André Chassaigne | |
André Chassaigne en 2010. | |
Fonctions | |
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Président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale | |
En fonction depuis le (12 ans, 5 mois et 3 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Législature | XIVe, XVe, XVIe et XVIIe (Cinquième République) |
Prédécesseur | Roland Muzeau |
Député français | |
En fonction depuis le (22 ans, 5 mois et 10 jours) |
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Élection | 16 juin 2002 |
Réélection | 17 juin 2007 17 juin 2012 18 juin 2017 19 juin 2022 7 juillet 2024 |
Circonscription | 5e du Puy-de-Dôme |
Législature | XIIe, XIIIe, XIVe, XVe, XVIe et XVIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | CR (2002-2007) GDR (depuis 2007) |
Coalition | NUPES (2022-2024) NFP (depuis 2024) |
Prédécesseur | Maurice Adevah-Pœuf |
Maire de Saint-Amant-Roche-Savine | |
– (27 ans, 1 mois et 7 jours) |
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Élection | 13 mars 1983 |
Réélection | 19 mars 1989 18 juin 1995 18 mars 2001 16 mars 2008 |
Successeur | François Chassaigne |
Conseiller général du Puy-de-Dôme | |
– (25 ans et 3 jours) |
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Élection | 25 mars 1979 |
Réélection | 17 mars 1985 29 mars 1992 22 mars 1998 |
Circonscription | Canton de Saint-Amant-Roche-Savine |
Président | Arsène Boulay Pierre Bouchaudy Georges Chometon Pierre-Joël Bonté |
Prédécesseur | Jean-Claude Audry |
Successeur | Jean-Luc Coupat |
Conseiller régional d'Auvergne | |
– (5 ans, 8 mois et 21 jours) |
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Élection | 21 mars 2010 |
Circonscription | Puy-de-Dôme |
Président | René Souchon |
– (2 ans, 2 mois et 16 jours) |
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Élection | 15 mars 1998 |
Circonscription | Puy-de-Dôme |
Président | Valéry Giscard d'Estaing |
Vice-président du conseil général du Puy-de-Dôme | |
– (6 ans, 6 mois et 12 jours) |
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Président | Arsène Boulay Pierre Bouchaudy |
Vice-président de la communauté de communes du Haut-Livradois | |
– (7 ans, 2 mois et 15 jours) |
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Président | Georges Chometon |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Clermont-Ferrand (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PCF |
Diplômé de | École normale primaire de Clermont-Ferrand |
Profession | Enseignant Principal de collège |
Site web | andrechassaigne.org |
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André Chassaigne, né le à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), est un homme politique français.
Membre du Parti communiste français (PCF) depuis 1979, il a été conseiller général du canton de Saint-Amant-Roche-Savine, conseiller régional d'Auvergne, maire de Saint-Amant-Roche-Savine. Il est également député de la 5e circonscription du Puy-de-Dôme depuis 2002 et président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) à l'Assemblée nationale depuis 2012.
André Marcel Chassaigne[1] est issu d'une famille originaire de la Montagne Thiernoise du Puy-de-Dôme. Son père était ouvrier chez Michelin et sa mère fille d'un polisseur à domicile.
Il commence sa carrière professionnelle comme professeur de lettres et d’histoire-géographie de 1972 à 1981[2]. Puis, il devient principal du collège de Saint-Amant-Roche-Savine, un bourg du Haut Livradois dans le sud-est du Puy-de-Dôme, de 1981 à 2002.
En 1977, il devient adjoint au maire de Saint-Amant-Roche-Savine, puis maire de 1983 à 2010. Il est également élu conseiller général du Puy-de-Dôme en 1979 et conseiller régional d'Auvergne de 1998 à 2000.
Aux élections législatives de 2002, alors que le PCF perd quatorze sièges de députés, il est le seul à en conquérir dans une nouvelle circonscription, la cinquième circonscription du Puy-de-Dôme, dite circonscription de Thiers-Ambert (les deux principales villes qu'elle englobe). Il est élu au second tour avec 20 944 voix, soit 51,34 % des suffrages exprimés. Il quitte son mandat de conseiller général lors des élections cantonales de 2004. Il est depuis régulièrement cité parmi les députés les plus actifs de l'Assemblée nationale[3].
Le , il est élu président de l'Association nationale des élus communistes et républicains (ANECR), en remplacement de Bernard Birsinger, décédé.
En 2007, lors des élections législatives, il est réélu député du Puy-de-Dôme, en nette progression par rapport à 2002 puisqu'il remporte 27 819 voix (soit 65,90 % des suffrages exprimés), avec une participation sensiblement identique à celle de 2002 (65,32 % de votants au lieu de 65,21 %).
Tête de liste du Front de gauche en Auvergne pour les élections régionales de 2010, il réalise (avec 14,2 % des suffrages exprimés) le meilleur résultat de sa formation toutes régions confondues. Pour le second tour des élections régionales, le , sa liste fusionne avec celles de René Souchon (PS-PRG-MRC) et de Christian Bouchardy (Europe Écologie). Il figure lui-même en troisième place parmi les 22 candidats pour le Puy-de-Dôme[4].
