Nom de naissance | Álvaro Pombo García de los Ríos |
---|---|
Naissance |
Santander, Espagne |
Activité principale | |
Distinctions |
Membre de l'Académie royale espagnole au siège J depuis 2004 Prix national de littérature narrative (1997) Prix Planeta (2006) Prix Nadal (2012) |
Langue d’écriture | Espagnol |
---|---|
Mouvement | réalisme |
Genres |
Œuvres principales
Álvaro Pombo García de los Ríos, né le à Santander, est un poète, romancier et homme politique espagnol.
Depuis 2008, Pombo est un collaborateur actif du parti UPyD, où il représente l'aile la plus progressiste[1].
Membre de l'Académie royale espagnole au siège J depuis 2004, il est lauréat de nombreux prix, aussi bien en narration qu'en poésie, dont le Prix national de Narration en 1997 pour Du côté des femmes (Donde las mujeres), le Prix Planeta 2006 pour La Fortuna de Matilda Turpin et le Prix Nadal en 2012 pour El temblor del héroe. Il reçoit le Prix Cervantes en 2024[2].
Il fait des études de lettres et de philosophie à Madrid puis à Londres, où il vit de 1966 à 1977. Il publie en 1973 son premier recueil de poèmes, Protocolos. Il reçoit le prix El Bardo avec Variaciones en 1977. La même année, il publie un recueil de nouvelles, Relatos sobre la falta de substancia, dont certaines manifestent déjà un caractère homosexuel.
En 1983, il reçoit à Madrid où il s'est installé le premier Prix Herralde du Roman avec Le Héros des mansardes de Mansart (El héroe de las mansardas de Mansard), paru chez Anagrama, édition où sont parus tous ses romans.
Son style, unique et original, bien qu'il soit classé dans le « réalisme subjectif », l'a tout de suite placé parmi les figures essentielles des lettres espagnoles. Sa maîtrise du langage, propre à un véritable poète, et l'emploi frappant et contagieux de l'humour dans tous ses romans caractérisent une prose unique, louée par les critiques et les écrivains de tous horizons.
Passionné d'histoire médiévale et de philosophie phénoménologique, il mêle dans tous ses livres l'analyse psychologique et les préoccupations philosophiques. Lui-même définit sa méthode littéraire comme de la « psychologie-fiction ».
Ses premières œuvres peuvent passer pour pessimistes, car elles présentent toujours des situations, des arguments et des personnages sans espoir, mais son œuvre narrative connaît un tournant avec la publication de Le Mètre de platine iridié [El metro de platino iridiado), paru en 1990, peut-être son chef-d'œuvre, pour lequel il reçoit le Prix national de la Critique. Dans ce roman, Pombo commence à pratiquer ce qu'il nomme « la poétique du Bien », où l'éthique, l'humanité et en définitive, le Bien, paraissent être l'objectif de son travail. Dans l'un de ses derniers romans, Contra natura, Pombo exprime ses critiques envers une « mercantotechnie » et une trivialisation excessives de l'homosexualité qui, selon lui, est en train d'envahir une partie de la communauté.
Álvaro Pombo est reçu à l'Académie royale espagnole le , sa candidature ayant été proposée par Luis María Ansón, Luis Mateo Díez et Francisco Rico. Il occupe le fauteuil j qu'a laissé à sa mort Pedro Laín Entralgo. Son discours d'entrée à l'Académie s'intitule Verosimilitud y Verdad ; Pombo y réfléchit sur l'utilité de réserver le terme « vérité » pour le raisonnement et « vraisemblance » pour le récit contemplatif[3].
Le , il reçoit le prix Planeta, le plus populaire des prix littéraires en Espagne, pour son roman La fortuna de Matilda Turpin.
Il a publiquement évoqué son homosexualité dans de nombreux entretiens où il donne son opinion sur divers problématiques sur le sujet, dont le mariage homosexuel[4].