conjecture de Baum-Connes[4], et contient la première démonstration d'une partie d'une vaste conjecture de géométrie non commutative. Pour ces résultats, il obtient à l'âge de 26 ans le prix de la Société mathématique européenne — en .[réf. nécessaire]
Dans les années qui suivent, Vincent Lafforgue continue tout d'abord à travailler autour de la conjecture de Baum-Connes et de la « propriété (T) », à la suite de son recrutement en au CNRS comme chargé de recherche affecté à l'institut de mathématiques de Jussieu.
Puis, il change de domaine de recherches en s'intéressant au programme de Langlands géométrique ainsi qu'à la géométrie arithmétique, ce qui apparaît dans l’habilitation à diriger des recherches qu'il soutient en 2009 et qui est intitulée « Conjecture de Baum-Connes, théorie de Fontaine en caractéristique p, et programme de Langlands géométrique ».
Entre le et le printemps 2016, il est directeur de recherches au CNRS, affecté au laboratoire de « mathématiques, analyse, probabilités, modélisation » (le « MAPMO ») à Orléans[5]. Il se consacre alors à l'étude du programme de Langlands sur les corps de fonctions, sujet pour lequel son frère aîné Laurent a reçu la médaille Fields. Vincent Lafforgue, par une approche géométrique, produit une nouvelle démonstration d'une partie des travaux de son frère, mais dans un cadre plus général : celui des groupes réductifs. Cumulés à ses précédents travaux, ceux-ci sont récompensés par la médaille d'argent du CNRS en .
Depuis le printemps 2016, toujours directeur de recherche au CNRS, il travaille à l'institut Fourier à Grenoble[6]; il rejoint l'IMJ-PRG en septembre 2021.
Il est lauréat du prix de la Société mathématique européenne en , du prix Servant en 2014 et de la médaille d'argent du CNRS en . Il est lauréat du Breakthrough Prize in Mathematics 2019[7],[8].