Il démissionne alors de son mandat de maire de Saint-Amant-Roche-Savine (et son fils François Chassaigne lui succède[5]) et de la présidence de l'Association nationale des élus communistes et républicains (ANECR) où il est remplacé par Dominique Adenot.
En , il est élu président du groupe parlementaire Gauche démocrate et républicaine (qui regroupe les députés du Front de gauche et des députés d'Outre-mer)[6].
En , un vote des militants place en tête le texte d'orientation qu'André Chassaigne et Fabien Roussel ont présenté en vue du congrès du Parti communiste en novembre[7].
Il fait partie de la liste « Pour l'Europe des gens, contre l'Europe de l'argent » menée par Ian Brossat pour les élections européennes de 2019 en France. Il figure en 79e et dernière position[8].
Le , il se porte candidat à l'investiture du PCF pour représenter le Front de gauche à l'élection présidentielle de 2012[9].
Lors de la consultation interne qui a lieu au PCF du 16 au , il obtient 36,82 % des voix des militants communistes et est battu par le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier est ensuite désigné comme candidat du Front de gauche pour l'élection présidentielle.
Candidat à sa propre succession dans la Cinquième circonscription du Puy-de-Dôme sous l'étiquette Front de gauche pour les élections législatives de juin 2012, il est facilement réélu député : 41,2 % des suffrages au premier tour (malgré la concurrence de Martine Munoz, la candidate du PS) puis 67,5 % au second tour (contre Maxime Costilhes, le candidat UMP).
Il est le député le plus actif de la XIVe législature selon le classement établi par le magazine Capital[10]. En , selon le site Capital.fr (se basant sur les données recueillies par le collectif Regards citoyens) il est désigné « meilleur élève » parmi les députés (sortants) de l’Assemblée nationale, pour son assiduité et son implication dans le travail parlementaire[11].
Il se prononce contre un soutien du PCF à la candidature présidentielle de Jean-Luc Mélenchon lors de la consultation interne en 2016 et défend une candidature communiste autonome, se déclarant lui-même « disponible » pour la porter[12]. Il est ainsi le seul communiste à déclarer ouvertement sa candidature contre le candidat de la France insoumise[13]. Toutefois, les adhérents choisissent majoritairement de soutenir Mélenchon à 53,50 %[14].
Candidat à l'élection législative dans la 5e circonscription du Puy-de-Dôme, André Chassaigne obtient 34,85 % des suffrages au premier tour, devant le candidat LREM, Sébastien Gardette, qui obtient 29,27 % des suffrages[15].
34,85 % des suffrages, c'est moins qu'à l'élection de 2012 où il avait obtenu 41,16 % des suffrages, mais si l'on prend en compte les voix de Sara Perret (FI, 6,82 %), la gauche radicale obtient alors 41,67 % des suffrages. André Chassaigne remporte le deuxième tour avec 63,55 % des suffrages face à Sébastien Gardette qui obtient 36,45 % des voix[15].
André Chassaigne est réélu président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) le [16].
Lors du 38e congrès du PCF à Ivry-sur-Seine en 2018, il est l'un des principaux défenseurs du texte alternatif 2, « Pour un manifeste du Parti communiste du XXIe siècle » , qui vise à réaffirmer l'identité du PCF tout en se distançant de La France insoumise. Ce dernier texte parvient à mettre en minorité la direction de Pierre Laurent avec 42,14 % des voix des adhérents[17].
À l'issue de son mandat[18], André Chassaigne présente sa candidature pour sa réélection en 2022. Investi sous la bannière de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, il est élu au second tour avec 69,43 % des suffrages exprimés[19].
Le , il est reconduit dans sa fonction de président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR)[20].
André Chassaigne est de nouveau candidat à sa réélection dans le cadre du Nouveau Front populaire lors des élections législatives anticipées de 2024[21]. Il se qualifie pour le second tour au premier rang avec 37,77 % des suffrages exprimés et devance de moins d'un point sa seule adversaire également qualifiée, la candidate RN, Brigitte Carletto (37,07 % des suffrages exprimés)[22]. Il est réélu au second tour avec 55,3 % des voix[23].
Le , il est désigné par le Nouveau Front populaire pour être le candidat unique de la gauche à la présidence de l'Assemblée nationale[24]. Il arrive en tête au premier tour avec 200 voix, suivi de Sébastien Chenu (RN) avec 142 voix et de Yaël Braun-Pivet (EPR) avec 124 voix[25]. Il est cependant battu à l'issue du troisième tour par Yaël Braun-Pivet, ayant récolté 207 voix contre 220 pour la présidente sortante[26].
Lors de la campagne référendaire sur le projet de Constitution européenne en 2005, il se prononce pour le Non et tient une réunion commune de réflexion à Clermont-Ferrand avec notamment Jean-Luc Mélenchon (PS) et Olivier Besancenot (LCR).
