De 1955 à 1956, André Miquel est secrétaire général de la Mission culturelle et archéologique française en Éthiopie[9]. Il est ensuite professeur au lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand en 1956-1957[3].
À l’appel du ministère des Affaires étrangères, il est nommé responsable du secteur Afrique-Asie à la direction générale des relations culturelles et techniques du ministère (1957-1961), puis chef de la mission universitaire et culturelle française en République arabe unie (1961-1962). Il est arrêté par le régime nassérien au Caire en novembre 1961, victime d'une stratégie de pression de ce régime sur le régime gaullien ; il n'est libéré qu'en avril 1962[10].
En 1976, il est élu professeur au Collège de France, prestigieuse institution française d'enseignement et de recherche, où il occupe la chaire de « Langue et littérature arabe classique » jusqu'en 1997. De 1991 à 1997, il en est l'administrateur, le temps de deux mandats[11]. C’est durant son mandat en tant qu'administrateur que la décision de la rénovation du bâtiment du Collège de France fut prise dans le cadre des « Grands travaux présidentiels » des années 1980[12].
Tout en continuant ses cours au Collège de France, il est, de 1984 à 1987, administrateur général de la Bibliothèque nationale. Il remet, en 1989, au ministre de l’Éducation nationale, Lionel Jospin, un rapport sur l’état des bibliothèques universitaires en France qui met en évidence le retard de la France sur les autres pays européens et qui préconise la création d’un conseil « chargé de prévoir, de préparer et de suivre la mise en place des pôles et des réseaux de communication, l’évaluation des coûts, des fréquentations et des résultats, la répartition des crédits correspondants et l’établissement de la carte des bibliothèques ». Un Conseil supérieur des bibliothèques est créé en 1989 et André Miquel en est le premier président[13],[14]. Il est chargé de « favorise[r] la coordination des politiques documentaires relevant de plusieurs ministres[15] ». Dans les années 1990, les plans de développement des universités feront une place grandissante aux bibliothèques.
André Miquel meurt le à Paris à l'âge de 93 ans[17],[18].
À la suite de l'annonce de sa mort, le président de la République françaiseEmmanuel Macron déplore, dans un communiqué officiel, la perte de « l’une des grandes figures des études arabisantes en France »[19]. Quelques jours après, l'administrateur et l’assemblée des professeurs du Collège de France rendent hommage à sa mémoire[12].
La géographie humaine du monde musulman jusqu’au milieu du XIe siècle
tome 1 : Géographie et géographie humaine dans la littérature arabe des origines à 1050, Paris, 1973 ; réédition Paris, EHESS, coll. « Les réimpressions », 2001
tome 2 : Géographie arabe et représentation du monde : la terre et l’étranger, Paris, 1975 ; réédition Paris, EHESS, coll. « Les réimpressions », 2001
Langue et littérature arabes classiques, Paris, Collège de France, 1977
↑Margaret Sironval, « Éléments pour une biographie d’André Miquel », L'Orient au cœur : en l'honneur d'André Miquel, Paris, Maisonneuve et Larose, , p. 13-16 (lire en ligne).