Armée de terre italienne Esercito Italiano | |
Création | 1861 |
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Dissolution | actif |
Pays | Italie |
Allégeance | Ministère de la défense |
Branche | Forces armées italiennes |
Type | Armée de terre |
Rôle | Défense militaire, sécurité nationale, opérations de paix |
Effectif | 125,995 (2 018) |
Fait partie de | OTAN |
Couleurs | Marron |
Devise | Salus Rei Publicae Suprema Lex Esto |
Marche | Parata d'eroi |
Guerres | Crise congolaise Guerre du Golfe |
Commandant | Gen. Carmine Masiello (it) |
Commandant historique | Gen. Giuseppe Garibaldi Gen. Luigi Cadorna Gen. Armando Diaz Gen. Pietro Badoglio Gen. Giovanni Messe Gen. Claudio Graziano |
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L'Armée de terre italienne (en italien, Esercito italiano [e'zɛrʧito ita'ljano]) est une des quatre forces armées en Italie, avec la Marina militare, l'Aeronautica militare et les Carabiniers (Carabinieri).
En son sein sont présentes des familles de tradition prestigieuse : les Alpini (en français chasseurs alpins) et les régiments de Bersaglieri [bersaʎː'jɛri] créés par décret royal le sur proposition du capitaine Alessandro La Marmora.
L'Armée de terre italienne (Esercito Italiano) est issue des cinq divisions d'infanterie de l'Armée royale italienne (Regio Esercito) qui disparut en 1946 lors de la proclamation de la république.
Les besoins de l'Armée italienne à s'intégrer dans une défense globale contre une invasion soviétique potentielle, l’amène à intégrer l'OTAN dès sa création en 1949. Le commandement des forces terrestres alliées d'Europe du Sud (Allied Land Forces Southern Europe LANDSOUTH) créé en 1951, est confié à un italien, le Lieutenant-Général Mauricio Lazzaro De Castiglioni. À la tête de trois divisions d’infanterie et de trois brigades, il doit protéger le nord de l'Italie d'une invasion possible venant de Yougoslavie. Ces divisions étaient la division d'infanterie mécanisée Folgore basée à Trévise, la division d'infanterie motorisée Trieste basée à Bologne et la division d’infanterie Mantova basé à Udine. Les brigades étaient la brigade d'alpins Julia basée à Cividale del Friuli, la brigade d'alpins Tridentina basée à Bressanone et la brigade blindée Ariete basée à Pordenone. L'exercice Italic Weld est le premier exercice international (participation des armées de l'air turque, grecque et américaine) interarmes de l'Armée de terre italienne en [1].
Au cours des années 1950, l'Armée de terre italienne fut réorganisée en trois corps d'armée. Le troisième corps d'armée s'installa à Milan, le quatrième corps alpin d'armée s’installa à Bolzano et le cinquième corps d'armée s’installa à Vittorio Veneto. La réforme de 1975 entraîna la suppression des régiments (jusqu'en 1991) et les bataillons se retrouvaient directement sous le commandement des brigades. Une nouvelle réforme en 1986 renforça l’organisation vers trois corps d'armée lorsque les brigades du sud de l'Italie furent intégrées à ces trois corps.
À l'instar des armées occidentales, l'Armée de terre italienne a subi de nombreuses réformes, visant régulièrement une diminution de ses effectifs. Dès 1991, sept brigades (Aquileia, Brescia, Goito, Mameli, Orobica, Trieste et Vittorio Veneto) sont dissoutes. Une nouvelle réforme en 1997, voit la disparition de six brigades supplémentaires (Acqui, Cadore, Cremona, Gorizia, Legnano et Mantova) et une vaste réorganisation des trois corps d'armée (changements de bases, réassignations des unités...). Le troisième corps d'armée devient le commandement des forces de projection (COMFOP), le quatrième corps alpin d'armée devient le commandement des alpins (COMALP) et le cinquième corps d'armée devient le premier commandement des forces de défense (COMFOD1) pour le Nord de l'Italie. En 1998 est créé le second commandement des forces de défense (COMFOD2) pour le centre et le sud de la péninsule. Parallèlement, L'OTAN réorganise le LANDSOUTH qui devient le COMFOTER (commandement des forces opérationnelles terrestres) et le COMSUP (commandement de soutien) est créé en complément des quatre autres commandements italiens.
