Yves Le Drézen, né le à Pont-l'Abbé et mort le 15 février 1972 à Lorient[1], dit Youenn Drezen de son patronyme breton, alias Corentin Cariou ou encore Tin Gariou, est un journaliste et écrivain de langue bretonne et française[2].
Il naît dans une famille modeste, son père est couvreur. Sa langue maternelle est le breton[3]. Entre 1906 et 1911, il fréquente l'école Saint-Gabriel à Pont-l'Abbé[4]. Son père décède en 1911, laissant huit enfants à élever par sa jeune veuve. Remarqué par les pères missionnaires du Sacré-Cœur de Picpus, il part pour leur collège de Hondarribia (Fontarrabie) au Pays basque espagnol. En septembre 1916 il rejoint le séminaire de Miranda de Ebro en Castille où il se lie d'amitié avec Jakez Riou et Jakez Kerrien. Tout en menant des études théologiques, littéraires et scientifiques, ces exilés redécouvrent la langue bretonne à l'instigation du Père Müller, le supérieur du couvent, qui les prépare ainsi à la prédication dans leur milieu d'origine[5]. Persuadé de n'avoir pas la vocation missionnaire, Drezen revient en Bretagne en 1917 (ultérieurement, sa nouvelle Sizhun ar Breur Arturo évoquera de façon romancée son renoncement à la vocation[6]). Employé chez un marchand de vin du Guilvinec, il se réapproprie sa langue maternelle. En 1920, il rencontre, à l'occasion de son service militaire à Rennes dans le 505e régiment de chars, les jeunes responsables de l'Union de la Jeunesse Bretonne (Unvaniez Yaouankiz Breiz). Ce groupe régionaliste dirigé par Maurice (Morvan) Marchal (20 ans) devient clairement nationaliste quand le tandem Olier Mordrel (Olivier Mordrelle) et François Debeauvais lui succède en 1922. Drezen adhère brièvement à ce groupuscule autonomiste jusqu'en 1922[7]. Rentré à Pont-l'Abbé au printemps 1922, il devient photographe au studio Pierre. Il délaisse le terrain de la politique[8] pour s'investir dans une coopérative pour diffuser les livres catholiques en breton, Emgleo sant Ildut, (Entente de Saint Ildut)[9].
Sa carrière de journaliste débute en 1924, il entre à la rédaction brestoise de l'hebdomadaire bilingue Le Courrier du Finistère. Le rédacteur en chef Corentin le Nours lui fait clairement comprendre qu'il lui faut prendre des distances avec le mouvement autonomiste[10]. Son ami Jakez Riou le rejoignit en 1928 où ils firent tandem dans la rédaction des articles en breton. L'essentiel de ces articles relate les grands évènements de la vie religieuse dans le Finistère. Drezen cependant signe plusieurs articles sur la vie internationale. États-Unis, Pologne, Allemagne, Russie où il dénonce les massacres des paysans par Staline[11]. En 1931, congédié[12], il passe à la presse quotidienne en rejoignant la rédaction de Vannes de l'Ouest-Journal[13], journal républicain qui venait d'être créé pour concurrencer L'Ouest-Éclair[14]. Correspondant local du journal, Il écrit uniquement en français sur des sujets très divers. Le Journal arrête sa publication en novembre 1936. Youenn Drezen est licencié et se consacre à l'écriture en breton.
Parallèlement, il donne des traductions et des textes littéraires à Gwalarn, l'emblématique revue littéraire bretonnante fondée par Roparz Hémon dont le premier numéro paraît en mars 1925[15] et dont il fut un collaborateur fidèle pendant près de vingt ans. Dans les années 1930, il diversifie ses collaborations littéraires : Il publie dans La Bretagne Fédérale, dans Ar Falz, dans SAV, trois périodiques de gauche. Il marque sa solidarité avec les Républicains espagnols en traduisant Iru Gudari de l'écrivain basque Manuel de la Sota[16]. Démobilisé en 1940, il écrit des chroniques littéraires ou politiques[17] dans le journal du parti national breton L'Heure Bretonne, dans La Bretagne et dans Arvor, hebdomadaire qu'il dirige en 1943-1944. Il crée plusieurs pièces radiophoniques comiques pour la radio bilingue Radio Rennes-Bretagne. Après la guerre, il tient un café à Nantes. Il revient au journalisme en 1961 à Lorient au quotidien La Liberté du Morbihan. Retraité en 1964, il décède le . Il repose au cimetière de Pont-l'Abbé.
