Naissance |
Venise (république de Venise) |
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Décès |
Varèse (royaume de Lombardie-Vénétie) |
Nationalité | Italien |
Résidence | Royaume d'Italie |
Domaines |
Médecine générale, Chimie, Agronomie |
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Institutions |
Université de Padoue Académie des Sciences de Turin |
Vincenzo, comte Dandolo (né à Venise, en 1758 et mort à Varèse le ), est un médecin, chimiste, agronome et homme politique italien des XVIIIe et XIXe siècles.
Né à Venise, de bonne famille, il ne descend pas de la famille des célèbres doges vénitiens. Son père, Abraham Uxiel, né israélite, s'était fait baptiser et avait pris le nom de Marco Antonio Dandolo après sa conversion.
Vicenzo, après avoir fait ses études à l'université de Padoue, commença sa carrière comme médecin. Héritant de son père de la passion de la chimie, il se constitue un laboratoire prêt à tester toutes les nouveautés, lieu qui deviendra un lieu d'attraction pour les esprits curieux. Il publie des ouvrages de géométrie, traduit et diffuse en Italie la nouvelle chimie française, créé un dictionnaire de la nouvelle terminologie et rédige des brochures techniques proposant diverses améliorations d'intérêt public, comme celle du système des citernes à eau, vitales pour Venise (1796).
Dandolo avait été admis comme membre correspondant de l'Académie des Sciences de Turin (au titre des sciences physiques, mathématiques et naturelles) le [1].
Il était un fervent opposant du parti oligarchique dans la révolution qui eut lieu à l'approche de l'armée française du général Bonaparte, et il fut l'un des émissaires chargé de négocier la protection de la France. Lorsque la demande fut refusée, et Venise placée sous l'autorité de l'Autriche, il fut envoyé à Milan, où il fut nommé membre du Grand Conseil (à Milan ou à Venise ? ??).
Ses interventions au sein de la République cisalpine en tant que membre du Corps législatif (1797) sont engagées, enflammées pour la réforme et le progrès. Brillant orateur, il professe la nécessité d'une démocratie moderne et d'une base populaire à l'État ; il est pour la liberté de la presse, un système fiscal égalitaire, la vente des biens ecclésiastiques et un nouveau système d'Instruction publique.
En 1799, l'invasion des Russes et le renversement de la république cisalpine forcent Dandolo à se retirer à Paris, où, dans la même année, il publia son traité Les hommes nouveaux ou solution du problème. Mais peu après, il revint dans les environs de Milan pour se consacrer à l'« agriculture scientifique » (agronomie).
En 1805, Napoléon le fit gouverneur de la Dalmatie, avec le titre de provéditeur général, position dans laquelle Dandolo se distingue par ses efforts pour éliminer la misère et l'oisiveté du peuple, et pour améliorer le pays en drainant les marais pestilentiels et l'introduction de meilleures méthodes de agriculture.
Lorsque, en 1809, la Dalmatie fut ré-annexée par les provinces illyriennes, Dandolo revint à Venise où il fut récompensé, par l'Empereur français, en recevant le titre de comte « du Royaume » et plusieurs autres distinctions, notamment celle de commandeur de l'ordre de la Couronne de fer, chevalier de la Légion d'honneur, membre de l'Institut royal des Sciences, et de plusieurs Académies nationales et étrangères.
Il mourut à Varèse, le .
Dandolo a publié en italien plusieurs traités sur l'agriculture, la viticulture et l'élevage des bovins et des ovins ; un travail sur les vers à soie, qui a été traduit en français par Fontanelle ; un ouvrage sur les découvertes en chimie qui ont été faites dans le dernier quart du XVIIIe siècle (publié 1796), et les traductions de plusieurs des meilleurs ouvrages sur la chimie française.
Figure | Blasonnement |
Armes de comte du Royaume,
Écartelé: au 1, des comtes sénateurs du Royaume ; au 2, d'azur à une brebis passante d'argent ; au 3, d'argent, à une creuset de fondeur de sable posé en fasce ; au 4, de sinople, à deux barres d'argent.[2] |