Al-Mushannaf (ar) المشنف | ||
Administration | ||
---|---|---|
Pays | Syrie | |
Gouvernorat | Soueïda | |
District | District de Soueïda (en) | |
Nahié | Al-Mushannaf | |
Démographie | ||
Population | 2 454 hab. (2004) | |
Géographie | ||
Coordonnées | 32° 44′ 34″ nord, 36° 46′ 28″ est | |
Altitude | 1 400 m |
|
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Syrie
| ||
modifier |
Al-Mushannaf (en arabe : المشنف, également orthographié Mushennef) est un village du sud de la Syrie, rattaché administrativement au gouvernorat de Soueïda et située à 20 kilomètres au nord-est de la ville de Soueïda. Faisant partie du district de Soueïda (en), il est bordé par les localités de Tarba au nord, Chahba et Salkhad au nord-ouest, Qanaouat à l'ouest et al-Kafr au sud-ouest. D'après le Bureau central syrien des statistiques, al-Mushannaf avait une population de 2 581 habitants en 2004[1]. Le village est également le centre administratif du nahié d'al-Mushannaf, qui est composé de 14 villages pour une population totale de 17 134 habitants[1].
Sous l'Empire romain, al-Mushannaf (anciennement appelée Nela ou Nelkomia) fait partie de la province de Syrie et se situe près de la frontière avec la province d'Arabie[2]. Le village possède un temple de style romain bien préservé, datant du Ier siècle av. J.-C. Il était dédié au dieu Zeus et à la déesse Athéna[3],[4]. Il se situe sur une petite plateforme surélevée mesurant 13,45 par 9,6 mètres[5], et se trouve face à un téménos entouré de quatre murs ; le temple donne sur un étang artificiel au sud, et sur des colonnades au nord, à l'est et à l'ouest. Son entrée est dirigée vers le nord et sa cour comporte des marches qui mènent au sanctuaire intérieur[6]. L'intégralité du temple est construite en basalte noir[5]. Les murs sont construits sans matériau de consolidation et sont ornés d'un chapiteau et d'un entablement[6], tandis que la cour est pavée avec des pierres plates de tailles variables[5]. À l'intérieur du temple, une inscription affirme que le bâtiment a été construit lors d'une célébration du roi Agrippa Ier[4]. L'édifice est mis au jour au début des années 1900 par Howard Crosby Butler puis par Clarence Ward, et a été partiellement restauré par le gouvernement syrien[6].
Des colonies de Druzes se sont installées dans le village entre 1856 et 1858[7].