L’œuvre littéraire de Youenn Drezen est marquée par plusieurs étapes. Dès 1921, il écrit : « J’ai dans l’idée de devenir un écrivain dans ma langue nationale »[18]. Il s’exerce dans un premier temps à la traduction : il publie une nouvelle de l’Américain Hawthorne dans le premier numéro de Gwalarn[19], une revue créée en 1925 qui veut ouvrir la littérature bretonne sur le monde. Il traduit ensuite l’Irlandais Synge, le Grec Eschyle, la Britannique B.Potter, l’Espagnol Calderón, le Néerlandais G.T. Rotman(nl), le Juif-Yougoslave Isak Samokovlija, le basque Manuel de la Sota.
C’est en 1932 qu’il publie ses premières œuvres. Un long poème Kan da Gornog (Chant à l’occident), qui raconte l’épopée d’un guerrier celte antique et surtout An Dour en-dro d’an inizi (L’eau autour des îles), une histoire d’amour dans le golfe du Morbihan ou pour la première fois est abordé le thème des relations charnelles entre garçon et fille, ce qui est une révolution dans les lettres bretonnes qui se démarquent ainsi du poids de l’Église[20].
En 1936, il publie le premier chapitre de son roman social Itron Varia Garmez (Notre Dame des Carmes) qui paraitra en 1941. Sur fond des gréves des années 1930 à Pont l’Abbé, il raconte la soif d’absolu d’un jeune sculpteur qui veut créer son œuvre maitresse, une statue dédiée à la Sainte patronne du lieu. Ce roman lui vaut l’appréciation d’ « écrivain prolétarien » par Marcel Cachin, secrétaire général du PCF[21], son nom « sera bientôt sur les lèvres de tous les prolétaires bretons reconnaissants » peut on lire dans War Sao, l’organe des Bretons émancipés de Paris[22].
Ce virage à gauche de Drezen est dû aux liens tissés avec le mouvement laïque Ar Falz et l’école artistique des Seiz Breur, notamment René-Yves Creston qui illustre son premier roman. C’est avec Creston que Drezen crée une maison d’édition «Skrid ha skeudenn» (Texte et illustration) dans le but d’éditer de beaux livres illustrés par des artistes de renom mais aussi pour dynamiser l’édition bretonne.
La publication du roman Itron Varia Garmez est retardée par le décès de Jakez Riou, véritable frère de Drezen en littérature. Il lui consacre un numéro entier de Gwalarn et un long poème Nosvezh arkuz war beg an enezenn (Nuit de veille à la pointe de l'île). De son côté René-Yves Creston qui vient d'intégrer le Musée de l'Homme à Paris, accaparé par son travail tarde à livrer les illustrations de cette œuvre majeure de l'écrivain. Interné en février 1941 pour son appartenance au réseau de Résistance du Musée de l'homme[23], il est libéré peu avant la sortie du livre en août 1941. Le roman sera traduit en français par l’auteur et publié chez Denoël en 1943. Drezen se consacre à ses chroniques journalistiques pendant la guerre et publie peu de textes littéraires.
En 1947 il publie cinq pièces de théâtre créées pour la radio pendant la guerre sous le titre Youenn vras hag e leue et il signe une nouvelle considérée comme son chef-d’œuvre Sizhun ar Breur Arturo (La semaine du frère Arthur)[24] où il raconte les émois d’un jeune moine qui perd sa vocation à la vue d’une jeune femme qui vient prier dans la chapelle dont il a la charge.
Youenn Drezen termine son cycle littéraire par l’édition de Skol Louarn Veig Trebern (L’école buissonnière de Veig Trebern)[25] en 1972, l’année de sa disparition. Ce dernier roman est comparé par sa verve et sa truculence aux aventures de Tom Sawyer[26]. Préfacé par Pierre-Jakez Hélias, il est publié en français sous le titre L'école du Renard en 1986[27].
