Gouverneur de la Banque fédérale d'Allemagne | |
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Ernst Welteke (en) |
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Université de Siegen (doctorat en science politique (d)) (jusqu'en ) Université de Constance |
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Directeur de thèse |
Hans-Edi Loef (d) |
Distinction |
Axel Alfred Weber (né le à Kusel) est un économiste allemand, président du conseil de surveillance de l'UBS depuis le 12 mai 2012[1]. Il a été président de la Deutsche Bundesbank, la banque centrale allemande, du 30 avril 2004 au 1er mai 2011.
De 1976 à 1982, Axel Weber étudie économie et sciences de l'administration publique à l'université de Constance d'où il sort diplômé en économie. De 1982 à 1988, il travaille comme assistant de recherche, se consacrant principalement aux problématiques monétaires, à l'université de Siegen, et il y obtient un doctorat en 1987. En 1994, après avoir obtenu l'habilitation requise, il devient professeur et enseigne à l'université de Bonn, qu'il quitte en 1998 pour intégrer l'université Johann Wolfgang Goethe de Francfort-sur-le-Main, dont il devient membre du Conseil d'administration et où il dirige le Centre d'études financières[2]. En 2001, il est nommé professeur d'Économie internationale à l'université de Cologne et en 2009 il reçoit un titre de docteur honoris causa à l'université de Constance[3]. Il reçoit plus tard aussi un titre de docteur honoris causa à l'université de Duisburg et Essen.
En 2002, Axel Weber abandonne sa carrière universitaire et il est nommé au Conseil allemand des experts économiques, où il a pour mission de conseiller le chancelier Gerhard Schröder en matière économique[4]. En octobre 2002, il intègre en sus le conseil d'experts de la Banque fédérale d'Allemagne.
Deux ans plus tard, le 30 avril 2004, il est nommé à la tête de cette dernière en remplacement de Ernst Welteke, emporté par une affaire de corruption[5], et il intègre également à ce titre le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) et celui de la Banque des règlements internationaux.
Il y mène une politique de « faucon », c'est-à-dire une politique orthodoxe et monétariste, y compris dans la gestion pratique et interne de l'institution, où il décide des coupes budgétaires drastiques accompagnées de réductions du personnel[5]. Son orthodoxie militante le pousse à critiquer publiquement, en , la décision de la Banque centrale européenne de racheter massivement les obligations des États de la zone euro les plus fragilisés par la crise économique et financière alors en cours[5],[6], alors même qu'il appartient au conseil des gouverneurs ayant pris cette décision. Cette dissension interne qu'il a provoquée est d'ailleurs une première dans l'histoire de la BCE. Il réitère ses critiques le , demandant à la BCE d'abandonner ce plan au profit d'une politique plus orthodoxe et plus prudente. À cette occasion, Weber appelle également la BCE à cesser ses mesures de soutien aux banques européennes et à augmenter le taux d'intérêt directeur afin de doper l'euro[6] qui, selon lui, doit être fort pour empêcher la spéculation à son encontre[7].
Par ailleurs, de manière générale, Weber insiste sur le rôle prépondérant de la monnaie unique européenne, gage de puissance et de stabilité selon lui, sur l'utilité pour l'Union européenne de s'appuyer sur l'axe économique franco-allemand et sur la nécessité de construire un dispositif permanent de lutte contre les chocs financiers, afin d'éviter les problèmes et le manque de réactivité de l'Union, constatés lors de la crise de la fin des années 2000[7].
Axel Weber décide de ne pas solliciter, en 2012, un second mandat à la tête de cette institution et de ne pas postuler à la succession de Jean-Claude Trichet, dont le mandat de président de la BCE expire en novembre 2011[8].
En tant que professeur invité, Weber a enseigné deux sessions de trois heures du cours « Central Banking: Theories and Facts », les lundis, à l’automne 2011[9]. Il a assisté au Symposium de politique économique de la Banque fédérale de réserve de Kansas City à Moran, près de Jackson Hole, dans le Wyoming, à l’été 2011.
Weber a été élu au Conseil d'administration de la banque UBS Group AG lors de l'Assemblée générale en mai 2012. Il a succédé à Kaspar Villiger en tant que président[10] (Corporate Culture and Responsibility Committee ou Comité de la responsabilité et de la culture d'entreprise).
En novembre 2013, Axel Weber est devenu membre du Swiss Finance Council (SFC), un nouveau lobby fondé par UBS Group AG et Crédit Suisse. SFC est présent officiellement à Bruxelles[11],[12].
À la fin de 2015, la « International Association of Economic Journalists » nommée « Group of 20+1 » lui a décerné le prix du « Banquier Européen de l’Année 2014 » en Allemagne[13].
Il est actuellement membre des conseils d’administration des organisations suivantes :
Axel Weber est aussi membre de :
Weber est aussi membre du comité consultatif du Zukunft Finanzplatz et président du DIW Berlin Board of Trustees.
Weber est aussi chercheur auprès des :
De plus, il est un membre actif de :