Il intervient fréquemment sur les thématiques en lien avec la protection de l’environnement, passant ainsi, selon Mediapart, pour le « Monsieur écologie » du PCF. Il contribue à faire évoluer la réflexion au sein du parti, notamment autour de la question du productivisme, et publie un livre de critique du « capitalisme vert » (Pour une terre commune, éditions Arcane). Il est perçu comme un élu de terrain, proche de ses administrés et du monde rural[27].
En avril 2008, il dépose un amendement (dit « amendement 252 ») au projet de loi sur les OGM, permettant de restreindre la culture d'OGM dans de nombreuses zones, comme les régions de culture d'AOC. Cet amendement est adopté par surprise, provoquant une crise au sein du gouvernement et de la majorité parlementaire[28].
Le , il vote contre la réforme des retraites présentée par le gouvernement Ayrault, dénonçant « un projet anti-social, indigne d'un gouvernement de gauche »[29].
Lors d'une séance de Questions d'actualité au gouvernement en , il dénonce le recours à l'article 49.3 pour faire adopter la loi Travail. Il qualifie le procédé de « triple coup de force » contre « le monde du travail », contre « nos compatriotes » et contre « la représentation nationale privée de son rôle de législateur »[30].
En , il est l'un des deux députés (avec le député Les Républicains Nicolas Dhuicq) à voter contre la ratification de l' Accord d'association entre la Géorgie et l'Union européenne[31] et contre l'Accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne[32]. Il explique sa position par le fait qu'il ne veut pas que cet accord envenime les relations entre la Russie et l'Ukraine, et favorise un « scénario à la grecque » économiquement[33].
Il propose, avec les autres députés du Front de gauche, une plus grande régulation dans l’agriculture afin de garantir des prix d'achat aux agriculteurs[34].
Le , il défend la motion de censure déposée par la gauche, en rapport avec l'affaire Benalla, qualifiant les députés LREM de « simples digéreurs », d'« intestins silencieux de la bouche élyséenne » , à la suite de leur refus de faire « émerger la vérité »[35].
Il est à l'origine d'une proposition de loi devant garantir aux agriculteurs une retraite équivalente à au moins 85 % du salaire minimum. Cette proposition est adoptée par l'assemblée nationale en février 2017, mais en mai 2018, le nouvel exécutif dépose un amendement pour bloquer le vote. Il explique avoir « proposé que ces retraites soient financées par une recette qui ne plaît pas : l’augmentation de la taxe sur les transactions financières de 0,1 %. Cela ferait une recette de 500 millions d’euros par an, et ils n’en veulent pas ». Il défend également la création d’un statut pour les conjointes qui exercent aux côtés de leur mari afin de leur assurer des droits pour leurs retraites[36].
En juin 2020, il est rapporteur d'une proposition de loi, initialement déposée durant le précédent mandat, visant à revaloriser les petites retraites agricoles pour qu'aucune ne soit inférieure à 85 % du SMIC, avec un financement assuré par une augmentation de 0,1% de la « taxe sur les transactions financières »[37].
Il parvient finalement à obtenir un vote à l'unanimité de la revalorisation[38]. Sa proposition de réévaluation des retraites des aidants d'exploitations agricoles, dont en particulier les femmes conjoints, est également adoptée en décembre 2021[39].
En 2024, il affirme qu'il ne votera pas personnellement le projet de loi sur la fin de vie, au motif que cela créerait « une pression, que je qualifierais de diffuse sur les plus fragiles, les personnes isolées, handicapées, dépendantes »[40].
Année | Groupe | 1er tour | 2e tour | 3e tour | Issue | |||||||
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Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | ||||
[43] | GDR (NFP) | 200 | 35,09 | 1er | 202 | 35,50 | 2e | 207 | 36,37 | 2e | Battu |
Année | Parti | Circonscription | 1er tour | 2d tour | Issue | ||||
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Voix | % | Rang | Voix | % | |||||
1988 | PCF | 5e du Puy-de-Dôme | 5 253 | 11,82 | 3e | Éliminé | |||
1993 | 5 820 | 13,36 | 3e | Éliminé | |||||
1997 | 8 282 | 19,75 | 3e | Retrait | Retrait | ||||
2002[44] | 9 604 | 22,90 | 2e | 20 944 | 51,34 | Élu | |||
2007[45] | 17 979 | 43,76 | 1er | 27 819 | 65,90 | Élu | |||
2012[46] | 24 523 | 41,16 | 1er | 37 257 | 67,49 | Élu | |||
2017[47] | 18 444 | 34,85 | 1er | 30 620 | 63,55 | Élu | |||
2022[48] | PCF (NUPES) | 25 686 | 49,13 | 1er | 30 966 | 69,43 | Élu | ||
2024[49] | PCF (NFP) | 27 137 | 37,78 | 1er | 38 293 | 55,27 | Élu |