Youenn Drezen a choisi de vivre de sa plume pendant la deuxième guerre mondiale. Comme la plupart des écrivains et journalistes qui ont fait ce choix, il fait l’objet de polémiques. Youenn Drezen a écrit environ 300 chroniques pendant la guerre, 90 % d’entre elles sont consacrées à l’actualité littéraire et artistique. Le reste concerne le vécu de la guerre et comporte des analyses contestables et parfois des « propos dérangeants[28] » qui montrent une certaine porosité à la propagande du régime de Vichy.
La propagande anti juive de Vichy relayées par tous les journaux de l’époque[29] est bien rentrée dans les esprits.
Les propos de Drezen vont à l’encontre d’autres positionnements antérieurs : en 1932 il traduit la nouvelle Les cheveux de Myriam[30] de l’écrivain juif de Sarajevo Isaac Samokovlia ; dans ses papiers on trouve l’ébauche d’un article sur l’histoire de Bretagne où il déplore la persécution des Juifs au Moyen Âge[31].
En août 1944, Drezen reste à Rennes après la libération. Il est interrogé deux fois par des officiers FFI, sans suite[32]. Témoin des exactions de jeunes FFI contre les femmes accusées de collaboration, trainées dans la rue, rasées, faisant l’objet de violences sexuelles, il écrit une lettre au commissaire Le Gorgeu où il dénonce cette «parodie de justice populaire[33]».
Drezen est incarcéré le 6 septembre, le temps d’une enquête qui conclut : « Le Drezen, romancier, ami des légendes a sans doute exagéré […] il se peut cependant que quelques hommes de garde, agissant de leur propre initiative et contrairement à la discipline aient fréquenté quelques-unes de ces femmes durant leur séjour dans les caves[34] ».
Drezen voit le juge d’instruction en décembre. Le , il fait l'objet d'une « libération immédiate avec éloignement de Rennes », sans qu’aucune charge de collaboration ne soit retenu contre lui. Youenn Drezen, n'est cité dans aucune liste noire d'écrivains collaborateurs pendant la guerre[35].
La rue Youenn-Drezen de Pont-l'Abbé a été débaptisée en 2020, le maire Stéphane le Doaré estimant que ses engagements dans le nationalisme breton pendant l'Occupation, justifiait cette décision. Yves Canevet, conseiller d'opposition estimant lui qu' « il est dangereux de juger de ce qui s’est fait à une époque avec les critères d’une autre »[36]. Le fils de Youenn Drezen a protesté, parlant d'une campagne de dénigrement[37]. La rue a été renommée « rue Arnaud-Beltrame »[38].
Youenn Drezen s'installe à Nantes en 1945 pour y tenir le Café des Halles. Il renoue rapidement avec ses amis d'Ar Falz, Armand Keravel et Pierre-Jakez Hélias qui font jouer ses pièces de théâtre dans les stages. Il les publie en 1947 sous le titre Youenn Vras hag e leue[39] (Le Grand Youenn et son veau). Il traduit en français le recueil de nouvelles de son grand ami Jakez Riou, Geotenn ar Werc'hez (L'herbe de la Vierge[40]), l'occasion de lui rendre hommage 10 ans après son décès.
Il publie dans la revue Al LiammSizhun ar breur (La semaine du Frère Arthur)[41] qui raconte de façon très fine comment il a perdu la vocation religieuse à la vue d'une femme qui venait prier au couvent où il était novice. Il commence un roman Rozenn ar Gelveneg[42] qu'il ne finira pas car son travail lui demande trop de temps. Dans les années 1950, sa santé se dégrade. Il passe de longues années au sanatorium de Carquefou avant de reprendre le métier de journaliste en 1961 à La Liberté du Morbihan. Retraité en 1965, il finit son roman Skol Louarn Veig Trebern (L'école buissonnière de Veig Trebern) qui raconte de façon truculente ses aventures de gamins à Pont l'Abbé. Le roman est publié l'année de son décès en 1972. Pour Francis Favereau, "ce récit des aventures extrascolaires d'un enfant de huit ans, à la Tom Sawyer, dans l'univers besogneux, mais pittoresque de Pont-l'Abbé d'avant 1914, est son chef-d'œuvre d'après-guerre".
