Charles-Philippe Place | ||||||||
Vitrail de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Louis de Bédée (35). | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Ancien 3e arrondissement de Paris |
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Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 79 ans) Rennes |
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Cardinal de l'Église catholique | ||||||||
Créé cardinal |
par le pape Léon XIII |
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Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de S. Maria Nuova |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par pape Pie IX |
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Archevêque de Rennes | ||||||||
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Évêque de Marseille | ||||||||
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Tua voluntas Deus | ||||||||
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Charles-Philippe Place, né le à Paris et mort le à Rennes[1], est homme d'Église, évêque, puis archevêque et cardinal français.
Avocat de profession, Charles-Philippe Place eut une vocation tardive. Fils de Philippe Place, avocat au Barreau de Paris et de Marie-Camille Lefevre d'Hervilliers, il entama des études de Théologie à Rome (1847-1849), il fut ordonné prêtre à 36 ans en 1850. Vicaire général de Félix Dupanloup[2] au diocèse d'Orléans, supérieur du Petit Séminaire de La Chapelle-Saint-Mesmin de 1852 à 1856[3], professeur puis supérieur du Petit séminaire de Notre-Dame-des-Champs de Paris, il est membre du Conseil d’Administration[4],[2] de l’Œuvre des Écoles d’Orient et son Vice-Président entre 1858 et 1863. Il revint à Rome de 1863 à 1866 comme auditeur de la Rote pour la France.
Il est nommé évêque de Marseille le , par le pape Pie IX, assisté de Giuseppe Cardoni et François Marinelli, respectivement évêques de Recanati-Lorette et de Porphyre[5].
Ayant par sa sœur Marie-Caroline Le Cler, des attaches en Vendée où il passait des vacances et notamment à Bouin, il participa à de nombreuses bénédictions, comme la pose de la première pierre de l'église Notre-Dame de Bouin en 1873.[réf. nécessaire]
Père conciliaire de Vatican I, Charles-Philippe Place fit partie de la minorité opposée au dogme de l'infaillibilité papale, cette prise de position lui valant de sérieuses difficultés dans son diocèse.
Promu archevêque de Rennes, le , Charles-Philippe Place obtint le le rétablissement du titre de cathédrale au profit des églises Saint-Samson de Dol et Saint-Vincent de Saint-Malo, l'archidiocèse étant désormais celui de Rennes, Dol et Saint-Malo : il devint le premier prélat à porter le titre d'archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo.
Dans son archidiocèse, Charles-Philippe Place institua le principe des visites canoniques annuelles des paroisses ainsi que celui des retraites presbytérales annuelles[6].
Le , il fut créé cardinal par Léon XIII au titre cardinalice de Santa Maria Nuova, de Sainte Marie la Nouvelle et de Sainte Françoise au Forum Romain.
Par décret du 17 mai 1887, il se vit adjoindre un coadjuteur en la personne de Mgr Gonindard, alors évêque de Verdun[7].
Prélat énergique, voire autoritaire, Charles-Philippe Place se distingua tant par ses prises de position publiques sur les questions de l'enseignement (1879-1880), du service militaire pour les séminaristes (1881), que par son refus au très autoritaire cardinal Rampolla, Cardinal secrétaire d’Etat, d'assumer l'annonce de la politique de ralliement des catholiques à la Troisième République[8].
Cette mission, sur la suggestion du cardinal Place, devait finalement échoir au cardinal Lavigerie, archevêque d'Alger et de Carthage, primat d'Afrique. Charles-Philippe Place s'expliqua de ce choix en souhaitant que cette annonce soit portée par un prélat plus jeune que lui, dont le charisme naturel, habitué des prises de position bien tranchées, imposerait à tous ce changement politique. D'autre part, dans ses échanges avec le cardinal Rampolla, Charles-Philippe Place expose l'avantage d'une annonce de ralliement prononcée hors de la Métropole, loin des soutiens monarchiques et surtout loin de la noblesse de son diocèse que le cardinal Place sait peu enclin à soutenir la République et qui ne manqua pas de voir dans le Toast d'Alger le refus du pape à soutenir le retour de la monarchie en France.
Chevalier de la Légion d’honneur, grand-croix du Saint-Sépulcre, il devait s'éteindre à Rennes le . Son cœur repose au côté de sa sœur dans le cimetière de Bouin en Vendée.
Il est le frère du diplomate et archéologue Victor Place.
Coupé au premier parti d'azur à la Vierge de Notre-Dame de la Garde, couronnée et portant l'Enfant Jésus, le tout d'argent, et de gueules à l'agneau pascal des catacombes, au nimbe crucifère et portant une croix avec banderole, le tout d'argent; au second d'or, au château fort ou place d'armes de sable maçonné d'argent, ouvert et ajouré du champ; brochant sur le tout, une fasce d'hermines en divise[9].