Berville-sur-Mer | |
L'église Saint-Melaine Inscrit MH (1928). | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Honfleur-Beuzeville |
Maire Mandat |
Pascale Driffort 2020-2026 |
Code postal | 27210 |
Code commune | 27064 |
Démographie | |
Gentilé | Bervillais |
Population municipale |
682 hab. (2021 ) |
Densité | 134 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 25′ 55″ nord, 0° 21′ 44″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 97 m |
Superficie | 5,08 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Le Havre (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Beuzeville |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | berville-sur-mer.fr |
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Berville-sur-Mer est une commune française située dans le nord-ouest du département de l'Eure en région Normandie, en bord de l'estuaire de la Seine.
Berville-sur-Mer est une commune du Nord-Ouest du département de l'Eure située au sein du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande. Elle appartient à la région naturelle du Lieuvin[1].
Berville-sur-Mer se trouve sur les bords de l'estuaire de la Seine, largement en amont du pont de Normandie. Cependant, étant localisée avant le point de confluence de la Risle et de la Seine, elle est officiellement située au bord de la mer, depuis une ordonnance de Napoléon Ier. Toutefois, au sens de la Loi littoral (1986), elle ne fait pas partie des communes littorales de France.
Enfin, la commune (et donc le département de l'Eure, en cet endroit) présente la particularité de s'étendre également sur la rive Nord de la Seine, par une bande de terre triangulaire d'environ 500 mètres de large en son sommet sur environ 2 km de long[2],[3]. Cette particularité a été utilisée comme élément de l'intrigue par l'auteur de romans policiers Ian Manook pour l'un des romans de son héros Yeruldelgger.
Le sentier de grande randonnée 224 Chemin de la vallée de la Risle part ou aboutit de Berville-sur-Mer (relie Verneuil-sur-Avre par Pont-Audemer, Brionne, Beaumont-le-Roger et Rugles).
La commune est arrosée par la Vilaine, un ruisseau qui se jette dans le canal de Retour d'Eau[5].
La commune est en outre riveraine de la Seine.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[7]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 874 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boulleville à 7 km à vol d'oiseau[9], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 851,2 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
La commune fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.
Au , Berville-sur-Mer est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[14]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
La commune, bordée par l'estuaire de la Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[17]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (46 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (26,5 %), eaux maritimes (24,9 %), terres arables (19,5 %), forêts (19,2 %), zones urbanisées (9,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité est attesté sous la forme à finale latinisée Bervilla en 1077 (obituaire de Lisieux), Bervilla super Secanam en 1234 (cartulaire de Jumiéges ), Berville sur Seine en 1738, Saint-Mélaigne-de-Berville en 1868 (annuaire de l’association normande)[20].
Composé en -ville au sens ancien de « domaine rural », précédé du nom de personne germanique Bero[21]. Il s'agit d'un hypocoristique de l'anthroponyme germanique Bern de *beran « ours » (cf. allemand Bär, anglais bear « ours »).
Le déterminant complémentaire -sur-Mer sert à distinguer la commune des homonymes Berville-la-Campagne et Berville-en-Roumois (Eure).
Des fouilles menées au XIXe siècle ont montré que Berville était occupée à l'époque gallo-romaine.
Le lieu-dit Fosse-Glame aurait servi de poste d'observation avant la conquête normande de l'Angleterre en 1066.
Berville est citée pour la première fois au XIIIe siècle dans un acte où Robert VIII Bertrand de Bricquebec autorise l’abbaye de Grestain à récolter le varech[22] échoué.
Au Moyen Âge, Berville était certainement un port d'une certaine importance car on a retrouvé des restes de murailles de 80 cm d'épaisseur construites en silex mêlé de pierres. L'activité principale de Berville à partir du Moyen Âge est essentiellement la pêche. En 1760, les vases environnantes bloquèrent le port. Elles furent totalement déblayées en 1812.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2021, la commune comptait 682 habitants[Note 2], en évolution de −1,87 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Berville-sur-mer compte deux édifices inscrits au titre des monuments historiques :
Par ailleurs, la commune compte sur son territoire plusieurs monuments inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
Le mont Courel est un promontoire allongé et crayeux d'une altitude de 80 m situé entre les basses vallées de la Risle et de la Vilaine[5], surplombant l'estuaire de la Seine. Il s'étend également sur la commune de Fatouville-Grestain. Diverses végétations recouvrent ce site :
Par ailleurs, des éboulis permettent la présence de la Digitale jaune (Digitalis lutea), de la Blackstonie perfoliée (Blackstonia perfoliata) et de la Laîche glauque (Carex flacca). L'Argousier (Hippophae rhamnoides subsp. rhamnoides) est également présent.
Quant aux versants de la vallée de la Vilaine, ils sont constitués de sous-bois à Fragon (Ruscus aculeatus) qui abritent des espèces thermophiles comme l'Iris fétide (Iris foetidissima) ou la Garance voyageuse (Rubia peregrina).
Enfin, du point de vue faunistique, le milieu est propice à la reproduction de quelques espèces d'oiseaux telles que le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) ou le Choucas des tours (Corvus monedula).
Cette ZNIEFF s'étend également sur les communes de Fiquefleur-Équainville et de Fatouville-Grestain pour le département de l'Eure et sur les communes de La Rivière-Saint-Sauveur, d'Ablon et d'Honfleur pour le département du Calvados.
La majeure partie de cette ZNIEFF est occupée par une saulaie-bétulaie sur sable et par des fourrés dunaires à argousiers. Leur localisation sur les alluvions récentes de la Seine font de cette zone un site naturel quasiment unique en Normandie. Ce milieu est complété par des canaux, des mares, des prairies humides pâturées, des phragmitaies, des petits secteurs de dunes fixées et des mégaphorbiaies.
Du point de vue floristique, ce site abrite des espèces botaniques rares à très rares voire protégées au niveau régional ou même national :
le Lotier à feuilles étroites, l'Ophioglosse langue-de-serpent, la Pyrole des dunes, la Menthe pouliot, le Polypogon de Montpellier, le Saule argenté, le Troscart des marais, la Corrigiole des rives, la Laîche arrondie, l'Amarante blanche, l'Amaranthe à feuilles marginées, le Plantain des sables, etc.
Des orchidées occupent également cette zone : l'Épipactis des marais (Epipactis palustris), l'Orchis à fleurs lâches (Orchis laxiflora), le Souchet brun (Cyperus fuscus), la Lentille d'eau sans racine (Wolffia arrhiza), la Patience maritime (Rumex maritimus), la Patience des marais (Rumex palustris) et la Belladone (Atropa belladonna), etc.
Du point de vue faunistique, est à relever la présence d'orthoptères dont notamment la Courtillière (Gryllotalpa gryllotalpa) et le Tétrix des vasières (Tetrix ceperoi) et de papillons dont certaines espèces très rares, voire protégées au niveau national (le Sphinx de l'épilobe (Proserpinus proserpina), Euxoa cursoria, Parastichtis suspecta, Apamea oblonga, Chorthodes extrema, Arenostola phragmitidis, Chilodes maritimus, etc.).
Enfin, la diversité offerte par ces milieux est favorable à la nidification de nombreux oiseaux tels que la Bouscarle de Cetti (Cettia cetti), le Loriot (Oriolus oriolus), l'Hirondelle de rivage (Riparia riparia), le Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis), le Râle d'eau (Rallus aquaticus), le Vanneau huppé (Vanellus vanellus), le petit Gravelot (Charadrius dubius), le Martin-pêcheur (Alcedo atthis), le Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos), le Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus), etc.