Constamment réédité, Youenn Drezen est considéré comme l'un des écrivains bretons qui a su le mieux conjuguer le breton populaire et le breton littéraire. « Il a su nous léguer par brassées des bouquets de fleurs de son jardin immortel » assure son compatriote bigouden Yann Guillamot[43]
An Dour en-dro d'an Inizi (L'Eau autour des îles, nouvelle), couverture en trichromie par Xavier de Langlais ; Brest, Gwalarn (no 43), mae 1932, 45 p.
rééditions : An Dour an-dro d'an Inizi ; Brest, Al Liamm, 1970 & 2022, illustré par Robert Damilot.
traduit en français par l'auteur : L'Eau autour des îles, illustrations Robert Damilot, Lannion, An Alarc'h, 2022.
Itron Varia Garmez (Notre-Dame des Carmes), illustré par René-Yves Creston ; La Baule, Skrid ha Skeudenn, 1941.
rééditions : Itron Varia Garmez ; Brest, Al Liamm, 1977 ; Landeda, Aber, 2012.
Traduit en français par l'auteur : Notre Dame Bigoudenn, préface de Jean Merrien ; P., Denoël, 1943. Ce roman fait une peinture ironique et sans concession de Pont-l'Abbé et de ses habitants.
réédition : Paris, Denoël (collection Relire), 1977, 227 p. (avec préface de Pierre-Jakez Hélias).& La Rochelle, La délivrance, 2002.
Sizhun ar Breur Arturo (La Semaine du frère Arthur), nouvelle ; Brest, Al Liamm, 1971 et 1990 ; éditions An Alarc'h, 2011.
Traduit en espagnol ; La semana de fray Arturo, Lannion, An Alarc'h, 2016
Traduit en anglais ; A week in the life of brother Arturo, Lannion, An Alarc'h, 2017
Traduit en gallo ; La semaene ao frere Arturo, Olepei, 2020.
Skol Louarn Veig Trebern (L'École buissonnière du petit Hervé Trebern), roman en trois volumes, préface de P.J. Hélias ; Al Liamm, 1972-1974. Ce roman conte les aventures à la Tom Sawyer d'un gamin de Pont l'Abbé qui sèche l'école pendant un mois.
Traduit en français par l'auteur et Pierre-Jakez Hélias : L'École du Renard ; Paris, éd. Jean Picollec, 1986. & La Rochelle, La Découvrance, 2006.
Pellgent Loc'h Laoual, recueil de nouvelles, Al Liamm, 2020, 136p, (ISBN978-2-7368-0146-5)
Ar skarbouklenn vras, (La grande escarboucle) de Nathaniel Hawthorne ; Brest, Gwalarn no 1&3, 1925.
War varc'h d'ar mor, (Riders to the sea) de J.M. Synge; Brest, Gwalarn (Levraoueg Gwalarn, 2), 1926, 23 p. (tiré à part de Gwalarn 7).
Prinsezig en dour, (Prinsesje Sterremuur) de G.H. Rotman, trad. en collab. avec R. Hemon; Brest, Gwalarn, 1927.
Prometheus ereet - Ar Bersed, (Prométhée enchainé et Les Perses) de Aesc'hulos (Eschyle); Brest, Gwalarn, 1928; Mouladurioù Hor Yezh, 2000 (illustrations de G. Robin et R.Y. Creston).
Per ar c'honikl, (The tale of Peter Rabbit) ; de Beatrix Potter; Brest, Levriou ar Vugale - Gwalarn (Levraoueg Gwalarn, niv. 11), 1928, 32 p., ill. (imprimé à Saumur sur les presses de l'École émancipée).
Nijadenn an Aotrou skanvig, de G.H. Rotman; Brest, Gwalarn, 1929.
Nouchka, de Borislav Stankovitch, Bretagne fédérale, No 12,1933.
Blev Myriam de Issak Samokovlia, Bretagne fédérale, No 14, 1933.
Iru Gudari, pièce de théâtre de Manuel de la Sota, Breiz Atao No 298, 1938.
An draoñienn hep heol, de J.M. SyngeIn War-du ar pal, n°. 2, 1938.
Lommig, de Xavier Haas (traduit du français); Brest, Skridoù Breizh, 1942.
Aotrou maer Zalamea, pièce de théâtre de Calderón, Gwalarn, No 152-153, 1942.
L'Herbe de la Vierge, de Jakez Riou ; nouvelles traduites du breton; Nantes, Aux Portes du large, 1947 (comporte une importante préface de Drezen).