En 1998, la structure de l'Armée de terre s'organise ainsi :
En 2002, une nouvelle réforme décide de la fin de la conscription pour 2006, le COMFOP, réduit à une seule brigade, devient le NRDC-IT (corps de projection rapide de l'OTAN pour l'Italie). Les brigades Folgore et Friuli (cette dernière devenant une brigade aéroportée avec cavalerie, infanterie et aviation) intègrent le COMFOD 1, et la brigade Garibaldi passe sous commandement du COMFOD 2.
En 2011, le COMSUP a intégré les différentes écoles de l'Armée de terre et les réorganisa pour devenir des brigades de soutien potentielles. En outre, la brigade blindée Pinerolo devient une brigade d’infanterie mécanisée.
L'année 2013 voit une réforme majeure aboutir. Les commandements opérationnels COMALP, COMFOD 1 et 2 sont dissous. L'artillerie et le génie doivent intégrer le reste des brigades pour 2016. En outre, le commandement de l'Armée de terre historiquement placé au Nord (Vérone) déménage à Rome en 2015. À l'issue de cette réforme, en 2016, l'Armée de terre italienne est organisée autour de neuf brigades.
L'Armée de terre italienne s'articule en 2016 autour de quatre commandements et neuf brigades de combat. Le commandement de soutien opérationnel dispose de trois régiments du génie, deux régiments d'artillerie et d'un régiment spécialisé NBC. Le commandement des transmissions est divisé en deux brigades, l'une pour les transmissions (7 régiments), l'autre pour les missions spéciales (1 régiment d'écoute, et un régiment de guerre électronique). Le commandement de l'aviation de l'Armée de terre est constitué d'une brigade (trois régiments d'hélicoptères, et un escadron d'avions), d'un département du matériel (quatre régiments de soutien aérien) et d'un centre de formation (deux escadrons d'hélicoptères). Le commandement de la défense aérienne dispose de quatre régiments.
Les neuf brigades de combat sont les suivantes :
Brigade | Type | Localisation QG | Commande |
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Aosta | Brigade mécanisée | Messine |
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Ariete | Brigade blindée | Pordenone |
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Folgore | Brigade parachutiste | Livourne |
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Pozzuolo del Friuli | Brigade de cavalerie | Gorizia |
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Friuli | Brigade aéromobile | Bologne |
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Garibaldi | Brigade de bersagliers | Caserte |
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Julia | Brigade alpine | Udine |
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Pinerolo | Brigade mécanisée | Bari |
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Sassari | Brigade mécanisée | Sassari |
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Taurinense | Brigade alpine | Turin |
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Armement individuel :
Véhicules blindés :
Aéronefs :
À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, avec la perte de ses colonies, il fut convenu que l'Italie ne pourrait pas se déployer à l'étranger jusqu'en 1970. La première opération extérieure sera un détachement de soldats de la paix (FINUL) à Beyrouth en 1982. L'Armée de terre prit part à la guerre du Golfe en 1991, en évacuant les réfugiés kurdes au nord de l'Irak. L'Italie a contribué également à l'EUFOR (Bosnie-Herzégovine) et à la KFOR (Kosovo).
Après le , l'Italie apporte sa contribution à l'ISAF (Afghanistan) avec un contingent de 2 000 (en 2006) à 4 000 hommes (en 2011). L'Armée de terre déploie une compagnie du génie, une unité de logistique et deux sections, une de police militaire et une spécialisée NBC. L'Italie a assuré le commandement régional ouest pour l'ISAF à Hérat. Une compagnie supplémentaire issue du 2e régiment d'alpins a été chargée de protéger ce quartier général. À la fin du conflit, l'Italie a perdu 53 soldats.
La participation de l'Italie à la guerre d'Irak fut plus ambiguë. Lorsque les 3 000 soldats italiens furent déployées à l'été 2003, la guerre avait été déclarée terminée par le président américain quelques mois auparavant. En 2005, les premiers retraits s'effectuent, et l'Italie évacue l'Irak dès 2006. Le bilan sera de 32 morts, dont dix-neuf au cours d'une attaque suicide le .