Kavell ar c'hazh (Le Berceau du chat) de Walter Scott, Al Liamm No 32-33, 1952
Tristidigezh ar brezel, (La Tristesse de la guerre) de Momtchilo Nostassievitch, Al Liamm, No 51,1955. An erv kentañ, (Le Premier Sillon), Milovan Chichitch, Al Liamm, No 53,1955
Pierre-Jakez Helias, Paotr Pont 'n Abad Youenn Drezen, (Y.D. le gars de Pont l'Abbé.) émission Breiz o veva, FR3 Bretagne, 27/04/1972
Per ar Flao, Youenn Drezen, l'écrivain bigouden, émission Breiz o veva, 22/02/1975
Marie Kermarrec, Youenn Drezen, 1899-1972. Images animées ; Rennes, France 3 Ouest et Brest, Kalanna, 2000 (cassette vidéo de 26 min, en breton et français sous titré)[44].
↑Il portait témoignage du dedans, ayant pu s'identifier, à force de sympathie et d'observation, au petit peuple des faubourgs de Pont-L'Abbé, la fière, la frondeuse, l'irréductible capitale du Pays bigouden. Il était de ce peuple et s'est gardé de jamais en sortir malgré une existence aux multiples avatars et une étonnante culture, préface de P.J. Hélias à Notre-Dame Bigoudenn, 1977
↑Robert Baud, Les cent ans d'un établissement scolaire bigouden l'école Saint-Gabriel-Notre-Dame des Carmes, 1894-1994, Édition : Pont-L'Abbé : Saint-Gabriel-Notre-Dame des Carmes , 1995, p. 246.
↑(br) Bernez Rouz, « Drezen, Riou, Kerrien : hadenn ar yezh o kellidan e Bro Spagn », Al Liamm, N°437, , p.65 (lire en ligne).
↑Notre ami Youen Drézen, de Pont l’Abbé, qui depuis qu’il a adhéré au G.N.B. (Groupement nationaliste breton) s’est imposé à la sympathie de ses camarades par son dévouement à la cause nationale, sa connaissance de la doctrine et de la langue bretonne ainsi que par son activité de propagandiste fait désormais partie du comité directeur.in Breiz Atao, 15 février 1922, p. 161.
↑"Pell diouz an daoulagad, pell diouz ar galon ! Ket gwir Youenn ? Mon cher vieux, on n'a pas souvent de tes nouvelles, c'est très mal"
(Loin des yeux, loin du cœur, n'est ce pas Youenn ? Mon cher vieux, on n'a pas souvent de tes nouvelles, c'est très mal).
Lettre d'O. Mordrel à Youenn Drezen, cité dans E-koun Youenn Drezen, op cit, p. 237.
↑(br) Jorj Abhervé-Gwegen, « Youenn Drezen hag Emgleo Sant ildut », E Koun Youenn Drezen, .
↑"On nous dit que vous avez des accointances avec des groupes séparatistes comme celui de Breiz Atao. Nous ne pouvons approuver ni toutes leurs idées, ni leurs méthodes" Lettre de C. Le Nours à Y. Drezen, 8/02/1924. Jil Penneg, Drezen, kazetenner e Le Courrier du Finistère, in E Koun Youenn Drezen, éd. Al Lanv, 2022, p. 91
↑"Mistri ar Rusi, enebourien ar beizanted" (Les maîtres de la Russie, ennemis des paysans), in Le Courrier du Finistère, 29/03/1930.
↑"Riou et moi, nous quittons "Le Courrier", moi puisque j'ai été fichu à la porte, Riou par solidarité". Lettre de Y. Drezen à Joseph Ollivier, citée par Jil Penneg, Drezen, kazetenner e Le Courrier du Finistère, in E Koun Youenn Drezen, éd. Al Lanv, 2022, p. 95.
↑« L'Ouest-journal », sur Presse Locale Ancienne (consulté le ).
↑Bernard Le Nail, L'almanach de la Bretagne, Jacques Marseille - Larousse, (ISBN2-03-575106-3).
↑Les colonnes de Gwalarn sont ouvertes à toutes les plumes sans distinction de parti. L'adhésion à Gwalarn n'implique pas l'adhésion au nationalisme breton. La littérature peut être mise au service de la politique, mais elle n'en dépend pas essentiellement. Il y aura place dans notre revue littéraire pour l'idée bretonne ; il y aura place pour un art libre vis-à-vis de toute doctrine. Nous concevons aussi qu'on puisse le faire par pur sentiment esthétique. Manifeste de Gwalarn, 1925
↑Publié dans Breiz Atao, journal du P.N.B. à partir du No 298 en 1938.
Réédition en 2017 aux éditions Al Lanv.
↑Francis Favereau (trad. du breton), Anthologie de la littérature bretonne du XXe siècle., Morlaix, Skol Vreizh, , 576 p. (ISBN2-911447-94-8), p. 380-405
↑(br) Bernez Rouz, Drezen, Riou, Kerrien, Hadenn ar yezh o kellidañ e Bro Spagn (Drezen, Riou, Kerrien, la graine de la langue germe en Espagne), in "E koun Youenn Drezen", Quimper, Al Lanv, , 400 p. (ISBN978-2-916745-49-7), p.34
↑(br) Youenn Drezen, « Ar skarbouklenn vras (The great carbuncle 1837) », Gwalarn (1925-1944), , pp6-7 (lire en ligne)
↑'Enni hardiegezh mat ken ar brezel ha tostañ tra bepred e brezhoneg ouzh an tri S benniget eus a vremañ (sea, sex and sun)". ( Beaucoup d'audace avant guerre car il traite des trois S bien connu aujourd'hui : sea, sex and sun. F. Favereau, Anthologie de la littérature bretonne du XXe siècle, op.cit. p. 390.
↑Francis Favereau, Anthologie de la littérature bretonne au XXe siècle, op.cit., p. 387
↑Gabriel Jaffrès, « Défense de la culture », War sao, , P.4 (lire en ligne)
↑"J'avais sur la conscience un acte de résistance, L'établissement des plans de défense de St Nazaire". Interrogatoire des gendarmes de Janzé (35), 1944, Archives Départementales d'Ille-et-Vilaine, 213W172.
↑La nouvelle a connu 4 rééditions chez Al Liamm (1949-1972,1990, 2011) et trois traductions, 'Anglais, Espagnol et Gallo).
↑Francis Favereau, Anthologie de la littérature bretonne au XXe siècle, T.2. op.cit., p. 389
↑Youenn Drezen, L'école du renard, Paris, Picollec, , 470 p. (ISBN978-2864770763)
↑Francis Favereau, Anthologie de la littérature bretonne au XXe siècle, Morlaix, Skol Vreizh, , pp 386-387
↑Georges Cadiou, La presse bretonne dans la collaboration, Fouesnant, Yoran-embanner, 2e trimestre 2022, 226p (ISBN9782367850474), pp 69-74, "Un antisémitisme présent dès l'été 1940"
↑(br) Y. Drezen, « Bleo Myriam (Les cheveux de Myriam) », La Bretagne fédérale, , p.3 (lire en ligne)
↑Bernez Rouz, E koun Youenn Drezen, op.cit. p. 287
↑"Cette enquête normale, nécessaire même en égard d’une partie de l’opinion publique portée par une équivoque fâcheuse à confondre activité bretonne avec collaboration avec les ennemis de la France a conclu à notre bonne foi" in(br) Bernez Rouz, E koun Youenn Drezen (En souvenir de Y. Drezen), Quimper, Al Lanv, , 400 p. (ISBN978-2-916745-49-7), p.300
↑"Cette parodie de la justice populaire commence à écœurer l’homme de la rue et l’on entend dire couramment que les méthodes FFI, calquées sur celles honnies de la milice Darnan88 est en train de retirer à ceux là que l’on a accueilli comme les soldats d’une France miraculeusement ressuscitée, l’immense sympathie qui les environnait. Ce n’est pas cette justice ?!? qu’on n’attendait d’eux ni ces moeurs renouvelées du bas Empire. » Cité par Bernez rouz, E koun Youenn Drezen, p.301.
↑Deux chapitres seulement sont publiés dans Al Liamm en 1955. E tal ar feunteun ( devant la fontaine)No 46 et Porzh ar Gelveneg ( Le port du Guilvinec) (No 57).
↑"Legadet en deus deomp a-vriadoù torkadoù en o bleunv e liorzh zivarvel" Yann Guillamot, Youenn Drezen dastumer en e amzer ( Y.D., collecteur en son temps) in E koun Youenn Drezen, op.cit.p. 365